Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 16:37

Après avoir enchainé deux vols depuis San Pedro de Atacama, nous arrivons à Punta Arenas, en Patagonie, tout au sud du Chili. Encore un petit trajet de bus et nous voilà à Puerto Natales. C'est de là que nous partirons pour un trek de quatre jours dans le fameux parc national Torres del Paine. La ville de Puerto Natales est relativement petite, en bord de mer et entourée de montagnes enneigées. Nous nous trouvons un petit hôtel de famille plutôt sympa et pas cher pour cette ville qui est assez touristique. On choisit la chambre près de l'énorme chauffage à gaz qui se trouve dans le couloir, d'ailleurs on laisse souvent la porte ouverte car il n'y a pas de chauffage dans notre chambre. Il fait super froid ici et il y a beaucoup de vent.

 

Bon c'est décidé nous ferons le circuit W dans le Torres, un trek de quatre jours avec des paysages variés. Pas besoin de prendre un guide, nous préférons faire ce parcours tout seul. Pour ce qui est du logement, il y a des refuges sur le W où nous pourrons passer la nuit dans des dortoirs. Le seul hic c'est que c'est super cher, c'est en moyenne 30 US$ par personne par nuit!! Les repas dans les refuges sont aussi hors de prix, du coup on décide de nous acheter de quoi faire notre popote pendant les quatre jours de marche. C'est donc parti pour le tour des magasins à la recherche du matos de camping. Au moins dans cette petite ville il y a pas mal de boutiques d'équipements de rando et de montagne. On s'achète un baton de marche chacun, un bruleur avec deux bouteilles de gaz, une casserole et deux assiettes creuses, un thermos pour le thé chaud (ça sera bon quand on sera sous la neige à moins de zéro!), de bonnes paires de gants (fini les conneries du Népal où on avait acheté des contrefaçons North Face qui ne tenaient pas chaud du tout), puis toute la nourriture pour les quatre jours et puis une carte du parcours histoire de savoir où nous allons...

Et voilà, les sacs bien remplis, nous sommes fin prêts à attaquer le Torres del Paine. Pour ce faire nous prenons un bus très tôt, qui nous amène au check point à l'entrée du parc, puis jusqu'au départ du trek. La particularité de ce parcours est qu'il forme un W, d'où son nom.


Du coup pour le premier jour de marche en direction des Torres « les Tours », nous emprunterons à l'aller comme au retour le même parcours. Dès le début du chemin les paysages sont superbes et malgré la pluie du matin, le beau temps est maintenant au rendez-vous, c'est comme si le soleil nous suivait et poussait les nuages au fur et à mesure que nous avançons! Nous sommes entourés de monts enneigés impressionnants et au loin nous découvrons nos premières lagunes, d'un bleu magnifique. Avant de vraiment attaquer la montagne, nous traversons de belles forêts et des espaces très verts avec de nombreux arbustes en fleurs. Nous ne croisons que très peu de monde sur ce parcours et c'est tant mieux. Nous espérons vraiment avoir la chance de voir les Torres bien découvertes avec du ciel bleu, car ce n'est pas forcément gagné. Les tours sont très souvent cachées derrière les nuages, d'ailleurs nous redoutons ces gros nuages qui commencent à pointer leur nez au loin. On accélère un peu le pas. Petit à petit nous rentrons dans la montagne pour une belle ascension avec des vues superbes sur des glaciers et la vallée en contre bas. La marche est relativement longue, huit heures aller et retour! Il faut les mériter les belles Torres... Nous en profitons quand même pour nous poser de temps en temps pour manger un bout ou nous faire un bon thé chaud. Finalement nous commençons à apercevoir au loin, derrière une montagne, les trois Tours. Il y a encore une bonne montée dans les pierriers d'un ancien glacier avant d'arriver au but.

On est bien crevés et nos sacs commencent à peser, fort heureusement nous n'avons pas à transporter l'eau pour les quatre jours de trek. Nous trouverons de nombreux cours d'eau tout au long du chemin, qui proviennent des glaciers. Elle est fraiche et très bonne.

Ce n'est qu'une fois arrivés au lac situé au pied des Torres que nous pouvons vraiment admirer le spectacle qui est de toute beauté, avec en prime du ciel bleu et les trois tour dégagées!! C'est top, on est bien content d'être arrivés, car la fin commençait à être dure. Sans parler qu'il faut en plus tout redescendre. Mais nous n'y pensons pas et profitons un bon moment à nous poser, pique-niquer et nous en mettre plein les yeux.

