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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 01:07

Notre trajet de 24 heures jusqu'à Rio aura été plutôt calme et confortable, quoique rythmé par les agissements assez étranges de notre voisin de bus...En effet, celui-ci est descendu à maintes reprises, de nuit, pour aller voir la police à chaque contrôle ou barrage. On apprendra plus tard, par un autre brésilien du car, que ce jeune gars transportait illégalement de la marchandise en provenance du Paraguay, mais quel marchandise, mystère!!! Il devait donc donner des bakchichs aux flics. L'aventure commence, à peine passé la frontière brésilienne!

D'ailleurs, pour Rio nous avions décidé de réserver un bon hôtel par avance, une fois n'est pas coutume. En fait nous étions un peu flippés d'arriver sur Rio et de tourner des heures avec nos gros sacs et tout notre matos, à la recherche d'un hôtel. Et oui Rio a très mauvaise réputation, et à chaque fois que l'on disait à quelqu'un que l'on se rendait au Brésil, c'est bien simple, tous nous disaient à quel point c'est dangereux et bien sûr particulièrement à Rio...Merde alors c'est pas cool et pas du tout rassurant. Du coup on prend un taxi à la gare de bus direction l'hôtel, en plein cœur de Copacabana, à deux rues de la plage. On est vraiment contents de notre chambre, qui est pas mal du tout et spacieuse. On a même une piscine sur le toit et un super petit-déj buffet!

 

Pour le premier jour le programme n'est pas très violent. On décide de faire un saut à la piscine histoire de se rafraichir, puis on se balade le long de la si célèbre plage de Copacabana. C'est fou le nombre de personnes qui font du sport ici, entre le foot, le volley, les raquettes, le vélo, le roller,...ça n'arrête pas. Ce qui nous marque aussi c'est de voir à quel point il y a un vrai brassage ethnique avec des blancs, des métisses, des indigènes ou encore des noirs!

Pour les jours suivants le programme est un peu plus chargé mais malgré tout nous nous laissons un peu vivre au rythme de la ville, c'est à dire cool et relax. Du coup c'est pas mal de visites de beaux sites touristiques, mais c'est aussi détente à la plage et dans des bars sympas. En plus, entre le métro, le bus et le tram, c'est assez simple de bouger sur Rio.

Nous nous rendons en premier dans un des quartiers bohèmes de la ville « Santa Teresa »où de nombreux artistes ont élu domicile et exposent leurs créations. On se balade dans ces petites ruelles sur les hauteurs de Rio, ce qui nous permet d'avoir une belle vue sur la ville. On prend enfin du recul ce qui nous permet de découvrir les collines à la végétation luxuriante sur lesquelles les maisons et immeubles ont été construits.

Nous nous rendons ensuite au Corcovado, du haut duquel le Christ Rédempteur domine et surveille toute la ville. Il y a énormément de nuages lorsque nous arrivons, mais heureusement cela se lève rapidement. La vue est magnifique, à 360° sur Rio. On aperçoit d'un côté le stade Maracana, le plus grand stade de foot au monde, en face de nous le Pain de Sucre et de l'autre côté les plages de Copacabana. C'est assez impressionnant de nous retrouver au pied de cet immense Christ avec les bras en croix. Un bel endroit plein de symbolique, qui attire les foules.

 

Nous prenons le temps de découvrir un peu tous les quartiers de Rio, et nous nous rendons notamment dans le quartier de Lapa avec son fameux aqueduc et sa cathédrale en forme de temple inca très (trop?) modernisé. Le pont est toujours utilisé pour un tram, plutôt touristique, mais qui fait faire une belle petite balade dans la ville pour seulement quelques cents d'euros. Étant donné la foi catholique très forte au Brésil, Rio regorge d'églises et de cathédrales superbes mais la cathédrale Métropolitana, quant à elle, est assez particulière (pour ne pas dire moche, ce qui serait parait-il subjectif!), car immense, en forme de cône à l'envers et toute en béton brut. Toutefois ses grands vitraux allongés sont plutôt pas mal. On poursuit vers les rues des bars à Samba, mais en pleine journée, le quartier est « mort » à part un couple d'ivrognes qui se battent à moitié, et quelques gars un peu louches qui trainent... On reviendra de nuit pour profiter de l'ambiance de ce quartier unique et typique très vivant la nuit.

 

Finalement nous nous sentons très bien sur Rio, malgré nos petites appréhensions du début. Si bien que nous prolongeons notre réservation pour trois nuits de plus pour pouvoir profiter au maximum de cette belle ville.

Côté shopping, nous ne pouvions pas passer à Rio sans acheter des Havaïanas, super moins chères qu'en France. Au Brésil tout le monde en porte, il y en a pour tous les gouts et de toutes les couleurs. Par contre pour choisir c'est pas évident car ils en vendent de partout, même dans les petites supérettes. Mais après avoir fait un bon tour, on trouve un vendeur, dans le marché de nuit le long de la plage, qui a un super choix et avec qui on peut bien négocier les prix...encore heureux avec tout ce qu'on lui prend!

En plus des Hawaïanas, on fera le plein d'autres souvenirs typiques du Brésil: des tangas de toutes les couleurs et des disques de Samba.

 

Un soir on décide de se faire une soirée ciné pour aller voir 2012, où l'on voit le Christ du Corcovado s'effondrer! Tous les brésiliens se sont mis à crier dans la salle, ils seraient perdus sans leur emblème... La soirée finit tard, on rentre bien sûr à pied, en marchant d'un bon pas... même si on n'a rien emmené de valeur sur nous.

Le lendemain, nous nous rendons au Pao de Azucar, le Pain de Sucre. Le seul moyen d'y accéder est au moyen d'un petit téléphérique, qui nous mène jusqu'au sommet en deux étapes. Ce rocher, qui nous fait bien penser à ceux de la baie d'Halong, est un des multiples petits monts qu'il y a sur Rio. De là haut, nous avons aussi une superbe vue, notamment sur l'ensemble de Copacabana.

 

A l'hôtel on nous propose de faire une visite des ateliers H.Stern, joaillier brésilien, dans le quartier d'Ipanema. On saute sur l'occasion car on voulait visiter ce coin avec ses belles plages. En plus ils viennent nous chercher en taxi privé. La visite est plutôt intéressante, suivie d'une partie vente où nous ne succomberons pas aux charmes de ces magnifiques bijoux, car autrement plus de sous pour le reste de l'aventure... Le tour se finit en prime dans un bar super sympa avec une caïpirinha offerte, excellent! Ce quartier sympa est un des plus huppés de la ville avec de belles plages et plein de magasins de grandes marques. Du coup on traine pas mal dans le coin et on se pose longuement sur la plage. Le soir, retour à Copacabana pour prendre un verre au dernier étage du Othon Palace, avec une superbe vue de nuit sur toutes les plages de Copacabana. Y a pas à dire c'est super aussi de nuit!

Nous ne pouvions pas quitter Rio sans avoir été dans un bar à Samba, mais un vrai bar à Samba pour locaux! Au début on hésitait un peu à nous rendre le soir dans le quartier de Lapa, le quartier pour de la vraie Samba, mais qui est plutôt réputé comme dangereux de nuit. Mais bon jusqu'à présent, en faisant attention, nous ne nous sommes pas du tout sentis en insécurité. Du coup pour notre dernière soirée c'est parti pour le « Carioca da Gema », un bar très réputé pour la qualité de ses concerts live. Eh bien on ne sera vraiment pas déçu, car après un super apéro à base de spécialités locales et bien sûr de caïpirinhas, nous aurons droit à un super spectacle de Samba. L'ambiance dans le bar était très sympa, détendue et chaleureuse, avec de la très bonne musique. C'est ça aussi le Brésil...

 

Et voilà c'est fini pour Rio de Janeiro...on a vraiment passé une super semaine au rythme de la Samba, de la plage, le tout accompagné des caïpirinhas. Par contre on ne fera pas comme la plupart des gens, et on ne vous dira pas que vous allez vous faire voler et égorger à chaque coin de rue... En faisant bien attention à ne pas montrer d'objets de valeur et à ne pas trainer n'importe où, on n'a eu aucun problème et on a passé un très bon moment! Maintenant direction Ouro Petro dans le Minas Gerais...

Toutes les photos de Rio ICI

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28 novembre 2009 6 28 /11 /novembre /2009 22:41

C'est après 18 heures à bord d'un super bus cama tout confort, et pas cher, que nous arrivons très tôt le matin à Puerto Iguazu, petite ville tout près des chutes Iguazu. Notre timing est très serré car nous avons seulement deux jours pour visiter les chutes, côté argentin et côté brésilien. Nous trouvons rapidement une petite chambre très simple et surtout bien humide. Mais bon, on est au milieu de la jungle, donc c'est toujours humide!

Après une bonne douche, nous partons directement pour les chutes côté argentin. Pour nous y rendre, on prend le bus local en direction des « Cataratas del Iguazu », situées au cœur de la forêt tropicale, juste à la frontière entre le Brésil et l'Argentine. Les chutes sont appelées Iguazu, ce qui signifie « eaux grandes » en guarini, la langue des autochtones. Et pour cause, il n'y a pas moins de 275 chutes, qui s'étendent sur 3km et certaines plongent de plus 80 mètres de haut! Cette merveille naturelle est d'ailleurs inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1984 .


C'est plutôt pas mal organisé et encadré ici. On ne peut pas vraiment se balader où l'on veut, mais le spectacle est tellement grandiose qu'il n'y a pas besoin de sortir des sentiers battus. Il y a même un petit train écolo qui mène au fond de la jungle et permet d'accéder aux spots principaux. Bon, bien entendu il faut quand même pas mal marcher si on veut tout voir... Il y a plusieurs circuits possibles et nous sommes bien motivés pour les faire tous... et bien sûr tout seul, sans guide (vous nous connaissez!), avec notre pique-nique dans le sac à dos et plein d'eau car ici il faut super chaud et humide.

On avait pas mal la pression avant d'arriver car la météo annonçait de gros orages... on dirait qu'on est une fois de plus chanceux! Du coup on fonce directement vers la Garganta del Diablo, la gorge du diable. On y accède par des passerelles qui surplombent la vaste zone du fleuve, qui est relativement calme juste avant les chutes. Il y a toutes sortes d'oiseaux autour de nous, et surtout un nombre incroyable de papillons, des papillons partout...d'ailleurs au début on trouve ça plutôt sympa et mignon parce qu'ils se posent sur nous. Mais au bout d'un moment ça devient vraiment reloud d'être sans cesse attaqué par ces papillons hyper collants, qui nous foncent carrément dessus! Mais bon...

Au fur et à mesure que nous approchons de la gorge du diable, on commence à entendre un grondement sourd et on aperçoit au loin un nuage de brume qui s'élève dans le ciel. Nous arrivons enfin à une large plateforme qui surplombe l'énorme chute en arc de cercle. La puissance et la force de cette chute sont impressionnantes. Le bruit est assourdissant. Les masses d'eau qui se déversent font froid dans le dos lorsque l'on s'imagine y tomber. La Garganta del Diablo est dénommée ainsi car c'est la rencontre de six chutes différentes en un même point, provoquant ainsi bouillonnements et jets de vapeur d'eau. Nous avons le souffle coupé et sommes surpris par cette démonstration de la force de la nature. Le spectacle est époustouflant de beauté et de puissance. Nous avions pourtant déjà eu la chance de voir de magnifiques cascades notamment au nord de la Thaïlande, mais là nous sommes vraiment dans la catégorie au dessus en terme de force pure.

 

En fait, le gros avantage du Parc d'Iguazu côté argentin est de permettre d'aller au plus près des chutes. On se balade sur des passerelles surélevées qui nous amène juste au dessus ou en dessous des chutes et cascades. On peut ainsi mieux ressentir la puissance des chutes, on en ressort d'ailleurs souvent trempés!
Nous continuons notre visite et empruntons le circuit inférieur. Le chemin serpente au milieu de la jungle, dans la partie basse des chutes. Les vues depuis ce sentier sont magnifiques. Les sensations sont encore plus fortes, surtout lorsque nous nous trouvons sur les petites plateformes situées juste au pied des chutes et qu'on se prend plein d'eau sur la tête. Le bruit est également encore plus assourdissant!

Un moment unique, que nous n'oublierons pas, est l'instant où nous avons vu notre premier toucan. Il est passé juste devant nous, alors que nous étions en train de traverser un petit pont, dans la forêt. On est tout fou car nous n'étions pas sûr de pouvoir en voir un de si près!

On ne verra pas de serpents, jaguars ou pumas... mais on tombe à plusieurs reprises sur des coatis, petit mammifère étrange plutôt rigolo à la longue queue zébrée et au museau allongé. Ils se baladent dans les arbres ou jouent les équilibristes sur les ponts au-dessus des cascades! On voit aussi des tonnes de lézards de toutes tailles et couleurs différentes.