Le site au bord du lac bleu turquoise est excellent et nous y sommes quasi seuls. Le seul hic c'est le vent glacial qui s'abat sur nous, on ne pourra pas rester là très longtemps. Après une bonne séance photos c'est reparti dans le sens inverse direction le refuge pour passer la nuit. Il nous faudra bien trois heures et demi pour redescendre. Nous croisons quelques personnes qui sont encore en train de monter, mais malheureusement pour eux, ils ne verront pas grand chose car les nuages sont en train de recouvrir les montagnes. On est tombé le petit créneau de beau temps sur les Torres, quand on vous disait que le soleil nous suivait...!!

Arrivés au premier refuge Las Torres, on nous place dans un dortoir avec quatre autres personnes. Mais après un petit tour d'inspection du gîte on s'aperçoit qu'il y a plusieurs chambres de libres dont une est tout près de l'unique poêle... on s'empresse donc de changer pour prendre les deux lits collés au mur, contre le poêle. Et on ne regrettera pas car ici la nuit il fait très froid et le poêle ne chauffe pas toute la nuit. On avait quand même pensé à rajouter quelques buches avant de nous coucher.

 

Le lendemain matin réveil tôt et petit-déj avec thé et biscuit avant d'attaquer la deuxième journée de marche. Pour cette journée, nous longeons le lac Nordenskjold jusqu'au refuge Los Cuernos. C'est normalement une journée assez tranquille avec 4 à 5 heures de marche sans trop de dénivelé. C'est bien que nous ayons le temps aujourd'hui car il fait très beau et les paysages sont magnifiques. Nous croisons de nombreuses lagunes plus ou moins grandes, mais toutes à l'eau d'un bleu éclatant. En début de matinée nous assistons à une avalanche dans une des montagnes. C'est plutôt impressionnant même si loin de nous. La vallée au milieu des montagne est superbe et en plus nous avons droit au spectacle des condors qui planent loin au dessus de nous. C'est un coin réputé pour observer ces immenses rapaces qui ont leurs nids haut perchés dans les montagnes. Malgré leur nombre assez important il nous sera très dur d'en capter en image car il reste très haut ou passent très furtivement près de nous, mais tant pis on les gardera dans nos souvenirs. Par contre toujours pas de puma en vue, qui habite ces montagnes et ce parc national! Le ciel est superbe aujourd'hui car d'un bleu éclatant et paré de nuages que l'on pourrait prendre pour des Ovnis... Bon, il fait beau, mais il fait aussi super froid, surtout quand le vent se lève dans l'après-midi. Le vent ici est réputé pour être glacial et extrêmement violent, avec une force pouvant casser des arbres en deux... Et bien on en a fait les frais! Alors que nous approchions du refuge, sur un chemin à flanc de montagne, au dessus du lac, le vent se faisait de plus en plus fort. A tel point que nous pouvions voir arriver les bourrasques par l'eau qui était enlevée du lac et montait dans les airs. Nous nous arrêtons pour admirer ce spectacle naturel d'une grande puissance et le filmer avec la caméra, quand tout à coup la force et la vitesse du vent nous surprennent et nous nous retrouvons étaler au sol. On n'a rien pu faire, impossible de tenir sur nos jambes, on a été littéralement plaqué au sol par le vent. On a tout ça en vidéo, plutôt cool...!!! Et en plus rien de cassé. Nous continuons la descente vers le refuge, mais à chaque arrivée d'une bourrasque, cette fois nous nous abritons derrière des arbres, arbustes ou rochers, c'est hallucinant à quel point ça souffle aujourd'hui. Vivement que l'on arrive car en plus marcher contre le vent est super crevant.

Enfin, nous voilà à l'abri. Bon pour cette deuxième nuit nous ne pourrons pas cette fois changer de chambre pour être près du poêle, nous sommes même huit dans le dortoir. Du coup comme il va faire bien froid, on superpose les couches pour le froid. Après une bonne soupe, un bon plat de pâtes et une partie de cartes, c'est parti pour quelques heures de sommeil bien méritées. Pourvu que les germans qui partagent notre chambre ne ronflent pas trop...!!