Après un bon pique-nique, avec une vue imprenable sur les cascades, nous attaquons le circuit supérieur. Cette partie surplombe quelques chutes superbes et offre une vue panoramique du parc. C'est très différent, car en bas on était littéralement « écrasé » par la puissance des chutes, et là on les domine et on se rend mieux compte de la hauteur... après mûres réflexions, on ne se risque pas à un saut de l'ange même s'il fait très chaud ici!

Une journée épuisante, mais vraiment magique et pleines de sensations... Nous étions si près de ces chutes incroyables, au milieu d'une végétation luxuriante remplie d'animaux! Cet endroit est unique et mérite d'être protégé.

 

Le lendemain nous décidons de visiter à nouveau les chutes, mais cette fois-ci du côté brésilien. Il se dit que du côté brésilien le panorama est superbe et qu'il permet d'avoir une magnifique vue d'ensemble des chutes... Nous faisons donc nos premiers pas sur le sol brésilien. En plus c'est cool car le beau temps est encore au rendez-vous, notre bonne étoile est toujours là!

Le chemin est beaucoup plus éloigné des chutes. Mais c'est vrai que de là nous avons une vision complètement différente, avec bien plus de recul. C'est sûr que l'on ressent moins la puissance des chutes, du fait de l'éloignement, mais par contre on réalise à quel point les chutes sont immenses et si nombreuses. C'est bien simple, il y en a partout, l'eau jaillit dans tous les sens et ces masses d'eau coulent violemment dans un large gouffre. Le spectacle est à nouveau magnifique. Il y a comme une pluie fine permanente qui, lorsqu'elle rencontre un rayon de soleil, forme de magnifiques arcs-en-ciel qu'on immortalise en photos.

Nous apercevons plusieurs toucans au loin, reconnaissables par leurs grands becs jaune-orange. Ces oiseaux sont vraiment superbes et tellement spéciaux, on les adore. Il y a aussi tout plein d'insectes : des mantes-religieuses, des araignées, des scolopendres... faut faire gaffe où on met les mains ici, le Brésil nous semble bien hostile (surtout pour Pascal qui adore ces petites bêtes ;-). Beaucoup mois sympa, il y a aussi les mouches qui piquent, comme en Australie et ça c'est pas cool du coup. On a beau nous asperger de produit anti-moustique, elles nous piquent quand même ces petites mouches sanguinaires! En plus ça gratte énormément!

Arrivés au bout du circuit, on se retrouve face à l'une des cascades les plus impressionnantes et les plus puissantes. Il y a en bas une petite passerelle qui permet de s'en approcher pour mieux se rendre compte de sa force. Nous enfilons nos gore-tex et fonçons... en moins de 30 secondes, nous sommes complètement trempés et surtout impressionnés par cette chute.

 

C'est le moment de quitter les chutes d'Iguazu qui nous ont émerveillés et époustouflés. Ces chutes magnifiques, perdues au milieu d'un écrin de végétation nous ont touchés par leur beauté naturelle et leur puissance incontrôlée. Un super moment de bonheur.

Maintenant direction Rio de Janeiro avec Copacabana, la Samba et la Caipirinha... Nous prenons un bus pour 24 heures! Mais les superbes images des chutes plein la tête et bien fatigués, nous allons dormir comme des bébés, enfin peut-être...??

Toutes les photos des Chutes d'Iguazu en cliquant ICI

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 18:57

Après deux vols, de Punta Arenas puis Santiago du Chili, nous arrivons à Buenos Aires, capitale de l'Argentine. Nous n'avons rien préparé et du coup, nous faisons quelques recherches sur Internet à l'aéroport. Nous optons pour un quartier très central où nous pourrons certainement trouver une guest-house pas trop chère, tout en profitant de tous les attraits de la ville en nous déplaçant à pieds ou en métro.

Du coup on se retrouve dans le quartier de Balvanera. Nous prenons un dortoir de plusieurs lits, pas vraiment nikel, avec la salle de bains partagée. Le problème avec Buenos Aires c'est que la plupart des auberges bon marché, sont plutôt destinés à des petits jeunes américains, qui viennent là soit pour glandouiller, soit pour apprendre l'espagnol. Ils passent donc la plupart de leur temps dans l'auberge... C'est pas trop notre trip ce genre d'endroits « on se la joue cool mais on ne l'est pas du tout! ». Alors, après deux nuits passées dans cette chambre aux lits et murs tagués, des chewing-gum collés un peu partout et plutôt crade, on décide de changer de guest-house pour un petit hôtel pour locaux, simple mais beaucoup plus sympa et tranquille, tenu par une petite vieille adorable. En plus c'est moins cher!

Ce qui marque en premier à B.A., c'est que l'on se croirait dans une ville espagnole, voire même en France. Que ce soit l'architecture du centre ville, les petits bars et restaurants et même le physique des argentins, c'est l'Espagne. Les locaux sont très peu typés Indiens, et pour cause il y a eu de nombreuses vagues d'immigration européennes et les indigènes ont été rapidement chassés de leurs terres... l'histoire se répète encore!

La ville est plutôt belle et agréable. On s'y balade très facilement, à pieds, en métro ou en taxi. Le premier jour nous restons dans le centre ville où nous découvrons l'avenue Corrientes avec tous ses théâtres et salles de concert. Nous arrivons ensuite sur la Plaza de la Republica avec son obélisque (moins sympa que la Concorde), puis nous nous rendons à la Plaza de Mayo avec sa belle cathédrale. Après avoir pris un chocolat excellent dans un beau café de la place, nous partons nous perdre dans les petites rues du quartier San Telmo. Elles sont très sympa, avec tout plein de magasins d'antiquités. Au détour d'une rue nous tombons sur Mafalda, l'héroïne Argentine des bandes dessinées... Nous découvrons l'église San Ignacio, la plus vieille de la ville, pour redescendre l'Avenida de Mayo, jusqu'au Congrès. Nous finissons dans un petit restaurant en bas de l'auberge, avec un bon gros steak, des patatas fritas et un bon verre de rouge!


Le lendemain, nous empruntons les rues piétonnes et commerçantes, dont la « calle florida », avant de nous rendre dans le quartier de la Recoleta pour visiter son cimetière, où sont enterrées de nombreuses célébrités et personnes politiques ou influentes d'Argentine, dont la fameuse Evita. Le cimetière est très impressionnant et les tombes rivalisent de par leur taille et les sculptures immenses qui les ornent. C'est un vrai labyrinthe et l'on s'y perd facilement. Le reste du quartier est plutôt agréable avec de beaux jardins et de belles places.

 

Nous voulions vraiment assister à un spectacle dans la capitale mondiale du Tango. Le seul problème c'est que les shows pour touristes manquent vraiment d'authenticité et d'intérêt, pour des prix très chers. Mais, en nous baladant sur Corrientes, nous découvrons par hasard l'affiche de « Tramatango », un tout nouveau spectacle de Tango, dont la première se joue au théâtre le soir même. Sans hésitation, nous prenons nos places, il n'en restait d'ailleurs que très peu, mais nous parvenons tout de même à avoir de bonnes places. Le spectacle nous enchante tout simplement. C'est un show pour les vrais connaisseurs de Tango. Il n'y a que des argentins, quasiment pas un seul touriste, à part nous. Les danseurs sont incroyables, ils enchainent les pas et mouvements avec une grâce et une rapidité déconcertante. Deux couples, les plus âgés de la troupe, sont certainement très connus, car à leur entrée sur scène, le public leur accorde une standing ovation. Un superbe spectacle dans un beau théâtre avec de très bons danseurs. Nous sommes vraiment heureux d'avoir pu assister à un tel show de Tango.


Tous les week-ends, le marché de San Telmo, très vivant et animé, attire les foules. De nombreux artisans locaux y vendent leurs production, tandis que des artistes font leur show. Nous assistons à plusieurs spectacles de Tango en plein air, des mini-concerts, des performances de clowns, des jeux d'échec, etc... L'ambiance est vraiment détendue et très sympa. On y passe un bon moment, surtout que le marché s'étire sur de nombreux blocs. Le lendemain nous nous rendons à un autre marché, celui de la plaza Cortaza à Palermo. Pas du tout la même ambiance qu'à San Telmo, le quartier est ici beaucoup plus chic et huppé, avec de nombreuses boutiques de marque et le marché est bien plus petit. Mais bon c'est très agréable et on en profite pour nous promener tranquillement dans ces belles rues.

Le lendemain nous visitons le quartier de La Boca, un quartier bohème haut en couleurs. Nous nous y rendons à pieds en passant devant le stade de foot de l'équipe locale, une des meilleures d'Argentine. Le quartier est beaucoup plus populaire que le centre ville, mais plutôt agréable. Toutefois, le coin le plus original de la Boca est Caminito avec ses maisons de toutes des couleurs et ses peintures sur les façades. A chaque balcon ou fenêtre on peut apercevoir des personnages, dont Maradona avec son maillot de l'équipe nationale.


En plus d'une ville sympa, ce qui est top ici c'est la nourriture et surtout la viande et les glaces. La qualité de la viande, tout particulièrement du bœuf argentin, n'est vraiment pas une légende. Surtout que depuis le début du voyage, notamment en Asie, nous n'avions pas eu l'occasion de manger beaucoup de viande! Du coup, on se fait des restaurants, qui coutent pas cher du tout, où on mange des assiettes énormes avec de la viande excellente. Il y a une multitude de choix dans les morceaux et on a du mal à se décider! La plupart du temps le tout est cuit au feu de bois sur des barbecues. Par contre les restaurants sont très vieillots et kitchs, tout comme les serveurs d'ailleurs, mais c'est tellement bon qu'on adore ces petits restos de quartier, qu'avec des habitués locaux. Le bœuf est top, mais les milanaises de poulet sont aussi terribles et les chorizos sont excellents. Alors non seulement il y a la viande, mais la glace est aussi super et très peu chère. On se l'achète au kilo dans des glaciers pour nous la manger devant un petit film sur l'ordi dans la chambre...!! Là c'est sûr que nous avons encore repris quelques-uns des kilos perdus au début du voyage.


Mercedes, la femme de Ramiro, le couple d'argentin chez qui nous avions logé à Bangkok, nous a passé les coordonnées de ses parents, Maria Lidia et Nestor, en nous disant que nous étions les bienvenus pour passer quelques jours chez eux. Ils habitent à Pilar, en banlieue de B.A., dans un country club. C'est donc avec plaisir que nous acceptons l'invitation pour passer un peu de temps avec une famille argentine. Nous ne regretterons vraiment pas d'y être aller, car nous y passerons un très bon moment, à ne rien faire, si ce n'est nous reposer, faire nos lessives en retard, bien manger (dont les gâteaux de Pia, la pâtissière) et nous mater plein de DVD. En plus, toute la famille était vraiment sympa, agréable et facile à vivre. Nous nous sentions comme à la maison, très libre d'aller et de vivre à notre guise. Nous avions notre propre chambre avec salle de bains, dans une dépendance de la maison. Du coup nous sommes restés six jours chez eux, à faire « fiaca » (les croutes), expression argentine qui nous allait très bien! Pascal, qui avait acheté des livres pour apprendre l'espagnol à B.A., commence son apprentissage...mais rien de tel que de pratiquer au quotidien avec la famille et son prof particulier. Pour Mélodie, son niveau d'espagnol de l'époque Valencia revient rapidement, même si l'argentin est parfois bien différent... D'ailleurs elle a sorti une fois, en plein milieu du dîner le mot « coger » qui signifie « prendre » en espagnol. Mais bon en argentin ça ne signifie pas tout à fait la même chose, ça veut dire « fuck »! Ça a bien fait rire toute la famille...
Nestor nous a amené dans un petit restaurant un midi pour manger une viande succulente. Il est amoureux de la viande argentine et s'y connait énormément. Il nous fera un cours sur tous les morceaux de viande et la façon de les préparer. D'ailleurs le week-end nous aurons droit à un énorme asado (barbecue) à la maison, préparé par Nestor et Christian, le plus jeune des fils. C'est impressionnant la quantité de viande préparée pour toute la famille. La taille du barbecue et du grill est hallucinante, c'est tout simplement énorme, mais pour eux c'est la taille normale.

Un soir de la semaine nous sommes invités à l'anniversaire de Gustavo, le grand frère, qui fête ses 35 ans à Buenos Aires avec ses amis. Une soirée bien cool et plutôt arrosée.

Au bout d'une semaine à Pilar, nous nous forçons un peu à partir pour continuer la suite de notre aventure. C'est vrai que c'est agréable de temps en temps de pouvoir nous poser avec tout le confort moderne, et ne rien faire!! Notre devise à Pilar c'était « Fiaca, Asado et Dodo ».


Comme nous avions déjà visité le nord ouest de l'Argentine et la Patagonie côté chilien, notre prochaine étape sera les Chutes d'Iguazu au nord est du pays, à la frontière avec le Brésil. Nous nous y rendrons avec un bus de 17h.

Toutes les photos de Buenos Aires ICI

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 16:37

Après avoir enchainé deux vols depuis San Pedro de Atacama, nous arrivons à Punta Arenas, en Patagonie, tout au sud du Chili. Encore un petit trajet de bus et nous voilà à Puerto Natales. C'est de là que nous partirons pour un trek de quatre jours dans le fameux parc national Torres del Paine. La ville de Puerto Natales est relativement petite, en bord de mer et entourée de montagnes enneigées. Nous nous trouvons un petit hôtel de famille plutôt sympa et pas cher pour cette ville qui est assez touristique. On choisit la chambre près de l'énorme chauffage à gaz qui se trouve dans le couloir, d'ailleurs on laisse souvent la porte ouverte car il n'y a pas de chauffage dans notre chambre. Il fait super froid ici et il y a beaucoup de vent.

 

Bon c'est décidé nous ferons le circuit W dans le Torres, un trek de quatre jours avec des paysages variés. Pas besoin de prendre un guide, nous préférons faire ce parcours tout seul. Pour ce qui est du logement, il y a des refuges sur le W où nous pourrons passer la nuit dans des dortoirs. Le seul hic c'est que c'est super cher, c'est en moyenne 30 US$ par personne par nuit!! Les repas dans les refuges sont aussi hors de prix, du coup on décide de nous acheter de quoi faire notre popote pendant les quatre jours de marche. C'est donc parti pour le tour des magasins à la recherche du matos de camping. Au moins dans cette petite ville il y a pas mal de boutiques d'équipements de rando et de montagne. On s'achète un baton de marche chacun, un bruleur avec deux bouteilles de gaz, une casserole et deux assiettes creuses, un thermos pour le thé chaud (ça sera bon quand on sera sous la neige à moins de zéro!), de bonnes paires de gants (fini les conneries du Népal où on avait acheté des contrefaçons North Face qui ne tenaient pas chaud du tout), puis toute la nourriture pour les quatre jours et puis une carte du parcours histoire de savoir où nous allons...

Et voilà, les sacs bien remplis, nous sommes fin prêts à attaquer le Torres del Paine. Pour ce faire nous prenons un bus très tôt, qui nous amène au check point à l'entrée du parc, puis jusqu'au départ du trek. La particularité de ce parcours est qu'il forme un W, d'où son nom.


Du coup pour le premier jour de marche en direction des Torres « les Tours », nous emprunterons à l'aller comme au retour le même parcours. Dès le début du chemin les paysages sont superbes et malgré la pluie du matin, le beau temps est maintenant au rendez-vous, c'est comme si le soleil nous suivait et poussait les nuages au fur et à mesure que nous avançons! Nous sommes entourés de monts enneigés impressionnants et au loin nous découvrons nos premières lagunes, d'un bleu magnifique. Avant de vraiment attaquer la montagne, nous traversons de belles forêts et des espaces très verts avec de nombreux arbustes en fleurs. Nous ne croisons que très peu de monde sur ce parcours et c'est tant mieux. Nous espérons vraiment avoir la chance de voir les Torres bien découvertes avec du ciel bleu, car ce n'est pas forcément gagné. Les tours sont très souvent cachées derrière les nuages, d'ailleurs nous redoutons ces gros nuages qui commencent à pointer leur nez au loin. On accélère un peu le pas. Petit à petit nous rentrons dans la montagne pour une belle ascension avec des vues superbes sur des glaciers et la vallée en contre bas. La marche est relativement longue, huit heures aller et retour! Il faut les mériter les belles Torres... Nous en profitons quand même pour nous poser de temps en temps pour manger un bout ou nous faire un bon thé chaud. Finalement nous commençons à apercevoir au loin, derrière une montagne, les trois Tours. Il y a encore une bonne montée dans les pierriers d'un ancien glacier avant d'arriver au but.

On est bien crevés et nos sacs commencent à peser, fort heureusement nous n'avons pas à transporter l'eau pour les quatre jours de trek. Nous trouverons de nombreux cours d'eau tout au long du chemin, qui proviennent des glaciers. Elle est fraiche et très bonne.

Ce n'est qu'une fois arrivés au lac situé au pied des Torres que nous pouvons vraiment admirer le spectacle qui est de toute beauté, avec en prime du ciel bleu et les trois tour dégagées!! C'est top, on est bien content d'être arrivés, car la fin commençait à être dure. Sans parler qu'il faut en plus tout redescendre. Mais nous n'y pensons pas et profitons un bon moment à nous poser, pique-niquer et nous en mettre plein les yeux.

Le site au bord du lac bleu turquoise est excellent et nous y sommes quasi seuls. Le seul hic c'est le vent glacial qui s'abat sur nous, on ne pourra pas rester là très longtemps. Après une bonne séance photos c'est reparti dans le sens inverse direction le refuge pour passer la nuit. Il nous faudra bien trois heures et demi pour redescendre. Nous croisons quelques personnes qui sont encore en train de monter, mais malheureusement pour eux, ils ne verront pas grand chose car les nuages sont en train de recouvrir les montagnes. On est tombé le petit créneau de beau temps sur les Torres, quand on vous disait que le soleil nous suivait...!!

Arrivés au premier refuge Las Torres, on nous place dans un dortoir avec quatre autres personnes. Mais après un petit tour d'inspection du gîte on s'aperçoit qu'il y a plusieurs chambres de libres dont une est tout près de l'unique poêle... on s'empresse donc de changer pour prendre les deux lits collés au mur, contre le poêle. Et on ne regrettera pas car ici la nuit il fait très froid et le poêle ne chauffe pas toute la nuit. On avait quand même pensé à rajouter quelques buches avant de nous coucher.

 

Le lendemain matin réveil tôt et petit-déj avec thé et biscuit avant d'attaquer la deuxième journée de marche. Pour cette journée, nous longeons le lac Nordenskjold jusqu'au refuge Los Cuernos. C'est normalement une journée assez tranquille avec 4 à 5 heures de marche sans trop de dénivelé. C'est bien que nous ayons le temps aujourd'hui car il fait très beau et les paysages sont magnifiques. Nous croisons de nombreuses lagunes plus ou moins grandes, mais toutes à l'eau d'un bleu éclatant. En début de matinée nous assistons à une avalanche dans une des montagnes. C'est plutôt impressionnant même si loin de nous. La vallée au milieu des montagne est superbe et en plus nous avons droit au spectacle des condors qui planent loin au dessus de nous. C'est un coin réputé pour observer ces immenses rapaces qui ont leurs nids haut perchés dans les montagnes. Malgré leur nombre assez important il nous sera très dur d'en capter en image car il reste très haut ou passent très furtivement près de nous, mais tant pis on les gardera dans nos souvenirs. Par contre toujours pas de puma en vue, qui habite ces montagnes et ce parc national! Le ciel est superbe aujourd'hui car d'un bleu éclatant et paré de nuages que l'on pourrait prendre pour des Ovnis... Bon, il fait beau, mais il fait aussi super froid, surtout quand le vent se lève dans l'après-midi. Le vent ici est réputé pour être glacial et extrêmement violent, avec une force pouvant casser des arbres en deux... Et bien on en a fait les frais! Alors que nous approchions du refuge, sur un chemin à flanc de montagne, au dessus du lac, le vent se faisait de plus en plus fort. A tel point que nous pouvions voir arriver les bourrasques par l'eau qui était enlevée du lac et montait dans les airs. Nous nous arrêtons pour admirer ce spectacle naturel d'une grande puissance et le filmer avec la caméra, quand tout à coup la force et la vitesse du vent nous surprennent et nous nous retrouvons étaler au sol. On n'a rien pu faire, impossible de tenir sur nos jambes, on a été littéralement plaqué au sol par le vent. On a tout ça en vidéo, plutôt cool...!!! Et en plus rien de cassé. Nous continuons la descente vers le refuge, mais à chaque arrivée d'une bourrasque, cette fois nous nous abritons derrière des arbres, arbustes ou rochers, c'est hallucinant à quel point ça souffle aujourd'hui. Vivement que l'on arrive car en plus marcher contre le vent est super crevant.

Enfin, nous voilà à l'abri. Bon pour cette deuxième nuit nous ne pourrons pas cette fois changer de chambre pour être près du poêle, nous sommes même huit dans le dortoir. Du coup comme il va faire bien froid, on superpose les couches pour le froid. Après une bonne soupe, un bon plat de pâtes et une partie de cartes, c'est parti pour quelques heures de sommeil bien méritées. Pourvu que les germans qui partagent notre chambre ne ronflent pas trop...!!

 

Aujourd'hui nous attend une journée plus dure et plus longue que la veille, au moins neuf heures de marche pour arriver jusqu'au prochain refuge. Notre objectif pour cette journée est de visiter la Vallée Francés, ainsi que le glacier Francés. En plus le soleil n'a pas l'air d'être au rendez-vous aujourd'hui, c'est plutôt un ciel gris et une petite pluie qui nous attend pour le début de la marche. On remplit bien notre thermos pour nous faire un petit thé, il va faire froid aujourd'hui! La vallée est réputée pour son grand glacier mais aussi pour les vues que l'on a sur les montagnes environnantes. C'est un très beau décor. Au début de la marche nous longeons encore le grand lac avant de rentrer vraiment au cœur de la vallée. Et là, la neige nous accueille. En quelques minutes, la neige tombe à gros flocons et les montagnes se couvrent de blanc. C'est très beau, mais très froid. Heureusement que nous sommes bien équipés pour faire face à toutes épreuves. L'avancée devient plus dure sur le chemin glissant. Arrivés au niveau du glacier nous décidons de nous poser pour manger un bout. On se trouve un coin à l'abri, entre des rochers et sous les arbres. Du coup on décide de nous faire un bon plat de pâtes chaudes. On sort le matos et en quelques minutes l'eau boue. Ce sera un de nos meilleurs plats de pâtes jamais mangés, sous la neige en face du glacier Francés, au beau milieu du Torres des Paine, plutôt pas mal! Après ce bon repas on repart vers le bout de la vallée, que finalement nous n'atteindrons pas. On décide de faire demi-tour plus tôt car la neige ne cesse pas et redouble même de force. Inutile de pousser plus loin car on a encore quelques heures de marche avant d'arriver au refuge Paine Grande. En redescendant vers le refuge qui se situe aux bords du lac Pehoé, la neige diminue et finit par cesser. Par contre c'est le vent qui prend la relève avec des bourrasques à nous faire tomber à nouveau!!! On sent à tous instants que la nature est bien présente ici et elle le fait savoir... Nous rejoignons à nouveau la plaine et la forêt avec toutes ses couleurs. Nous ne sommes pas mécontents lorsque nous apercevons enfin, au loin, le dernier refuge. Celui-ci est beaucoup plus moderne que les autres et très grands. Certaines personnes y viennent directement en bateau pour y passer quelques jours. Nous avons une minuscule pièce avec des lits superposés, juste pour nous deux, avec un chauffage, le grand luxe. Mais bon le chauffage ne fonctionne que de 20h à minuit, il ne faut pas pousser quand même! Nous passerons une bonne nuit bien tranquille.

 

Pour ce dernier jour le programme est d'atteindre le superbe glacier Grey qui se jette directement dans le lac du même nom. Il nous faudra bien huit heures de marche aller et retour, avant de revenir au lac pour prendre un bateau, puis un bus pour retourner sur Puerto Natales. Le parcours est assez facile car presque pas de dénivelé à prendre et le chemin est très sympa. On loge le lac Grey jusqu'à arriver au glacier. Il fait encore très froid ce matin et au fur et à mesure que l'on avance le froid est de plus en plus glacial. A la sortie de la forêt, nous apercevons au loin le glacier Grey qui se jette dans le lac, sa taille est vraiment impressionnante. Il entoure la montagne et tombe dans le lac à plusieurs endroits. Déjà nous découvrons les premiers icebergs qui flottent sur le lac. Ils sont d'un bleu éclatant qui contraste avec le gris du ciel. Nous arrivons finalement en face du glacier et nous sommes impressionnés par sa taille. Nous avons déjà eu la chance de découvrir de superbes glaciers au cours de notre aventure, mais c'est la première fois que nous sommes face à un glacier qui se jette dans un lac. Après une bonne escalade sur un bout de la montagne, nous nous retrouvons assez près du glacier et juste en face. Le spectacle est somptueux. Le glacier bleu tombe dans le lac gelé et il y a à nos pieds d'énormes icebergs, c'est excellent, nous ne sommes finalement pas si loin de l'antarctique...!!! Qui sait on va peut-être voir des ours polaires?? On passera un bon moment à admirer le Grey. Mais le vent et le froid nous poussent à nous réfugier dans un refuge pour manger nos sandwiches. Ensuite nous reprenons la route du retour pour ne pas rater le catamaran qui nous ramènera de l'autre côté du lac.

 

C'est la fin de notre trek de 4 jours, et c'est avec la chanson des Cités d'Or (« enfants du soleil, tu parcours la terre le ciel.... à bord du grand condor... ») en boucle dans la tête que nous avons parcouru le parc national Torres del Paine. Arrivés à Puerto Natales nous retrouvons notre chambre dans la petite guest-house familiale. Pour fêter la fin du trek nous nous faisons un bon restaurant, bien sympa, avec vue sur le lac. Les mojitos y étaient d'ailleurs super! Nous passerons deux jours de plus ici avant de prendre la direction de Buenos Aires en Argentine.