 

Aujourd'hui nous attend une journée plus dure et plus longue que la veille, au moins neuf heures de marche pour arriver jusqu'au prochain refuge. Notre objectif pour cette journée est de visiter la Vallée Francés, ainsi que le glacier Francés. En plus le soleil n'a pas l'air d'être au rendez-vous aujourd'hui, c'est plutôt un ciel gris et une petite pluie qui nous attend pour le début de la marche. On remplit bien notre thermos pour nous faire un petit thé, il va faire froid aujourd'hui! La vallée est réputée pour son grand glacier mais aussi pour les vues que l'on a sur les montagnes environnantes. C'est un très beau décor. Au début de la marche nous longeons encore le grand lac avant de rentrer vraiment au cœur de la vallée. Et là, la neige nous accueille. En quelques minutes, la neige tombe à gros flocons et les montagnes se couvrent de blanc. C'est très beau, mais très froid. Heureusement que nous sommes bien équipés pour faire face à toutes épreuves. L'avancée devient plus dure sur le chemin glissant. Arrivés au niveau du glacier nous décidons de nous poser pour manger un bout. On se trouve un coin à l'abri, entre des rochers et sous les arbres. Du coup on décide de nous faire un bon plat de pâtes chaudes. On sort le matos et en quelques minutes l'eau boue. Ce sera un de nos meilleurs plats de pâtes jamais mangés, sous la neige en face du glacier Francés, au beau milieu du Torres des Paine, plutôt pas mal! Après ce bon repas on repart vers le bout de la vallée, que finalement nous n'atteindrons pas. On décide de faire demi-tour plus tôt car la neige ne cesse pas et redouble même de force. Inutile de pousser plus loin car on a encore quelques heures de marche avant d'arriver au refuge Paine Grande. En redescendant vers le refuge qui se situe aux bords du lac Pehoé, la neige diminue et finit par cesser. Par contre c'est le vent qui prend la relève avec des bourrasques à nous faire tomber à nouveau!!! On sent à tous instants que la nature est bien présente ici et elle le fait savoir... Nous rejoignons à nouveau la plaine et la forêt avec toutes ses couleurs. Nous ne sommes pas mécontents lorsque nous apercevons enfin, au loin, le dernier refuge. Celui-ci est beaucoup plus moderne que les autres et très grands. Certaines personnes y viennent directement en bateau pour y passer quelques jours. Nous avons une minuscule pièce avec des lits superposés, juste pour nous deux, avec un chauffage, le grand luxe. Mais bon le chauffage ne fonctionne que de 20h à minuit, il ne faut pas pousser quand même! Nous passerons une bonne nuit bien tranquille.

 

Pour ce dernier jour le programme est d'atteindre le superbe glacier Grey qui se jette directement dans le lac du même nom. Il nous faudra bien huit heures de marche aller et retour, avant de revenir au lac pour prendre un bateau, puis un bus pour retourner sur Puerto Natales. Le parcours est assez facile car presque pas de dénivelé à prendre et le chemin est très sympa. On loge le lac Grey jusqu'à arriver au glacier. Il fait encore très froid ce matin et au fur et à mesure que l'on avance le froid est de plus en plus glacial. A la sortie de la forêt, nous apercevons au loin le glacier Grey qui se jette dans le lac, sa taille est vraiment impressionnante. Il entoure la montagne et tombe dans le lac à plusieurs endroits. Déjà nous découvrons les premiers icebergs qui flottent sur le lac. Ils sont d'un bleu éclatant qui contraste avec le gris du ciel. Nous arrivons finalement en face du glacier et nous sommes impressionnés par sa taille. Nous avons déjà eu la chance de découvrir de superbes glaciers au cours de notre aventure, mais c'est la première fois que nous sommes face à un glacier qui se jette dans un lac. Après une bonne escalade sur un bout de la montagne, nous nous retrouvons assez près du glacier et juste en face. Le spectacle est somptueux. Le glacier bleu tombe dans le lac gelé et il y a à nos pieds d'énormes icebergs, c'est excellent, nous ne sommes finalement pas si loin de l'antarctique...!!! Qui sait on va peut-être voir des ours polaires?? On passera un bon moment à admirer le Grey. Mais le vent et le froid nous poussent à nous réfugier dans un refuge pour manger nos sandwiches. Ensuite nous reprenons la route du retour pour ne pas rater le catamaran qui nous ramènera de l'autre côté du lac.