Toutes les photos de Patagonie ICI

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 17:48

Le passage de la frontière bolivienne à Villazon est plutôt long et fastidieux. Il nous faudra attendre pas moins de trois heures en plein soleil pour obtenir le tampon pour sortir d'Argentine et celui pour entrer en Bolivie... Une fois le sésame obtenu, il nous faut encore marcher un bon moment avec nos gros sacs sur le dos pour arriver à la gare. Nous prendrons un train qui nous amène à Tupiza en six heures.

Tupiza est une petite ville assez agréable, au milieu de montagnes arides. Nous y trouvons une petite chambre pas chère et partons directement à la recherche d'une agence pour partir à la découverte du Salar d'Uyuni (le plus grand désert de sel au monde), des déserts et des lagunes du sud de la Bolivie, avec fin à San Pedro de Atacama au Chili. Nous avons choisi de partir depuis Tupiza et non Uyuni car il y a beaucoup moins de touristes et que les agences font donc beaucoup plus d'efforts pour assurer un bon service de qualité. En plus la ville est beaucoup plus sympa et tranquille.
Les négociations seront quand même assez dures pour avoir un bon prix, mais nous trouvons finalement assez rapidement un bon deal dans une agence bien réputée. Nous voilà donc partis à l'aventure, pour quatre jours, à bord d'un Toyota Land Cruiser. Avec nous il y a Santos notre guide, un petit bonhomme qui a l'air bien sympa, la cuisinière Blanca (espérons qu'elle sache bien cuisiner!), deux immenses hollandais Marco et Rrrrttreeuuu (enfin on ne sait pas vraiment comment ça s'écrit ni comment ça se prononce, du coup on l'appelait Rodrigo) et une irlandaise Sandra. Le 4x4 est plutôt grand donc c'est cool on est bien installé surtout que l'on est tous les deux tout à l'arrière, et l'irlandaise coincée entre les deux géants devant nous!

Nous nous retrouvons rapidement au milieu d'une terre aride où se côtoient les cactus et les formations rocheuses aux formes étranges et impressionnantes, à plus de 4 000m. Une des plus connues et remarquable est la Poronga, un immense rocher vertical d'environ 50m, d'une forme assez équivoque..! Nous continuons la route et suivons les traces de Butch Cassidy et Sundance Kid, les gangsters du farwest, qui ont été tués dans la région du Huaca Huañusca après un hold-up raté.
Tout au long de la route on voit pas mal de Vicuñas et, enfin, beaucoup de llamas. Ils ont presque tous des rubans de couleur autour du cou ou bien dans les oreilles. Cela permet sans doute de déterminer à qui ils appartiennent.
Au beau milieu de nulle part nous arrivons à un cimetière d'anciens trains et locomotives. C'est marrant de voir toutes ces carcasses de trains entassées ici. On peut s'y balader tranquillement et même monter dedans. C'est très sec et poussiéreux dans le coin. Tout autour de nous se forment des mini-tornades. C'est un poil flippant car certaines atteignent des tailles impressionnantes! Au pire on se cache dans la soute à charbon des locomotives!! Direction Uyuni que nous ne ferons que traverser et franchement on ne regrette pas d'avoir choisi de partir de Tupiza car cette ville n'a pas l'air des plus sympa et accueillante. Nous continuons donc la route à travers les déserts.
En fin d'après-midi nous arrivons à Colchani où nous passons notre première nuit dans un hôtel de sel, tout près du Salar. C'est plutôt cool de dormir là, nous avons une très grande chambre avec plusieurs lits et tables. C'est plutôt mignon et bien décoré. Normalement nous sommes censés terminer la journée maintenant et partir demain matin très tôt pour voir le lever de soleil sur le Salar. Mais bon nous décidons de négocier avec Santos d'avoir en plus le coucher de soleil sur le désert de sel. Il accepte malgré les gros yeux de la mère Blanca (elle commence mal celle-là!). On reprend donc la jeep pour une dizaine de minutes, et découvrons enfin le Salar. C'est tout simplement surnaturel et magnifique! Nous faisons nos premiers pas sur ce sol craquelé extra-terrestre, aux formes géométriques. Le spectacle du coucher de soleil est superbe, un de nos plus beaux du voyage. Avec le soleil qui disparaît petit à petit à l'horizon, le Salar change au fur et à mesure de couleur, c'est top. C'est heureux et ravis de cette première journée que nous repartons pour notre chambre de sel. Blanca nous a préparé un bon petit repas où nous goutons à d'étranges légumes de Bolivie, dont des patates rouges qui saignent quand on les coupe, des carottes sucrées, etc...

Le lendemain, le réveil à 5h du mat est plutôt dur. Mais bon prendre son petit-déj sur le Salar avec le lever du soleil c'est plutôt exceptionnel. Le désert de sel est tout simplement incroyable. On se croit vraiment sur une autre planète, avec ce sol blanc craquelé à perte de vue. Il est très facile d'imaginer que c'est le plus grand désert de sel au monde, car il s'étend à l'infini avec une superficie de 10 582km². Par contre, tôt le matin il fait super froid ici et pour nous réchauffer et profiter du moment, on fait toutes sortes de photos et de pauses rigolotes. La lumière est assez violente ici avec la réverbération et les couleurs sont exacerbées. On passe un long moment à juste nous balader sur le désert et à faire des photos, c'est tellement unique. Ce qui est fou, c'est d'imaginer que sous nos pieds, sous les roues du 4x4 et sous la croute de sel, il y a vraiment de l'eau. Mais bon la croute de sel est tellement épaisse que même des camions peuvent traverser le Salar, sauf à certains endroits où il y a de petits points d'eau à la surface ou pendant la saison des pluie.
Santos nous fait remarquer des trous dans la couche de sel, appelés « Ojos de agua ». Il en sort des cristaux rosés. Et c'est au tour de chacun de tenter de sortir ces jolis cristaux dans l'eau gelée. Un ou deux chacun ça ira bien, l'eau est vraiment trop froide...
Au fur et à mesure que la journée avance le soleil tape de plus en plus fort et le ciel est d'un bleu intense. Nous partons pour l'île aux cactus ou Isla del Pescado. Cette île recouverte de cactus est perdue au beau milieu du Salar. De son sommet on a une vue imprenable à 360 degrés sur le Salar et les volcans au loin. Certains cactus sur l'île font plus de 10m de haut et ont plus de 1 000ans! Le désert de sel est vide de toute vie, pourtant ici il y a des insectes, des oiseaux et même des vizcachas, sorte de lapin géant avec une grande queue et d'énormes moustaches. Nos deux grands dutch, qui n'ont pas l'habitude de voir le soleil chez eux commencent à se transformer petit à petit en tomate, voir en aubergine, surtout qu'ils ne mettent pas de protection!! Ils nous font bien rire et sont plutôt sympa.
A notre retour du tour de l'île, on se fait le repas sur le Salar et Santos nous a même dégoté un parasol, heureusement pour les hollandais qui sont en ébullition! A notre plus grande surprise, il y a un émeu qui se balade sur l'île et tente de nous piquer à manger. Merde alors, il a du nous suivre depuis l'Australie!!
Nous reprenons ensuite la route et nous arrêtons où sont entreposées les briques de sel. Nous décidons de faire de la pub pour notre blog en écrivant au sol, avec les briques « notretrip.com ». On s'est un peu emballé car c'est super long et dur d'écrire tout ça avec ces gros blocs de sel que nous devons transporter. Mais bon, après un travail acharné nous y parvenons! Du coup si vous passez un jour dans le coin, sur le Salar, vous verrez sans doute notre signature.. Nous sommes hyper surpris et contents de ne pas avoir croisé d'autre groupe de touristes sur le Salar. A croire que nous sommes seuls au monde dans cette immensité blanche.
Nous passons notre deuxième nuit à Puerto Chubica, à nouveau dans un hôtel de sel. Par contre, cette fois-ci, nous ne sommes pas les seuls touristes dans cet hôtel. La plupart des autres groupes font le parcours dans l'autre sens. On a droit à une douche froide et à un bon repas. On passera le reste de la soirée à jouer aux cartes avec nos compagnons de route.

Le lendemain, très tôt, nous reprenons la route direction San Juan de Rosario où nous allons visiter un cimetière précolombien, datant de 1 250 ap JC. C'est une fois arrivés que « Rodrigo » se rend compte qu'il a oublié ses papiers et argent sous son oreiller dans l'hôtel de sel! Merde alors il a vraiment trop pris le soleil... C'est ça aussi les joies du voyage en groupe. Du coup Santos repart avec lui pour l'hôtel, 3h de route aller retour, quand même. C'est plus qu'il n'en faut pour visiter ce petit site montrant les coutumes et rites funéraires des anciens habitants de cette région des Andes. Il y a des excavations et au milieu des roches volcaniques étaient mis les restes de corps, avec des armes, des céramiques, et autres offrandes. Du coup on en profite aussi pour nous balader dans les alentours, et on se retrouve perdus au milieu d'un troupeau de lamas qui broutent tranquillement tout autour de nous. Après une bonne attente c'est le retour de notre dutch national (avec ses papiers retrouvés) que l'on chambre à fond et que l'on charriera toute la journée.
On s'arrête pour déjeuner au mirador du volcan Ollague (5 870m), et trouvons là une nouvelle forme de vie végétale... une sorte de mousse verte, dure et fluorescente sur laquelle j'ai (Mélodie) la mauvaise idée de m'assoir! En fait il y a une sorte de liquide gluant qui recouvre cette étrange végétal, cool les tâches aux fesses!! En tous cas la vue sur le volcan et les environs est très belle, on a encore un super temps et un ciel magnifique avec d'énormes nuages blancs aux belles formes. Le repas se fera dans une sorte de grotte naturelle, avec le buffet servi dans le coffre du Land Cruiser, plutôt pas mal.
La route se poursuit dans un décor aride et vallonné, où les petites lagunes envahies de flamands roses s'enchainent. Les paysages sont superbes, le ciel et les montagnes se reflètent dans les lagunes turquoises, et les vicuñas sont toujours là. La réflexion dans l'eau est vraiment impressionnante, on a vraiment l'impression que les montagnes poussent à l'envers.
Nous entrons à nouveau dans un nouveau monde avec le désert de Siloli. Du sable à perte de vue, une route de terre rouge et surtout des formations rocheuses ocres où s'abritent de nombreuses vizcachas. C'est là que nous découvrons le fameux « Arbol de piedra » ou Arbre de pierre. C'est marrant mais cette roche a vraiment la forme d'un petit arbre ou d'un bonzaï, perdu au milieu d'un désert. Là encore très peu de touristes et nous en sommes bien contents, nous sommes quasi seuls avec nos deux hollandais et notre irlandaise. Le sud de la Bolivie a été privatisé pour nous, c'est plutôt la classe et au final pas si cher...!!
Nous montons maintenant jusqu'à 4 200m pour entrer dans le parc national d'Avaroa. Petit à petit, nous apercevons au loin, avec émerveillement, la Laguna colorada, qui doit son nom à sa couleur rougeâtre provoquée par les algues qu'elle contient. Les couleurs sont hallucinantes, à croire que ce n'est pas réel. Il y a du blanc, du gris, du bleu, et surtout du rouge qui forment cette lagune. Et bien entendu il y a des milliers de flamands roses qui s'abreuvent et volent au dessus de la lagune, qui est entourée de montagnes et de volcans...quel spectacle! Encore un paysage que nous n'avions pas eu la chance de voir dans notre trip jusqu'à présent.
C'est heureux, mais bien crevés que nous arrivons à Huallajara à 4 900m, pour notre troisième nuit. Celle-ci sera la plus rustique et de loin la moins agréable. Nous sommes entassés dans une petite pièce, un peu pourrie, où le froid pénètre par les fenêtres cassées. En plus nous sommes dans la partie la plus froide du sud de Lipez, donc ça caille un max. Heureusement nous aurons un bon repas, suivi d'une bonne partie de cartes. Par contre la nuit qui suit sera dure et agitée à cause de l'altitude et du froid, un peu mal à la tête!

Mais bon, le réveil à 4h est quand même le bien venu. Nous nous levons très tôt pour assister au lever du soleil sur les geisers de Sol de manana, à plus de 5 000m d'altitude. Nous en avons déjà vu beaucoup en Nouvelle-Zélande, pourtant nous sommes surpris par la puissance et la diversité de ces geysers. En plus, nous avons un beau lever de soleil pour agrémenter le tout. Un de nos préférés est un geyser qui consiste en un petit trou qui crachent de la vapeur très puissamment à une hauteur de plus 15m. Il y a aussi des mares de boue bouillonnante avec des fumerolles de gaz aux odeurs de souffre, c'est vraiment très impressionnant. On peut se balader de partout ici, juste aux bords des trous et sur des croutes plus ou moins solides...on ne peut pas dire qu'ils soient très préoccupés par la sécurité ici.
Après les geysers, nous redescendons un peu pour découvrir le désert de Dali, appelé ainsi pour ses superbes formations rocheuses qui rappellent les tableaux du célèbre peintre surréaliste. C'est excellent car on se croit vraiment dans un tableau de Dali, bizarre! Ensuite la route se poursuit dans du sable avec des montagnes aux nombreuses couleurs tout autour. Nous voilà maintenant à la laguna blanca, toute blanche avec des flamands, puis enfin à la laguna verde, une lagune d'un vert superbe au pied du volcan Licancabur (5 960m). Ce volcan est à cheval sur la Bolivie et le Chili. Il se reflète parfaitement sur la lagune et c'est un spectacle dont on se délecte. Cette fois-ci, aucun signe de vie animale, normal il y a de l'arsenic dans les eaux de la lagune.