 

C'est la fin de notre trek de 4 jours, et c'est avec la chanson des Cités d'Or (« enfants du soleil, tu parcours la terre le ciel.... à bord du grand condor... ») en boucle dans la tête que nous avons parcouru le parc national Torres del Paine. Arrivés à Puerto Natales nous retrouvons notre chambre dans la petite guest-house familiale. Pour fêter la fin du trek nous nous faisons un bon restaurant, bien sympa, avec vue sur le lac. Les mojitos y étaient d'ailleurs super! Nous passerons deux jours de plus ici avant de prendre la direction de Buenos Aires en Argentine.

Toutes les photos de Patagonie ICI

019 Patagonie 036 Patagonie 070 Patagonie

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2009 1 26 /10 /octobre /2009 02:39

C'est donc parti pour San Pedro de Atacama, un petit village mignon au beau milieu du désert de Atacama, le plus aride au monde. Un endroit extraterrestre où sont tournés de nombreux films qui se passent sur des planètes étranges et lointaines, mais aussi l'endroit où sont testés les véhicules d'exploration de la NASA, avant d'être envoyés dans l'espace! Tout autour du village, s'élèvent au loin des volcans et montagnes enneigées. C'est beau et impressionnant, et en plus le village fait un peu western. Le soir on a une lune énorme quasiment sur nos têtes!

 

On a beau être au fond du désert, San Pedro est assez cher du fait de son fort attrait touristique. En fouinant un peu dans les petites rues du village, nous trouvons une guest-house tenue par un petit pépé qui nous accueille très chaleureusement. C'est très simple, mais propre et mignon, avec le wifi, et en plus la famille est super agréable.

 

Le village est très typique avec une forte influence coloniale espagnole. Les maisons sont entourées de petits murets en terre rouge, avec de belles cours intérieures. Les rues ne sont pas goudronnées mais recouvertes de terre rouge, du coup c'est hyper poussiéreux, surtout qu'il ne pleut que 1mm d'eau par an!!
Sur la place principale, qui est agréable et ombragée, se trouve la splendide église de San Pedro. Toute de blanc, avec son beau clocher et ses poutres en bois de cactus, cette église est vraiment belle, notamment la nuit lorsqu'elle est éclairée. On ne connaît pas vraiment sa date de construction, mais elle servait déjà de paroisse en 1641. La rue principale Caracoles est très touristique. Sur 500m s'alignent les restaurants, agences de trek, magasins et loueurs de vélos ou de snowboards pour surfer les dunes. On choisira nos restaurants dans les rues parallèles, meilleurs et moins chers.

 

Nous décidons de louer des vélos pour partir à la découverte du désert le plus sec au monde et ses paysages lunaires, encore des images qui nous surprennent et ce malgré nos dix mois en tour du monde!

Tout d'abord direction la Vallée de la Muerte. Ça se fait plutôt facilement à vélo car il n'y a que 4km pour y aller. Par contre c'est sans compter tout le temps que l'on peut y passer à se perdre entre les formations rocheuses et à s'enliser dans les dunes de sable. On est d'ailleurs obligé de pousser nos fidèles montures et de les abandonner en bas des dunes dont la plus grande atteint pas moins de 150m de haut. Le spectacle est incroyable. La vallée mérite bien son nom, un vrai désert, la terre rouge est complètement craquelée à certains endroits, les roches ont des formes étranges très aiguisées et le ciel est toujours bleu. A l'époque, il y a de cela plusieurs millions d'années, le désert était un immense lac intérieur. Après de nombreuses éruptions volcaniques et du fait du mouvement des plaques de la cordillère des Andes, ces petites montagnes sont apparues et ont été façonnées et érodées au fil des ans par le vent et l'eau. Bien sûr, rien ne pousse ni ne vit ici à cause du manque d'humidité, ce qui en fait l'un des endroits les plus inhospitaliers au monde... qu'à cela ne tienne, on s'y installe pépère pour un petit pique-nique, tout seul en haut de la dune. On s'amuse à glisser dessus ou à sauter dedans comme dans un piscine. Ce qui est aussi impressionnant c'est le contraste des couleurs de la roche rouge et du ciel d'un bleu éclatant. C'est vraiment très beau.

 

Ensuite, on reprend les vélos direction la Vallée de la Luna, dans la Cordillère de la Sal. Par contre c'est déjà beaucoup plus loin, car il faut parcourir 19km pour y arriver. En plus, avec la chaleur, le soleil et l'altitude (même si nous ne sommes qu'à 2 550m, on en ressent les effets), on est déjà cassé à peine à la moitié du trajet!! Mais bon, on tient le coup et on continue. Une fois arrivés dans le parc national, nous découvrons en premier des grottes dans lesquelles nous pouvons nous faufiler, plus ou moins facilement, pour ensuite aboutir au milieu d'un grand canyon. Il y a dû y avoir pas mal d'eau ici à l'époque, mais aujourd'hui on meurt de soif!! Le spectacle est également grandiose ici et les lumières superbes.

Mais bon pas de temps à perdre car on veut être arrivé à la vallée de la Luna pour le coucher du soleil. Merde alors, on est déjà mort et là il faut monter, monter et encore monter! C'est vraiment dur, on a le souffle court et on voit les 4x4 et les minibus nous doubler à fond la caisse. On doit avouer qu'on les a parfois enviés ces touristes peu courageux dans leurs voitures avec la clim!! A l'arrivée, nous attachons nos vélos, d'ailleurs nous nous apercevons que nous ne sommes que deux fous à être montés à vélo ce soir là! Il nous faut ensuite encore monter au sommet d'une grande dune pour pouvoir enfin profiter au mieux du spectacle... et quel spectacle!!

D'un côté nous avons une dune gigantesque et de l'autre une vue sur la plaine, les formations lunaires (du moins c'est ce que l'on imagine de la Lune, avec notre billet tour du monde il n'y avait pas l'option Lune...) et enfin au loin la vue sur les volcans et les montagnes enneigées. Et le clou du spectacle reste à venir avec un coucher de soleil digne d'un film de science fiction. Au fil des minutes, le ciel change, il se charge doucement en nuages aux formes variées, qui passent du bleu, au violet, puis au rose avant de finir couleur or, orange et presque rouge. Ce coucher de soleil mérite largement la palme d'or et c'est certainement le plus impressionnant que nous ayons eu la chance de voir, et pourtant nous en avons vu beaucoup de très beaux.

 

Malheureusement après ce magnifique moment passé au sommet de la vallée de la Luna devant un ciel de toute beauté, il nous faut rentrer en ville, avec nos vélos et de nuit... C'est donc parti pour un retour avec les lampes frontales. En plus, comme il y a pas mal de trous et de sable sur la route, c'est pas évident, surtout que de nuit au milieu du désert c'est le noir total. Ce qui nous fait le plus flipper c'est quand on croise d'énormes camions qui roulent à fond, du coup à chaque fois on se jette quasiment dans le fossé. Finalement on aperçoit les lumières de la ville au loin, on se remotive et on accélère le rythme. L'arrivée est un grand soulagement. On est plutôt fier d'être les seuls fadas à y être allés en vélo pour mériter ce superbe spectacle. On a de magnifiques images plein la tête de ce désert avec ces paysages lunaires, cette terre omniprésente qui se craquèle et le coucher de soleil magique de la Vallée de la Luna. Nous nous faisons un petit restaurant très mignon, pas trop cher, et bien mérité!

 

Le lendemain, avec quelques courbatures, nous prenons un bus pour le Nord Ouest de l'Argentine, avec une première étape dans la belle ville de Salta.

Les paysages chiliens avant d'arriver à la frontière avec l'Argentine sont très beaux. Nous passons de nombreuses montagnes, avec un passage à plus de 5 000m. Nous croisons de nombreuses lagunes aux couleurs surprenantes, allant du bleu très foncé au blanc. Et au milieu de tout ça, nous apercevons nos premiers vicuñas, sorte de lamas sauvages mais moins poilus et plus fins. On se demande quand même comment ils parviennent à survivre avec un tel climat. Car ici, à part sucer les cailloux, on ne voit pas vraiment ce qu'ils peuvent manger???

Une fois la frontière passée, nous découvrirons bientôt les montagnes argentines aux sept couleurs.

Toutes les photos du désert de Atacama en cliquant ICI

052 Atacama 060 Atacama 030 Atacama

Partager cet article
Repost0
23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 04:09

Après nos huit jours passés sur l'île de Pâques, nous atterrissons dans le véritable Chili à Santiago.

Nous nous trouvons une chambre dans un hôtel près du centre, pas donnée mais avec tout le confort. Contrairement à ce que nous nous attendions, le Chili est un pays cher.