Et voilà c'est la fin de l'aventure et de notre trip de quatre jours dans le sud de la Bolivie. Ce tour dans le Salar d'Uyuni et le Sud de Lipez était incroyable. Nous avons découvert des paysages magiques, surnaturels et tellement diversifiés. Le tout allant de l'étendue infinie de sel blanc, au désert de sable aux roches surprenantes, en passant par les lagunes de toutes les couleurs, les geysers, les volcans... plein d'images et de souvenirs à nouveau gravés dans nos mémoires. Ce qui est dingue ici, c'est que nous sommes constamment à plus de 4 000m, et les routes passent facilement à 5 000m, le tout le plus naturellement du monde pour les Boliviens, c'est fou!

Maintenant direction la frontière avec le Chili où nous quittons Santos et Blanca. Nous prenons un mini-bus qui nous amène à San Pedro de Atacama où nous passerons à nouveau quelques jours avant de prendre un avion pour la Patagonie chilienne. Là, nous prévoyons de faire un trek dans le Parc Torres del Paine, mais cette fois-ci à pieds et sans guide. L'aventure continue...

Toutes les photos d'Uyuni ICI

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28 octobre 2009 3 28 /10 /octobre /2009 21:11

Le trajet entre San Pedro de Atacama au Chili et Salta en Argentine est vraiment impressionnant. Certes se taper encore une fois 15h de bus c'est long mais là les paysages et les régions traversées sont superbes. Nous découvrons pour la première fois les fameuses montagnes aux sept couleurs. Cette palette de teintes allant du vert au jaune en passant par le rouge est due aux superpositions de différentes roches qui forment les montagnes. Les premiers cactus géants apparaissent également, et c'est exactement comme dans les Lucky Luke ou les westerns! Il y a carrément des forêts entières de ces cactus qui se dressent tout droit. Au milieu de tout ça il y a pas mal de vicunas en petits troupeaux ou tout seul. A certains endroits la route culmine à environ 5 000m d'altitude, et les descentes en sont ensuite impressionnantes, mais heureusement ici les routes sont en bien meilleurs états que dans la montagne au Népal par exemple et on n'a pas eu peur de tomber dans un ravin toutes les 5 minutes !


Nous arrivons à Salta relativement tard, en début de soirée. Nous partons à la recherche d'un hôtel en compagnie d'une famille belge avec deux petits enfants, qui attaquent leur année de tour du monde. On avait commencé à discuter avec eux dans la file d'attente pour passer la frontière bolivienne. Ils avaient réservés un hôtel (avec des gamins c'est le mieux à faire) près du centre, mais après l'avoir visité nous décidons de ne pas y rester car un peu cher pour ce que c'est! Du coup c'est parti, une fois n'est pas coutume, pour la recherche d'une chambre avec nos gros sacs dans le dos. Et cette fois on doit dire que ça n'a vraiment pas été simple. On a marché de nuit, pendant des heures pour arriver à trouver un truc correct. Soit les prix étaient délirants soit les pioles et les salles de bain étaient plus que crades. Mais bon on se pose finalement vers 23h dans un petit hôtel plein centre, donc pas mal et direction un des derniers restaurants encore ouverts pour nous faire un gros buffet avec plein de bonnes viandes argentines si réputées! D'ailleurs le deuxième soir nous allons dans un autre restaurant où nous prenons bien entendu de la viande. Cette fois, c'est un assortiment de différentes pièces de bœuf, servies sur une plaque chaude. C'est excellent, on se régale bien. A vrai dire on languissait vraiment d'arriver en Argentine rien que pour la viande et pour l'instant nous ne sommes pas déçus!


Salta est une petite ville très mignonne et agréable. Il y a de nombreuses églises qui sont considérées comme faisant parties des plus belles du pays, dont la très rouge Convento San Francisco (impressionnante et très belle). L'architecture est très coloniale, notamment autour de la place principale, Plaza 9 de Julio. On s'y plait plutôt bien et avec le beau temps les ballades sont très sympa. On ira même jusqu'à un marché d'artisanat argentin qui se situe assez loin du centre, mais comme d'hab pour nous c'est à pied et pas en taxi. Enfin, pour le retour on se trouve quand même un petit bus...

Nous voulions passer une journée entière au parc El Rey, qui regroupe un nombre important d'animaux dont des toucans. Malheureusement il n'est pas possible de s'y rendre tout seul sans un véhicule 4x4. Du coup nous faisons un peu le tour des agences à la recherche d'un tour. Mais comme cette sortie est très peu demandée par les touristes, les prix sont hallucinants pour une simple journée. On décide donc de remettre notre rencontre avec les toucans au Brésil dans le Pantanal...merde alors!


Après 2 jours passés sur Salta, nous prenons un nouveau bus pour Tilcara un peu plus au nord pour nous rapprocher doucement de la frontière bolivienne. Il s'agit d'un tout petit village pittoresque dans les montagnes argentines. En plus d'être typique, la particularité de Tilcara est le village pre-Inca Pukara, qui signifie forteresse en Queshua. Il se situe au sommet d'une colline. A notre sortie du bus, une italienne mariée avec un Argentin nous propose sa petite guest-house tout près de la place principale. Nous embarquons donc avec son chien, dans son vieux 4x4 tout pourri. Ils ont deux chambres construites juste à côté de leur maison et le mari est en train d'en construire une troisième. C'est plutôt mignon et pas très cher, du coup on prend la chambre. Comme nous ne comptons que rester une nuit sur Tilcara avant la Bolivie, nous partons de suite visiter Pukara. Il y a une bonne petite marche sous le soleil pour y arriver. Ce village construit sur la colline a été découvert en 1903, et à partir de 1950 a été partiellement restauré. Certaines habitations ont été complètement reconstruites en pierre et poutres de bois de cactus. D'autres parties sont laissées en ruines. C'est très intéressant d'apprendre comment était divisé le village en plusieurs parties, pour le logement, pour les rituels sacrés, pour les animaux, pour les artisans, etc...La vue du haut de la colline est très belle car cet ancien village Inca est entouré par les montagnes aux sept couleurs d'un côté et par des montagnes rouges très arides de l'autre. On peut vraiment apprécier l'ampleur du panorama de la Quebrada de Humahuaca. En plus, les cactus y poussent à foison et certains atteignent facilement les 10m de hauteur.


Après cette bonne visite de la « forteresse » et du village de Tilcara, nous méritons bien un bon petit resto. Nous trouvons une adresse très sympa sur la place principale et la cuisinière est une petite vieille locale. Elle propose des milanaises de Lama et là c'est sans hésitation que nous prenons tous les deux le lama, ça faisait un moment que l'on voulait y gouter. Et franchement on n'a pas été déçu, car c'était très bon, tendre et sans gras. On en reprendra c'est sûr!


Voilà c'est fini pour notre petit tour dans le nord ouest de l'Argentine, où nous reviendrons plus tard. Mais maintenant nous prenons la route pour Tupiza en Bolivie où nous allons prendre un tour pour visiter le Salar de Uyuni, le plus grand désert de sel au monde, les montagnes boliviennes, des geysers et de nombreuses lagunes de toutes les couleurs!!

Toutes les photos de Salta & Tilcara ICI

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26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 02:39

C'est donc parti pour San Pedro de Atacama, un petit village mignon au beau milieu du désert de Atacama, le plus aride au monde. Un endroit extraterrestre où sont tournés de nombreux films qui se passent sur des planètes étranges et lointaines, mais aussi l'endroit où sont testés les véhicules d'exploration de la NASA, avant d'être envoyés dans l'espace! Tout autour du village, s'élèvent au loin des volcans et montagnes enneigées. C'est beau et impressionnant, et en plus le village fait un peu western. Le soir on a une lune énorme quasiment sur nos têtes!

 

On a beau être au fond du désert, San Pedro est assez cher du fait de son fort attrait touristique. En fouinant un peu dans les petites rues du village, nous trouvons une guest-house tenue par un petit pépé qui nous accueille très chaleureusement. C'est très simple, mais propre et mignon, avec le wifi, et en plus la famille est super agréable.

 

Le village est très typique avec une forte influence coloniale espagnole. Les maisons sont entourées de petits murets en terre rouge, avec de belles cours intérieures. Les rues ne sont pas goudronnées mais recouvertes de terre rouge, du coup c'est hyper poussiéreux, surtout qu'il ne pleut que 1mm d'eau par an!!
Sur la place principale, qui est agréable et ombragée, se trouve la splendide église de San Pedro. Toute de blanc, avec son beau clocher et ses poutres en bois de cactus, cette église est vraiment belle, notamment la nuit lorsqu'elle est éclairée. On ne connaît pas vraiment sa date de construction, mais elle servait déjà de paroisse en 1641. La rue principale Caracoles est très touristique. Sur 500m s'alignent les restaurants, agences de trek, magasins et loueurs de vélos ou de snowboards pour surfer les dunes. On choisira nos restaurants dans les rues parallèles, meilleurs et moins chers.

 

Nous décidons de louer des vélos pour partir à la découverte du désert le plus sec au monde et ses paysages lunaires, encore des images qui nous surprennent et ce malgré nos dix mois en tour du monde!

Tout d'abord direction la Vallée de la Muerte. Ça se fait plutôt facilement à vélo car il n'y a que 4km pour y aller. Par contre c'est sans compter tout le temps que l'on peut y passer à se perdre entre les formations rocheuses et à s'enliser dans les dunes de sable. On est d'ailleurs obligé de pousser nos fidèles montures et de les abandonner en bas des dunes dont la plus grande atteint pas moins de 150m de haut. Le spectacle est incroyable. La vallée mérite bien son nom, un vrai désert, la terre rouge est complètement craquelée à certains endroits, les roches ont des formes étranges très aiguisées et le ciel est toujours bleu. A l'époque, il y a de cela plusieurs millions d'années, le désert était un immense lac intérieur. Après de nombreuses éruptions volcaniques et du fait du mouvement des plaques de la cordillère des Andes, ces petites montagnes sont apparues et ont été façonnées et érodées au fil des ans par le vent et l'eau. Bien sûr, rien ne pousse ni ne vit ici à cause du manque d'humidité, ce qui en fait l'un des endroits les plus inhospitaliers au monde... qu'à cela ne tienne, on s'y installe pépère pour un petit pique-nique, tout seul en haut de la dune. On s'amuse à glisser dessus ou à sauter dedans comme dans un piscine. Ce qui est aussi impressionnant c'est le contraste des couleurs de la roche rouge et du ciel d'un bleu éclatant. C'est vraiment très beau.

 

Ensuite, on reprend les vélos direction la Vallée de la Luna, dans la Cordillère de la Sal. Par contre c'est déjà beaucoup plus loin, car il faut parcourir 19km pour y arriver. En plus, avec la chaleur, le soleil et l'altitude (même si nous ne sommes qu'à 2 550m, on en ressent les effets), on est déjà cassé à peine à la moitié du trajet!! Mais bon, on tient le coup et on continue. Une fois arrivés dans le parc national, nous découvrons en premier des grottes dans lesquelles nous pouvons nous faufiler, plus ou moins facilement, pour ensuite aboutir au milieu d'un grand canyon. Il y a dû y avoir pas mal d'eau ici à l'époque, mais aujourd'hui on meurt de soif!! Le spectacle est également grandiose ici et les lumières superbes.

Mais bon pas de temps à perdre car on veut être arrivé à la vallée de la Luna pour le coucher du soleil. Merde alors, on est déjà mort et là il faut monter, monter et encore monter! C'est vraiment dur, on a le souffle court et on voit les 4x4 et les minibus nous doubler à fond la caisse. On doit avouer qu'on les a parfois enviés ces touristes peu courageux dans leurs voitures avec la clim!! A l'arrivée, nous attachons nos vélos, d'ailleurs nous nous apercevons que nous ne sommes que deux fous à être montés à vélo ce soir là! Il nous faut ensuite encore monter au sommet d'une grande dune pour pouvoir enfin profiter au mieux du spectacle... et quel spectacle!!

D'un côté nous avons une dune gigantesque et de l'autre une vue sur la plaine, les formations lunaires (du moins c'est ce que l'on imagine de la Lune, avec notre billet tour du monde il n'y avait pas l'option Lune...) et enfin au loin la vue sur les volcans et les montagnes enneigées. Et le clou du spectacle reste à venir avec un coucher de soleil digne d'un film de science fiction. Au fil des minutes, le ciel change, il se charge doucement en nuages aux formes variées, qui passent du bleu, au violet, puis au rose avant de finir couleur or, orange et presque rouge. Ce coucher de soleil mérite largement la palme d'or et c'est certainement le plus impressionnant que nous ayons eu la chance de voir, et pourtant nous en avons vu beaucoup de très beaux.