La capitale chilienne n'est pas notre coup de foudre, mais on prendra plaisir à s'y balader, à parcourir le centre ville avec ses vieilles ruelles, à observer ses bâtisses délabrées et très souvent taguées, mais avec plein de charme. Du haut du parc Cerro Santa Lucia, nous avons une belle vue panoramique sur cette grande ville. Ce qui est très particulier et beau ici, ce sont les montagnes enneigées qui entourent Santiago. Enfin, on traine un peu sur la place principale, la Plaza de Armas où il y a pas mal d'animation avec les joueurs d'échecs, les musiciens et les passants... C'est en tout cas une ville plutôt vivante.

 

Nous profitons aussi de notre pause de quelques jours sur Santiago pour programmer un peu notre parcours en Amérique du sud. On a une bonne connexion internet dans la chambre, un planning des climats, notre guide et tous les bons plans que l'on peut trouver sur internet.
Notre programme initial était de partir en Patagonie chilienne pour faire un trek dans le parc Torres Del Paine. Mais à cause d'une grosse tempête dans le sud, on remet la Patagonie à un peu plus tard, et décidons de carrément partir dans le nord du Chili, vers le désert d'Atacama, le plus sec au monde. Nous changeons donc nos habitudes et ne voyagerons pas ici « pays par pays », mais plutôt « région par région ». En plus des climats capricieux il faut essayer de s'adapter à la géographie de ces pays qui ont des formes et étendues vraiment particulières. Nous décidons donc de partir pour un trip de deux semaines dans le désert avec le nord du Chili, le nord ouest de l'Argentine et le Sud de la Bolivie. Première étape : San Pedro de Atacama!


  

Partager cet article
Repost0
20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 01:10

L'île de Pâques ou Rapa Nui est notre première étape en Amérique du Sud. C'est une destination que nous attendions avec impatience car, même si on a déjà vu de nombreux reportages sur cette île, elle n'en reste pas moins très mystérieuse et encore pleine de secrets avec ses immenses statues de pierre. De plus, elle est l'île la plus reculée au monde, car le premier endroit habité par l'homme se situe à pas moins de 2 000 km de là, et les côtes chiliennes sont à plus de 3 700 km.

A notre arrivée, nous trouvons à l'aéroport une chambre d'hôte qui se situe tout près du centre de Hanga Roa, l'unique village de l'île. Dans le reste, on trouve quelques maisons par-ci par-là.

Le premier jour le temps est très beau avec du soleil et du ciel bleu, mais pas mal d'humidité dans l'air. Après un trajet relativement long (nous avons pris plusieurs avions car obligés de passer par Santiago du Chili), nous consacrons la première journée à visiter le village et ses alentours.

Nous découvrons nos premiers Moaï (statues de pierre), qui sont en très bon état et érigés sur leurs plateformes (Ahu). C'est aussi tout près du village que l'unique Moaï avec ses yeux en coquillage existe encore. C'est très impressionnant de finalement voir en vraie nos premières statues de l'île de Pâques.


Beaucoup de personnes, dont Max notre moniteur de plongée en Indonésie, nous avaient parlé des superbes plongées sur l'île de Pâques. Du coup on se cherche une école pour faire une sortie le lendemain. Bon c'est assez simple car il n'y en a que deux, dont l'une est tenue par Henri Garcia ou Riton, un ancien plongeur de la Calypso avec Jacques Cousteau. C'est donc sans hésitation que nous décidons de partir avec lui car il est sympa, intéressant et un peu déjanté!! La plongée sur le spot Manavaï sera vraiment super belle, surtout pour les formations de coraux très étranges et la super visibilité de 40m! On se croirait dans la baie d'Halong mais sous l'eau, c'est top. Nous verrons même des poulpes, raies, tortues et plusieurs poissons coffre. On termine la plongée par l'exploration d'une grotte sous-marine, c'est top et la première que nous faisons. On ne regrette pas d'être parti avec Henri, qui, après la plongée, nous raconte pas mal d'histoires sur toutes ces aventures avec Cousteau ou avec Ushuaia et Nicolas Hulot avec qui il a également travaillé.


Les jours d'après ne sont pas des plus beaux avec de la pluie et un ciel très chargé. On attend donc une journée avant de louer un petit 4x4 pour visiter l'île au mieux. Ce n'est pas qu'elle soit très grande, mais comme il n'y a pas de transport en commun la voiture est super utile surtout que les sites les plus intéressants se trouvent de l'autre côté de l'île. D'ailleurs avec la pluie qui est tombée et l'état des routes, le 4x4 est plus qu'obligatoire.