 

Malheureusement après ce magnifique moment passé au sommet de la vallée de la Luna devant un ciel de toute beauté, il nous faut rentrer en ville, avec nos vélos et de nuit... C'est donc parti pour un retour avec les lampes frontales. En plus, comme il y a pas mal de trous et de sable sur la route, c'est pas évident, surtout que de nuit au milieu du désert c'est le noir total. Ce qui nous fait le plus flipper c'est quand on croise d'énormes camions qui roulent à fond, du coup à chaque fois on se jette quasiment dans le fossé. Finalement on aperçoit les lumières de la ville au loin, on se remotive et on accélère le rythme. L'arrivée est un grand soulagement. On est plutôt fier d'être les seuls fadas à y être allés en vélo pour mériter ce superbe spectacle. On a de magnifiques images plein la tête de ce désert avec ces paysages lunaires, cette terre omniprésente qui se craquèle et le coucher de soleil magique de la Vallée de la Luna. Nous nous faisons un petit restaurant très mignon, pas trop cher, et bien mérité!

 

Le lendemain, avec quelques courbatures, nous prenons un bus pour le Nord Ouest de l'Argentine, avec une première étape dans la belle ville de Salta.

Les paysages chiliens avant d'arriver à la frontière avec l'Argentine sont très beaux. Nous passons de nombreuses montagnes, avec un passage à plus de 5 000m. Nous croisons de nombreuses lagunes aux couleurs surprenantes, allant du bleu très foncé au blanc. Et au milieu de tout ça, nous apercevons nos premiers vicuñas, sorte de lamas sauvages mais moins poilus et plus fins. On se demande quand même comment ils parviennent à survivre avec un tel climat. Car ici, à part sucer les cailloux, on ne voit pas vraiment ce qu'ils peuvent manger???

Une fois la frontière passée, nous découvrirons bientôt les montagnes argentines aux sept couleurs.

Toutes les photos du désert de Atacama en cliquant ICI

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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 04:09

Après nos huit jours passés sur l'île de Pâques, nous atterrissons dans le véritable Chili à Santiago.

Nous nous trouvons une chambre dans un hôtel près du centre, pas donnée mais avec tout le confort. Contrairement à ce que nous nous attendions, le Chili est un pays cher.

La capitale chilienne n'est pas notre coup de foudre, mais on prendra plaisir à s'y balader, à parcourir le centre ville avec ses vieilles ruelles, à observer ses bâtisses délabrées et très souvent taguées, mais avec plein de charme. Du haut du parc Cerro Santa Lucia, nous avons une belle vue panoramique sur cette grande ville. Ce qui est très particulier et beau ici, ce sont les montagnes enneigées qui entourent Santiago. Enfin, on traine un peu sur la place principale, la Plaza de Armas où il y a pas mal d'animation avec les joueurs d'échecs, les musiciens et les passants... C'est en tout cas une ville plutôt vivante.

 

Nous profitons aussi de notre pause de quelques jours sur Santiago pour programmer un peu notre parcours en Amérique du sud. On a une bonne connexion internet dans la chambre, un planning des climats, notre guide et tous les bons plans que l'on peut trouver sur internet.
Notre programme initial était de partir en Patagonie chilienne pour faire un trek dans le parc Torres Del Paine. Mais à cause d'une grosse tempête dans le sud, on remet la Patagonie à un peu plus tard, et décidons de carrément partir dans le nord du Chili, vers le désert d'Atacama, le plus sec au monde. Nous changeons donc nos habitudes et ne voyagerons pas ici « pays par pays », mais plutôt « région par région ». En plus des climats capricieux il faut essayer de s'adapter à la géographie de ces pays qui ont des formes et étendues vraiment particulières. Nous décidons donc de partir pour un trip de deux semaines dans le désert avec le nord du Chili, le nord ouest de l'Argentine et le Sud de la Bolivie. Première étape : San Pedro de Atacama!


  

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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 01:10

L'île de Pâques ou Rapa Nui est notre première étape en Amérique du Sud. C'est une destination que nous attendions avec impatience car, même si on a déjà vu de nombreux reportages sur cette île, elle n'en reste pas moins très mystérieuse et encore pleine de secrets avec ses immenses statues de pierre. De plus, elle est l'île la plus reculée au monde, car le premier endroit habité par l'homme se situe à pas moins de 2 000 km de là, et les côtes chiliennes sont à plus de 3 700 km.

A notre arrivée, nous trouvons à l'aéroport une chambre d'hôte qui se situe tout près du centre de Hanga Roa, l'unique village de l'île. Dans le reste, on trouve quelques maisons par-ci par-là.

Le premier jour le temps est très beau avec du soleil et du ciel bleu, mais pas mal d'humidité dans l'air. Après un trajet relativement long (nous avons pris plusieurs avions car obligés de passer par Santiago du Chili), nous consacrons la première journée à visiter le village et ses alentours.

Nous découvrons nos premiers Moaï (statues de pierre), qui sont en très bon état et érigés sur leurs plateformes (Ahu). C'est aussi tout près du village que l'unique Moaï avec ses yeux en coquillage existe encore. C'est très impressionnant de finalement voir en vraie nos premières statues de l'île de Pâques.


Beaucoup de personnes, dont Max notre moniteur de plongée en Indonésie, nous avaient parlé des superbes plongées sur l'île de Pâques. Du coup on se cherche une école pour faire une sortie le lendemain. Bon c'est assez simple car il n'y en a que deux, dont l'une est tenue par Henri Garcia ou Riton, un ancien plongeur de la Calypso avec Jacques Cousteau. C'est donc sans hésitation que nous décidons de partir avec lui car il est sympa, intéressant et un peu déjanté!! La plongée sur le spot Manavaï sera vraiment super belle, surtout pour les formations de coraux très étranges et la super visibilité de 40m! On se croirait dans la baie d'Halong mais sous l'eau, c'est top. Nous verrons même des poulpes, raies, tortues et plusieurs poissons coffre. On termine la plongée par l'exploration d'une grotte sous-marine, c'est top et la première que nous faisons. On ne regrette pas d'être parti avec Henri, qui, après la plongée, nous raconte pas mal d'histoires sur toutes ces aventures avec Cousteau ou avec Ushuaia et Nicolas Hulot avec qui il a également travaillé.


Les jours d'après ne sont pas des plus beaux avec de la pluie et un ciel très chargé. On attend donc une journée avant de louer un petit 4x4 pour visiter l'île au mieux. Ce n'est pas qu'elle soit très grande, mais comme il n'y a pas de transport en commun la voiture est super utile surtout que les sites les plus intéressants se trouvent de l'autre côté de l'île. D'ailleurs avec la pluie qui est tombée et l'état des routes, le 4x4 est plus qu'obligatoire.

Nous voilà donc parti pour l'exploration de l'île et la découverte des différents sites où ont été érigés les Moaïs. L'île n'est pas du tout une île avec des plages immenses de sable blanc, mais plutôt une île volcanique, avec des falaises et roches volcaniques tout le long des côtes ainsi que des plaines et volcans dans les terres. Il y a tout de même deux ou trois plages de sable blanc vraiment agréables. Les paysages y sont en tous cas très beaux et sauvages.

Sur les premiers sites que nous visitons, Ahu Hanga Te'e, Ahu Ura Uranga, Ahu Akahanga, Ahu Hanga Tetenga, tous les Moaïs sont renversés au sol et plus ou moins détériorés (et n'ont pas été reconstruits). De nombreuses tempêtes et inondations ont renversé les statues, voire même les ont emportées jusqu'à des centaines de mètres de leurs plateformes. Tous les Moaïs tournent le dos à la mer et font face aux terres. De ce fait ils ont pour la plupart la tête dans la terre. Toutefois certains sont tournés du bon côté et on peut découvrir leurs faces. Certaines têtes, qui ont été arrachées de leurs corps, sont également visibles au sol. Les traits de ces statues sont vraiment uniques et encore en super état. On voit aussi de temps en temps les Pukaos ou coiffes des Moaï dispersées au sol, elles sont faites d'une roche rouge, différente du reste.


L'un des sites les plus remarquables et beaux de l'île est le Ahu Tongariki, où sont alignés 15 Moaïs, avec les falaises et la mer en arrière plan. Chaque statue est différente par sa taille, la couleur de la roche, la face, avec ou sans coiffe. C'est un spectacle vraiment surprenant et majestueux.

Le second site incroyable et tellement étrange est le volcan Rano Raraku avec sa carrière. En effet, les statues proviennent de la carrière, située sur les flancs extérieurs et intérieurs du volcan. C'est le lieu où il y a la plus grosse concentration de statues sur l'île, on peut y voir un très grand nombre de moaïs (près de 400). Ils étaient taillés à même la roche du volcan, puis transportés jusqu'à leurs plateformes. Certains sont terminés et dressés au pied de la pente et d’autres non terminés. On les découvre de l’ébauche à la finition. C'est très intéressant de voir les différentes étapes de la taille. Certaines statues font encore partie du volcan, mais on aperçoit clairement la forme du Moaï. Certaines ne sont que taillées grossièrement mais ont été érigées pour recevoir la taille finale et affiner les traits. D'autres sont finies d'être taillées mais n'ont pas été transportées jusqu'à leur lieu définitif. On en trouve même certaines avec des pétroglyphes sur le corps, ce qui est assez rare. Le plus grand qui ait été érigé mesure 10 m de haut et pèse 75 t. Un des derniers Moaïs resté inachevé fait 21 m de hauteur pour une masse estimée à 270 t!!


En plus des Moaïs il existe également quelques grottes assez spectaculaires sur l'île de Pâques. Elles sont toutefois assez difficiles à trouver et difficiles d'accès sans prendre un guide local. On décide quand même de tenter notre chance. Riton nous avait conseillé de ne pas les rater. Du coup à l'aide du Lonely et d'une carte, nous parvenons à trouver le lieu où est censé être l'entrée de Ana Kakenga, ou « grotte aux deux fenêtres » donnant sur les falaises et la mer. C'est un peu en vain et surtout sous la pluie que nous tournons au début sans la trouver. On décide donc d'attendre dans la voiture en espérant voir quelqu'un sortir ou entrer dans la grotte. Il nous faudra attendre un peu car il n'y a pas énormément de touristes actuellement. Quand finalement un groupe de trois personnes, dont un vieux guide local, rentre sous terre, pas très loin de nous. C'est l'entrée de la grotte, nous les y suivons. La grotte est relativement grande, complètement noire (heureusement nous avons nos frontales) et au bout elle donne sur deux ouvertures dans la falaise qui permettent d'avoir une super vue sur deux petites îles et sur la mer. Plutôt sympa mais pas facile d'accès.

La seconde grotte, Ana Te Pahu, nous la trouvons grâce aux explications d'un jeune guide aux cheveux longs que nous avions rencontré plus tôt dans la journée, sinon nous aurions eu du mal à la trouver elle aussi!! Celle-ci est beaucoup plus grande et longue que l'autre, avec des ouvertures sur le dessus. On y reste un bon moment, seuls tous les deux, dans le noir complet, c'est un peu flippant, on s'attend à tout moment à voir surgir un Moaï vivant!!! On ressort finalement de la grotte quelques centaines de mètres plus loin par un petit trou au milieu d'un arbre, bien cool.


Nous avons tenté à plusieurs reprises de visiter le site Orongo en haut du volcan Rano Kau, par beau temps pour avoir une bonne visibilité...mais apparemment il fait souvent mauvais là-haut!! C'est donc sous la pluie et dans le brouillard que nous visitons la reconstitution d'un très ancien village Rapa Nui. Un ensemble de petites maisons faites avec un empilement de plaques de pierre. On arrive tout de même à voir les nombreux pétroglyphes qui ont été gravés dans les roches. Le site est plutôt mystique dans cette brume, au sommet d'un volcan, on ne voit rien aux alentours, c'est un peu bizarre, surtout que nous sommes les seuls visiteurs à ce moment.


Les ballades en 4x4 sont vraiment sympas. Les routes ici sont bien abimées et défoncées, et très souvent il s'agit plus d'une piste que d'une route. En plus, à cause des fortes précipitations des jours précédents, il y a de la boue de partout et nous devons traverser de véritables piscines. On doit dire qu'on s'amuse bien à prendre les chemins bis, même si à quelques reprises on a bien cru qu'on allait rester coincé au beau milieu d'une piscine de boue, malgré le 4x4. C'était de la folie, un vrai rallye. D'ailleurs on rendra la voiture dans un état pas possible, avec de la boue jusqu'au toit...!! On a au moins trouvé un intérêt à la pluie...


Pour en connaître plus sur l'histoire de l'île et l'origine des Moaïs et des anciens habitants nous profitons d'un jour de pluie pour visiter le musée dédié à l'île de Pâques. Plutôt intéressant, surtout pour ce qui est des explications sur la taille, le transport et l'érection des Moaïs.

Toutefois, la présence, la signification exacte et la façon d'ériger les statues sont encore assez mystérieuses. Il y a différentes théories qui existent mais aucune n'a été encore validée à 100%. Les premiers habitants sont pour certains d'Amérique du Sud et pour d'autres de Polynésie. Dans tous les cas, c'est assez incroyable de voir à quel point, il y a très longtemps, ils savaient maîtriser la taille de la pierre et surtout ont réussi à transporter ces Moaïs de plusieurs tonnes aux quatre coins de l'île. Et c'est là le deuxième grand mystère, le transport de ces Moais qui étaient taillés avant d'arriver sur leur plateforme. On sait aujourd'hui qu'il y avait auparavant une dense forêt sur l'île, qui a été intensivement exploitée jusqu'à sa disparition, pour l'utilisation du bois dans le transport des Moais.

Pour le soir, on s'est trouvé un petit resto tellement relax, bon et pas cher (pour l'île) que nous y sommes retournés trois soirs. Un menu à chaque fois différent, avec de la viande, du poisson, des plats typiques de l'île et un jus de fruit frais qui déchire. Le reste du temps nous utilisons la cuisine de la guesthouse pour nous faire à manger, beaucoup plus économique quand même...


Après une semaine passée à explorer Rapa Nui, à la recherche de ses mystérieux Moaïs, nous embarquons direction Santiago du Chili pour quelques jours, avant de découvrir le désert d'Atacama. L'île de Paques restera dans nos mémoires, ainsi que ses étranges statues représentant les ancêtres de l'ancien peuple habitant cette belle île tellement isolée et sauvage.

Toutes les photos de l'Île de Pâques ICI

  

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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 01:34

Arrivés sur Auckland depuis Sydney, nous décidons rapidement de partir en avion direction Christchurch, dans l'île du sud, pour bénéficier d'un super deal pour la location du van. Nous voilà donc partis pour vingt jours à bord, cette fois-ci, d'un campervan de chez Juicy. Ce van est beaucoup plus gros et plus haut que le précédent, pour que l'on puisse cuisiner et manger à l'intérieur facilement, les températures ici ne sont pas vraiment celles de l'outback australien... Par contre il est plus vieux que notre Spaceship et dès que l'on dépasse le 100km/h il tremble un peu de partout!

Nous sommes tout de même assez surpris par le climat. Les premiers jours nous sommes sous la pluie et dans le froid. Les nuits sont plus que froides à l'intérieur du van. Fort heureusement nous sommes également très surpris par les paysages qui sont très beaux et tellement différents de ce que nous avons vu en Australie. On longe la côte avec ses falaises, ses plaines verdoyantes, ses fjords, ses glaciers, on se croirait plus en Scandinavie que tout près de l'Australie. C'est pareil pour les animaux avec des pingouins, des lions de mer et des phoques, et bien sûr les kiwis.

A partir de Christchurch, nous longeons la côte en direction du sud. Tout au long de la route il y a des falaises assez impressionnantes, sur laquelle les vagues d'une mer agitée viennent s'écraser. Nous découvrons de nombreuses formations rocheuses, toutes plus surprenantes les unes que les autres. Il y a notamment les Moeraki Boulders. Il s'agit de gros rochers en forme de boules, posées au bord de l'eau sur la plage. C'est excellent de voir à quel point certains sont ronds et lisses. Selon la légende maori, il s'agirait des restes du canoë qui a emmené leurs ancêtres sur l'île.
Nous passons par Dunedin où nous faisons un petit arrêt pour visiter sa superbe gare à l'ancienne aux inspirations anglaises, en plus sous la pluie... On fait le tour complet de la péninsule Otago, où non seulement nous découvrons ses superbes falaises, ses petites cabanes de pêcheurs, son église maori, mais nous étions aussi venus là pour voir ou au moins apercevoir le pingouin le plus rare au monde, le yellow-eyed pinguin ou manchot à œil jaune... Mais bon, après les avoir cherchés pendant un bon moment nous abandonnons en espérant les voir plus loin, après tout ceux sont les plus rares au monde, donc on ne peut pas s'attendre à en voir traverser devant nous au feu rouge!! Nous tombons quand même sur une petite colonie de lions de mer posés tranquillement sur les roches quelques mètres sous nous. Nous pourrons également observer avec nos jumelles des albatros royaux, l'oiseau le plus grand au monde qui peut atteindre jusqu'à 3,50m d'envergure. Beaucoup moins exotique mais marrant quand même, nous commençons à croiser tout plein de troupeaux de moutons énormes, avec plein d'agneaux qui courent de partout. La Nouvelle-Zélande est aussi le pays du mouton et on en voit vraiment de partout!

Dès le deuxième soir, à cause des fortes pluies, nous nous retrouvons complètement enlisés dans le petit camping ground où nous nous étions arrêtés pour la nuit. Heureusement deux gars, dont un petit vieux, viennent rapidement nous sortir de là en nous remorquant à l'aide d'une corde. Ils étaient très peu bavards, ils sont juste arrivés sans vraiment nous parler, on fixait la corde à notre van sans trop rien dire, et nous ont sorti de la boue, mais c'était plutôt cool et sympa de leur part. En tous cas on sait qu'on n'a pas un 4x4...

Toujours bien décidé à découvrir les fameux Yellow-eyed, nous continuons notre route vers Kaka Point et Nuggets Point. Alors que nous roulons, je Mélodie pense en apercevoir un dans l'eau, juste en bord de plage! Gros coup de freins et au moins 100m plus loin (et oui il est lourd et vieux le van!!), nous nous arrêtons pour vérifier avec les jumelles. Mais bon dans le doute, nous descendons vers la plage à la recherche de ce pingouin. Aucune trace sur la plage ou dans l'eau de petit gars à l'œil jaune, dommage... Quand tout à coup, Pascal les trouve, en effet il y en a deux, cachés dans un petit bosquet juste après la sable. Ils doivent vraisemblablement être en train de couver. Même s'ils sont bien enfouis, on les distingue très bien, notamment leurs jolis yeux jaunes. On est bien contents de pouvoir en voir finalement, et fiers de nous! Mais bon pour ne pas les effrayer ou les déranger trop nous ne nous attardons pas.
Ensuite direction un point d'observation, où après avoir attendu une bonne demie-heure (la plupart des gens viennent là, attendent environ 30 secondes et se barrent en râlant de ne pas en avoir vus, forcément!!), nous en voyons un nouveau sortir de l'eau. Il prend tout son temps pour se sécher et marche tranquillement vers les buissons où il a son nid. C'est excellent de les voir marcher en se secouant de droite à gauche et en faisant de petits bonds à chaque obstacle! Au delà des pingouins, Nuggets Point est un endroit super beau, avec encore de superbes falaises aux roches de toutes formes qui tombent directement dans la mer, des oiseaux de partout et une nouvelle colonie de lions de mer. On y passe un bon moment.

On est bien contents d'avoir choisi un campervan bien plus grand que celui d'Australie. Car vu le temps, nous ne sommes pas vraiment souvent dehors pour cuisiner ou manger! C'est simple il pleut, il pleut, il pleut... Pour ceux qui ne le savaient pas, et bien en Nouvelle-Zélande il pleut très souvent et beaucoup!!! Et dire qu'on pensait sortir les maillots et faire bronzette sur la plage, mouais next time...Du coup on décide aussi de nous payer des campings avec power de temps en temps, pour pouvoir prendre une bonne douche chaude, mais aussi pour brancher le chauffage la nuit. On a passé des nuits à l'arrache où il devait faire max 5° dans le van, c'est un peu froid après l'Australie. Il y a aussi énormément de vent à certains endroits comme à Orepuki où les arbres Macrocarpa, à cause du vent, poussent quasiment à l'horizontale.

Tout au sud de l'île, nous passons à Porpoise Bay, puis Curio Bay avec sa forêt pétrifiée. Il s'agit d'un phénomène assez unique, car la forêt, qui a subi une tempête puis une inondation de boue, s'est retrouvée pétrifiée ou fossilisée depuis 160 millions d'années ! C'est plutôt marrant car on voit clairement les troncs d'arbres datant de plusieurs centaines d'années, pris dans les roches. Apparemment on peut même voir des feuilles pétrifiées, mais avec la pluie c'est pas gagné... Par contre, on a encore un coup de bol. En effet, nous sommes tout seul, en train de nous balader sur la forêt pétrifiée au bord de l'eau, tout à coup, un yellow-eyed surgit d'un bosquet à quelques mètres de nous. On dirait qu'au début il ne nous remarque même pas car il se pose tranquillement pour regarder la mer et prend vraiment son temps pour s'en approcher. Mais lorsqu'il aperçoit Pascal (qui lui court après!), il accélère à fond la caisse. Bon il faut dire que l'accélération du pingouin sur la terre ferme n'est pas super impressionnante...!! Surtout qu'il y a pas mal de roches et que du coup il doit faire des petits bons pour les passer, il est trop marrant. Une fois arrivé au bord de l'eau, en deux secondes il disparaît et on le ne revoit plus. Il est parti chasser. A Slope Point nous faisons un petit arrêt, même s'il n'y a rien de spécial, si ce n'est que c'est le point le plus au sud de la Nouvelle-Zélande!

Nous quittons maintenant le bord de mer pour nous enfoncer dans les terres sauvages. Les paysages changent petit à petit, et les falaises font place à des plaines verdoyantes, des lacs magnifiques et des monts enneigés. Nous arrivons aux lacs superbes et immenses Manapouri et Te Anau, où ont été tournées certaines scènes du seigneur des anneaux. Leur réflexion quasi parfaite permet, par beau temps, d'observer dans leurs eaux les montagnes qui les entourent. Après une nuit passée au bord du Te Anau, nous empruntons la route en direction de Milford Sound. Cette route est considérée comme l'une des plus belles au monde, et on doit dire qu'elle est vraiment magnifique. C'est plus de 2h de route où l'on traverse successivement des plaines, des forêts, on longe des lacs (dont le Mirror lake où se reflète parfaitement les montagnes mais aussi les oiseaux et canards qui y vivent!), on se retrouve entourés de magnifiques montagnes enneigées avec des glaciers très bleus. C'est tout simplement superbe!
En revanche, juste avant d'arriver à Milford Sound, la route est toujours aussi belle, mais devient un poil plus dangereuse, du moins à cette période de l'année. Environ tous les 500m, il y a des panneaux d'alerte avalanche. Il est interdit de s'arrêter sur le bord de la route. On voit tout au long de la route de grosses coulées de neige laissées par les récentes avalanches. On s'arrêtera juste un peu pour voir des Keas, les seuls perroquets au monde qui vivent dans les montagnes enneigées. Ils sont d'un beau verts et pas très peureux car sans doute habitués de recevoir des merdouilles à manger par les touristes, dommage!
Bon, il pleut toujours des cordes. C'est pas trop grave on commence à être bien habitués, mais ce qui est embêtant c'est d'avoir une mauvaise visibilité. En fait Milford Sound est un des plus beaux fjords de la Nouvelle-Zélande et nous avons prévu de faire une sortie en bateau pour le visiter. C'est pas gagné, car avec 5m de visibilité on ne verra pas grand chose, surtout que les prévisions sont les mêmes pour les jours à venir. Tant pis, malgré les conseils de l'office du tourisme de partir directement dans l'après-midi, nous décidons de tenter notre chance tôt le lendemain matin. D'ailleurs on a plutôt été bon sur le coup car ça sera le bon choix! Après une nuit passée dans le seul camping de Milford, avec le chauffage dans le van, une vraie cuisine et la douche chaude, nous voilà d'attaque pour le fjord. Nous Partons donc pour le premier bateau au départ le matin. Et oh miracle, il fait BEAU et pas de pluie!!! Il y a même du ciel bleu et on commence à voir les rayons du soleil. Du coup la vue est dégagée et la visibilité à l'intérieur du fjord plutôt bonne. On parcourt les fjords jusqu'à sortir en mer. C'est très impressionnant de se retrouver entourés par ces montagnes très vertes et pleine de végétation, mais aux sommets enneigés. Il y a de nombreuses cascades tout au long. On arrive même avec le bateau à s'approcher très près d'un groupe de phoques, tranquillement posés en bas des montagnes et que rien ne semble perturber...même pas notre présence! On n'a vraiment pas la sensation d'être en NZ, mais plutôt en Norvège, le fjord est majestueux, et ce temps beau (mais pas trop) avec des nuages et de la brume le rend très mystérieux. A notre retour au ponton d'amarrage du bateau, il se remet à pleuvoir, voire même à neiger!! Le temps nous a fait un petit cadeau juste pour que l'on puisse profiter au mieux de notre ballade, c'est cool... Par contre nous ne tardons pas trop à partir car à l'office du tourisme on nous apprend que la route pour quitter Milford va bientôt être bloquée à cause des fortes chutes de neige plus haut dans la montagne et des risques d'avalanches. On part quand même, ne voulant pas être bloqués trop longtemps ici, on passe sans problème et en plus on peut faire de belles photos sous la neige.