Nous voilà donc parti pour l'exploration de l'île et la découverte des différents sites où ont été érigés les Moaïs. L'île n'est pas du tout une île avec des plages immenses de sable blanc, mais plutôt une île volcanique, avec des falaises et roches volcaniques tout le long des côtes ainsi que des plaines et volcans dans les terres. Il y a tout de même deux ou trois plages de sable blanc vraiment agréables. Les paysages y sont en tous cas très beaux et sauvages.

Sur les premiers sites que nous visitons, Ahu Hanga Te'e, Ahu Ura Uranga, Ahu Akahanga, Ahu Hanga Tetenga, tous les Moaïs sont renversés au sol et plus ou moins détériorés (et n'ont pas été reconstruits). De nombreuses tempêtes et inondations ont renversé les statues, voire même les ont emportées jusqu'à des centaines de mètres de leurs plateformes. Tous les Moaïs tournent le dos à la mer et font face aux terres. De ce fait ils ont pour la plupart la tête dans la terre. Toutefois certains sont tournés du bon côté et on peut découvrir leurs faces. Certaines têtes, qui ont été arrachées de leurs corps, sont également visibles au sol. Les traits de ces statues sont vraiment uniques et encore en super état. On voit aussi de temps en temps les Pukaos ou coiffes des Moaï dispersées au sol, elles sont faites d'une roche rouge, différente du reste.


L'un des sites les plus remarquables et beaux de l'île est le Ahu Tongariki, où sont alignés 15 Moaïs, avec les falaises et la mer en arrière plan. Chaque statue est différente par sa taille, la couleur de la roche, la face, avec ou sans coiffe. C'est un spectacle vraiment surprenant et majestueux.

Le second site incroyable et tellement étrange est le volcan Rano Raraku avec sa carrière. En effet, les statues proviennent de la carrière, située sur les flancs extérieurs et intérieurs du volcan. C'est le lieu où il y a la plus grosse concentration de statues sur l'île, on peut y voir un très grand nombre de moaïs (près de 400). Ils étaient taillés à même la roche du volcan, puis transportés jusqu'à leurs plateformes. Certains sont terminés et dressés au pied de la pente et d’autres non terminés. On les découvre de l’ébauche à la finition. C'est très intéressant de voir les différentes étapes de la taille. Certaines statues font encore partie du volcan, mais on aperçoit clairement la forme du Moaï. Certaines ne sont que taillées grossièrement mais ont été érigées pour recevoir la taille finale et affiner les traits. D'autres sont finies d'être taillées mais n'ont pas été transportées jusqu'à leur lieu définitif. On en trouve même certaines avec des pétroglyphes sur le corps, ce qui est assez rare. Le plus grand qui ait été érigé mesure 10 m de haut et pèse 75 t. Un des derniers Moaïs resté inachevé fait 21 m de hauteur pour une masse estimée à 270 t!!


En plus des Moaïs il existe également quelques grottes assez spectaculaires sur l'île de Pâques. Elles sont toutefois assez difficiles à trouver et difficiles d'accès sans prendre un guide local. On décide quand même de tenter notre chance. Riton nous avait conseillé de ne pas les rater. Du coup à l'aide du Lonely et d'une carte, nous parvenons à trouver le lieu où est censé être l'entrée de Ana Kakenga, ou « grotte aux deux fenêtres » donnant sur les falaises et la mer. C'est un peu en vain et surtout sous la pluie que nous tournons au début sans la trouver. On décide donc d'attendre dans la voiture en espérant voir quelqu'un sortir ou entrer dans la grotte. Il nous faudra attendre un peu car il n'y a pas énormément de touristes actuellement. Quand finalement un groupe de trois personnes, dont un vieux guide local, rentre sous terre, pas très loin de nous. C'est l'entrée de la grotte, nous les y suivons. La grotte est relativement grande, complètement noire (heureusement nous avons nos frontales) et au bout elle donne sur deux ouvertures dans la falaise qui permettent d'avoir une super vue sur deux petites îles et sur la mer. Plutôt sympa mais pas facile d'accès.

La seconde grotte, Ana Te Pahu, nous la trouvons grâce aux explications d'un jeune guide aux cheveux longs que nous avions rencontré plus tôt dans la journée, sinon nous aurions eu du mal à la trouver elle aussi!! Celle-ci est beaucoup plus grande et longue que l'autre, avec des ouvertures sur le dessus. On y reste un bon moment, seuls tous les deux, dans le noir complet, c'est un peu flippant, on s'attend à tout moment à voir surgir un Moaï vivant!!! On ressort finalement de la grotte quelques centaines de mètres plus loin par un petit trou au milieu d'un arbre, bien cool.


Nous avons tenté à plusieurs reprises de visiter le site Orongo en haut du volcan Rano Kau, par beau temps pour avoir une bonne visibilité...mais apparemment il fait souvent mauvais là-haut!! C'est donc sous la pluie et dans le brouillard que nous visitons la reconstitution d'un très ancien village Rapa Nui. Un ensemble de petites maisons faites avec un empilement de plaques de pierre. On arrive tout de même à voir les nombreux pétroglyphes qui ont été gravés dans les roches. Le site est plutôt mystique dans cette brume, au sommet d'un volcan, on ne voit rien aux alentours, c'est un peu bizarre, surtout que nous sommes les seuls visiteurs à ce moment.


Les ballades en 4x4 sont vraiment sympas. Les routes ici sont bien abimées et défoncées, et très souvent il s'agit plus d'une piste que d'une route. En plus, à cause des fortes précipitations des jours précédents, il y a de la boue de partout et nous devons traverser de véritables piscines. On doit dire qu'on s'amuse bien à prendre les chemins bis, même si à quelques reprises on a bien cru qu'on allait rester coincé au beau milieu d'une piscine de boue, malgré le 4x4. C'était de la folie, un vrai rallye. D'ailleurs on rendra la voiture dans un état pas possible, avec de la boue jusqu'au toit...!! On a au moins trouvé un intérêt à la pluie...


Pour en connaître plus sur l'histoire de l'île et l'origine des Moaïs et des anciens habitants nous profitons d'un jour de pluie pour visiter le musée dédié à l'île de Pâques. Plutôt intéressant, surtout pour ce qui est des explications sur la taille, le transport et l'érection des Moaïs.

Toutefois, la présence, la signification exacte et la façon d'ériger les statues sont encore assez mystérieuses. Il y a différentes théories qui existent mais aucune n'a été encore validée à 100%. Les premiers habitants sont pour certains d'Amérique du Sud et pour d'autres de Polynésie. Dans tous les cas, c'est assez incroyable de voir à quel point, il y a très longtemps, ils savaient maîtriser la taille de la pierre et surtout ont réussi à transporter ces Moaïs de plusieurs tonnes aux quatre coins de l'île. Et c'est là le deuxième grand mystère, le transport de ces Moais qui étaient taillés avant d'arriver sur leur plateforme. On sait aujourd'hui qu'il y avait auparavant une dense forêt sur l'île, qui a été intensivement exploitée jusqu'à sa disparition, pour l'utilisation du bois dans le transport des Moais.

Pour le soir, on s'est trouvé un petit resto tellement relax, bon et pas cher (pour l'île) que nous y sommes retournés trois soirs. Un menu à chaque fois différent, avec de la viande, du poisson, des plats typiques de l'île et un jus de fruit frais qui déchire. Le reste du temps nous utilisons la cuisine de la guesthouse pour nous faire à manger, beaucoup plus économique quand même...


Après une semaine passée à explorer Rapa Nui, à la recherche de ses mystérieux Moaïs, nous embarquons direction Santiago du Chili pour quelques jours, avant de découvrir le désert d'Atacama. L'île de Paques restera dans nos mémoires, ainsi que ses étranges statues représentant les ancêtres de l'ancien peuple habitant cette belle île tellement isolée et sauvage.

Toutes les photos de l'Île de Pâques ICI

  

Partager cet article
Repost0

  Picto shop euro

 

Qui sommes-nous?

Mélodie et Pascal


                      
A propos de nous... Tous les deux passionnés de voyages, de découvertes et de sport, nous planifions depuis plusieurs mois notre aventure et aujourd'hui nous avons enfin l'opportunité de réaliser notre rêve.

En savoir plus sur nous...

Nos trucs et astuces

Le coin des nanas










Infos et bons plans d'une nana en tour du monde!
- Notre sac de nana
- Femmes du bout du monde
-
Des idées recettes
- Les bons plans shopping

Nos Articles Par Pays

Nos préparatifs

Notre Parcours

Cliquez pour voir notre itinéraire !