Direction Queenstown, une jolie petite ville agréable et enneigée, qui nous fait penser à une station balnéaire. Mais Queenstown c'est surtout la ville des sports extrêmes, lieu du premier bungy jumping (saut à l'élastique). C'est le royaume de l'adrénaline avec le skydive, le rafting, toutes sortes de sauts à l'élastique, les speedboats,...bref tout pour avoir des sensations fortes. Mais après une courte nuit passée à se geler aux bords d'un lac dans le van, Mélodie se réveille avec le dos complètement bloqué. Heureusement nous trouvons une bonne physiothérapeute (gratuitement ici!) qui nous rassure, car rien n'est déplacé. Elle nous conseille d'éviter toutes sortes de sport extrême et de ne pas opter pour le rafting... Mais bon c'est sans compter sur le caractère de « malota » (« cochon ») de Mélodie et dès le lendemain, nous voilà à bord d'un « Speedboat ». C'est un bateau ultra puissant qui vole plus ou moins sur l'eau. Le cadre est excellent car nous passons à fond la caisse au milieu des gorges de la rivière Shotover. Les 360° s'enchainent et les accélérations surpuissantes aussi, c'est plutôt bon mais pas de là à tomber dans les pommes. Du coup le jour suivant, on décide de descendre la rivière Shotover en rafting, une descente niveau 4-5, ce qui est plutôt costaud, surtout pour la NZ où les niveaux sont plus élevés qu'en Europe. C'est donc un peu la peur au ventre que nous nous y rendons. Ah oui, on vous disait qu'ils aimaient bien se faire peur ici, et bien c'est le cas. Rien que le trajet en bus pour se rendre à la rivière était hyper flippant. En fait cela faisait deux jours que l'accès au point de départ était bloqué pour cause de neige. Ils venaient à peine de rouvrir l'accès. En fait il ne s'agit pas vraiment d'une route, mais plutôt d'une piste à flanc de montagne avec le vide de l'autre côté. Le petit bus qui nous amène roule à fond la caisse, sur la neige, les gars qui nous accompagnent font tous des blagues du genre qu'il est très fréquent de perdre des bus, que le chauffeur est à moitié aveugle. Et d'un coup, le chauffeur ne prend pas le virage et trace tout droit en direction du vide (peut-être 200m de chute!) et s'arrête net au bord du vide, sur un petit monticule, en disant « oups sorry!!!! ». C'est vraiment des malades ici, mais on s'en souviendra de ce trajet en bus! C'est donc parti pour la descente de la Shotover river. Le début est plutôt calme, on est bien secoué, mais pas trop. Notre guide est plutôt cool et nous prépare bien pour les rapides à venir. Car au fur et à mesure le courant s'accélère et les rapides grossissent. Nous sommes 4 bateaux à nous suivre, deux d'entre eux chavirent juste devant nous dans un super rapide, on passe mais limite. Mais le plus impressionnant reste à venir. Le dernier passage, qu'ils appellent « la machine à laver » est de la folie. On se retrouve dans une chute, avec des courants qui tourbillonnent dans tous les sens, on secoue de partout on rebondit sur tous les rochers, on failli de chavirer, on est à moitié sous l'eau, c'est un vrai truc de fou, mais c'est tellement cool et excitant!!

Après nos frayeurs de Queenstown, nous remontons doucement vers les glaciers de la côté ouest. Nous passons par le Lac Wanaka, Haast Pass et Knights Point. Nous faisons un petit arrêt au lac Matheson, pour y découvrir le reflet du Mont Cook (3780m) dans les eaux du lac. Malheureusement, à cause du vent le reflet n'est pas parfait. Mais bon on ne va pas trop se plaindre car il ne pleut plus!
Nous arrivons en premier au Fox glacier. Ce qui est fou ici, c'est que nous sommes quasiment au niveau de la mer, et pourtant il y a des glaciers énormes. Mais ce n'est pas à celui-ci que nous nous arrêtons car nous souhaitons faire une sortie sur le Glacier Franz Josef. Il est réputé pour permettre d'accéder à des endroits uniques au beau milieu des crevasses et de pouvoir visiter des grottes et cavernes de glace. Le lendemain nous partons donc pour la fameuse marche. On nous fournit tout le matos qui va bien : les crampons, le piolet, les pantalons et vestes goretex, les grosses chaussures,... Nous étions un peu nombreux au début, ce qui nous faisait un peu flipper pour l'intérêt de la sortie, mais à l'arrivée au pied du glacier le gros groupe se sépare en plusieurs petits groupes, avec un guide chacun. En plus, il y a ceux qui ne partent que pour la demie-journée et ceux qui partent pour la journée entière comme nous. Le truc marrant c'est qu'au début lors de la constitution des groupes, le guide en chef dit quelque chose pour former les groupes. Il avait un accent tellement bizarre et prononcé que l'on ne comprend rien de ce qu'il dit, mais comme il a l'air plutôt bon on décide d'aller dans son groupe. En fait on comprend après qu'il disait tout simplement que ceux qui sont bien chauds pour en baver viennent avec lui et que les autres aillent avec les autres guides!!! Bon on en a bavé c'est sûr mais c'était excellent surtout qu'il nous faisait passer par des endroits où les autres n'accédaient pas. La journée est éprouvante, la marche avec les crampons n'est pas évidente au début. En plus il faut souvent escalader. On passe dans des endroits super étroits, dans des tunnels où il faut ramper sous la glace, on fait des descente en rappel,... bref, une vraie activité sportive au delà de la découverte de ces superbes formations de glace et de crevasses profondes! La couleur est impressionnante, à certains endroits la glace est d'un bleu éclatant. En plus aujourd'hui il fait super beau, un grand ciel bleu et un soleil qui chauffe bien. C'est parfait! Notre guide a fait des études de géologie et connait parfaitement le glacier, même si celui-ci remue et change constamment. D'ailleurs au retour nous serons obligés d'emprunter un nouveau chemin qu'à l'aller car une crevasse énorme qui n'était pas là le matin venait de se former. Ce qui est top au Franz Joseph, c'est que le chemin n'est pas balisé, ce sont les guides eux-mêmes qui choisissent tous les jours par où ils veulent passer. A certains endroits ils cassent la glace avec leurs pioches pour ouvrir des accès ou pour former des marches pour pouvoir sortir d'une crevasse. Ils plantent à certains endroits des crochets pour pouvoir poser des cordes. En plus ils font souvent exprès de nous faire emprunter les chemins les plus difficiles, mais en général les plus hauts et les plus uniques au cœur du glacier, c'est tout simplement magnifique et génial!

Et c'est reparti malgré les courbatures, la route continue à bord de notre super Juicy...Nous arrivons maintenant sur Greymouth, la ville du jade par excellence. Nous faisons quelques magasins et tombons sur un jeune tailleur de jade très sympa, qui a repris l'affaire de son père. Il nous montre comment il bosse dans son petit atelier et on lui achète quelques bijoux en négociant un super prix. Il nous apprend qu'il est possible de trouver du jade directement sur la plage, c'est rare mais ça arrive. Ni une ni deux, la curiosité et le goût de la recherche de Pascal (les champignons remplacés par le jade!) nous amènent sur une des plages de Greymouth. Nous passons une bonne heure sur la plage à rechercher la fameuse pierre. Ce qui est dingue c'est que les caillous là-bas, quand ils sont mouillés, ils sont tous verts comme du jade... mais une fois secs ils sont juste gris!! Mouais ce n'est pas avec ça que nous ferons fortune!
Nous arrivons ensuite aux pancakes rocks de Punakaiki. Il s'agit de roches empilées comme un immense gâteau de crêpes. Le tout donne des formes plutôt étranges et assez uniques dans leur genre! Ensuite nous roulons pas mal sans nous arrêter pour ne pas rater notre ferry pour rejoindre l'île du nord. Nous passons la nuit à Picton, garés à l'arrache, sur le bord de la route à l'abri d'un gros arbre.

Nous voilà arrivés dans l'île du nord à Wellington. Nous ne passons pas trop de temps dans cette ville, juste de quoi visiter le musée. Il est plutôt très varié et éclectique, et la partie maori est assez intéressante pour nous. Heureusement que le musée était gratuit car on se prend une prune juste pour avoir dépassé notre temps de parking de 3 mn! Merde alors, à croire que le gars attendait devant notre van montre en main.
On s'en va donc de cette ville pour rejoindre le parc national Tongariro. Apparemment, nous avons de la chance puisque le jour avant notre passage et même plusieurs jours auparavant, la route était fermée à cause de la neige. D'ailleurs ça se voit, c'est super beau, il y a de la neige partout. Les volcans aux alentours sont enneigés et superbes. Le seul hic c'est que l'on ne montera pas à Whakapapa village pour voir les trois fameux sommets des volcans, car la visibilité est quasi nulle.
C'est donc un poil déçus que nous continuons et passons autour du lac Taupo. Au fur et à mesure que nous nous approchons de Rotorua, nous découvrons une région à forte activité géothermale. Il commence à y avoir de partout de la fumée sortir de terre. L'eau sulfurée donne une couleur orangée à la roche et surtout produit une odeur particulière. En fait, ça sent un peu l'œuf pourri tout autour de Rotorua! Mais bon si nous sommes là c'est aussi pour la culture Maori qui est très présente ici. Contrairement à l'Australie avec les aborigènes, les Maoris sont très nombreux en Nouvelle-Zélande, on en voit beaucoup. C'est sans doute parce qu'ils étaient plus guerriers que les aborigènes. La culture Maori s'est mélangée et fait partie intégrante du « Kiwi » (néo-zélandais). Cela dit nous voulions quand même assister à un spectacle avec ses traditions, ses chants, et surtout le fameux Haka! Nous optons donc pour une des nombreuses soirées maori proposées à l'office du tourisme. Ben merde alors cette fois on ne peut pas dire qu'on ait vraiment fait le bon choix...la soirée est super décevante, on est très nombreux, ils font monter les touristes sur scène pour mimer les danses, les danseurs et danseuses ne sont pas vraiment dans le truc sauf un qui d'ailleurs est le seul à avoir les tatouages traditionnels, et surtout le haka tant attendu ne nous fait même pas vibrer!!! Bref, on ne le recommande franchement pas, et on est déçus...Mais bon ça arrive de se tromper. Heureusement, le village maori reconstitué n'est pas vilain, avec pas mal de sculptures typiques. En plus, en fin de soirée on peut découvrir le plus haut geiser de Nouvelle-Zélande, le Pohutu Te Puia, avec ses explosions d'eau bouillante jusqu'à 30 m de hauteur!

Ici, il y a pas mal de panneaux sur les bords de la route pour faire attention aux kiwis. On en beau bien ouvrir les yeux, on n'en voit aucun. Il faut dire que ce sont des animaux nocturnes, surtout actifs la nuit, donc... On va quand même visiter le national kiwi center, un centre de soin et de protection de ces drôles d'oiseaux, endémiques de la Nouvelle-Zélande. Ces petites bêtes sont vraiment bizarres avec leur tête de petits marsupiaux, leur long bec fragile, leur vie nocturne, leur système de famille avec papa qui s'occupent des petits tout seuls. Au départ on trouvait ça un peu bête de chercher à voir ces fameux « kiwis », qui au final ne sont que des oiseaux. Mais une fois en face d'eux, on se rend compte qu'ils sont vraiment spéciaux et uniques. Ils sont aujourd'hui en voie de disparition et c'est bien dommage.

Le lendemain, nous partons pour Hell's Gate, un des lieux où l'activité géothermale est la plus importante de l'île. En effet c'est assez mystérieux, il y a de la fumée qui sort de partout, des bains de boue bouillonnante, des mini-volcans, des cascades d'eau chaude, la roche est jaune, orange, etc... Du coup on en a profité pour se faire un bain de boue pour les pieds, un peu bizarre mais la peau est toute lisse après! Et cette chaleur qui grouille autour et sous nous...les maoris venaient même ici pour cuisiner grâce aux bains très chauds.

Nous voilà arrivés au bout de nos 20 jours de route avec plus 3400 kms parcourus. Nous venons de découvrir, encore une fois, un pays très surprenant et loin de ce à quoi nous nous attendions. Les paysages y sont tellement différents de tout ce que nous avions pu voir jusqu'ici. L'île du sud restera quand même notre préférée avec ses paysages magnifiques et très contrastés, et bien entendu ses yellow-eyed.

Après un mois et demi à parcourir l'Australie, puis vingt jours en Nouvelle-Zélande à bord de notre camper-van, nous partons aujourd'hui à l'abordage de l'Amérique du Sud! Ce retour à la vie plus occidentale et au « confort » (quoique vivre dans un van n'est pas le grand luxe!!), nous a redonné de la force et des joues (Pascal avait perdu 13kg et Mélodie 7kg après l'Inde, le Népal et l'Asie du Sud-est). C'est donc bien motivés que nous partons à la découverte d'un nouveau continent, où notre première étape sera la mystérieuse Ile de Pâques!

Toutes les photos de Nouvelle-Zélande ICI

  

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