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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 23:20

Le trajet entre La Paz et Copacabana nous a paru relativement long, malgré les beaux paysages traversés. Quand nous arrivons finalement aux bords du lac Titacaca c'est pour embarquer à bord d'un petit bateau pour passer plus rapidement sur une autre berge du lac. Le bus traverse sur une barque, un peu pourrie. Heureusement qu'ils nous font prendre un autre bateau car au début le chauffeur comptait nous garder avec lui!!

 

Nous remontons dans notre bus pour encore quelques heures, puis nous voilà enfin à Copacabana, dans cette petite ville plutôt mignonne sur le lac Titicaca. La guest-house où nous comptions passer quelques nuits est malheureusement complète...eh oui comme d'habitude nous n'avons rien réservé à l'avance. Mais bon, après avoir fait un tour du centre nous trouvons une chambre bien sympa avec vue sur le lac et les montagnes environnantes.

 

Par contre nous allons immédiatement réserver une table dans un beau restaurant de la ville pour la soirée du 31 décembre, sur les hauteurs, avec une superbe vue sur le Titicaca. En plus, comme nous sommes parmi les premiers à booker nous pouvons choisir une table très bien placée. Le menu nous semble plutôt sympa avec dinde aux petits légumes locaux, buche glacée, vin et pour conclure le tout feux d'artifices dans le jardin avec champagne! Et attention les yeux, le tout pour pas plus de huit euros par personne!! Alors qui dit mieux...

 

En attendant notre super soirée pour le réveillon du nouvel an, nous partons à la découverte de Copacabana. Cette ville est située sur les bords du Titicaca, le plus grand lac d'altitude au monde, partagé entre la Bolivie et le Pérou. Sur la plage, de nombreuses petites compagnies nous proposent des croisières pour nous rendre sur les différentes îles du lac. Nous prévoyons de faire ça pour notre premier jour de 2010 et optons pour la Isla del Sol. Après la plage, direction la grande église qui abrite la très fameuse vierge de Copacabana, qui a donné son nom à la ville. L'église est plutôt jolie et très riche en décoration. De nombreuses personnes viennent en pèlerinage jusque là seulement pour prier la vierge et elles sont encore plus nombreuses pendant la période des fêtes. Au sous sol de l'église une salle sombre et un peu délabrée est dédiée aux centaines de cierges allumés pour la vierge. Il y a ici de nombreux mendiants assis par terre qui gémissaient à notre passage. A l'extérieur de l'église de nombreux véhicules sont entièrement décorés et recouverts de fleurs pour une procession religieuse. Les gens sont aussi sur leur 31 pour l'occasion.

 

Au détour d'une ruelle, nous tombons sur le marché local. Nous en profitons pour acheter nos treize desserts. Bon ok on sait que normalement c'est pour Noël, mais comme on est à l'autre bout du monde, avec le décalage horaire, nous on le fait pour le nouvel an...Ici on trouve de tout, dont des fruits frais et secs, toutes sortes de noix, du popcorn local fait à base de leur gros maïs (ils vendent ça par sacs énormes), et puis bien entendu le coin boucherie avec les carcasses entières découpées... on se contentera des fruits et noix.

 

Nous décidons de faire la petite ascension qui nous amène en haut d'une colline surplombant la ville. La montée est courte mais un peu raide tout de même. Des familles entières font la montée avec nous, une sorte de chemin de croix avec des messages de la bible gravés dans la pierre tout au long du trajet. Arrivés là haut il y a de nombreux lieux de cultes et de prières. Mais c'est aussi la vue avec le coucher de soleil sur la ville qui vaut le coup. L'eau du lac est d'un bleu indigo très profond et très pur, et nous pouvons même apercevoir quelques unes des petites îles du Titicaca.

 

Le soir, pour notre soirée du réveillon, nous mettons nos plus beaux habits (le choix est vite fait...!) et nous nous faisons tout beau pour l'occasion. Sur notre table nous avons un petit carton « Happy New Year Blondel », ce qui nous fait bien rire. Le repas est vraiment sympa et bon. Nous avons une vue imprenable sur la ville illuminée et le lac. A la fin du repas, comme promis nous descendons tous dans le jardin pour faire péter le champagne et les feux d'artifice pour minuit pile! Et à minuit toute la ville s'illumine de mille feux, c'est vraiment chouette et un peu surréaliste de passer à la nouvelle année sur les bords du lac Titicaca. Une nouvelle année qui annonce encore de nombreux voyages et un nouveau continent avec l'Afrique pour « notre trip ». Au fur et à mesure tout le monde s'essaie au lancer de feux d'artifice et ça commence à partir dans tous les sens... c'est un peu flippant car certains sont bien éméchés, mais on rigole bien. Nous avons vraiment passé une super soirée que nous ne sommes pas près d'oublier.

 

Après avoir passé une courte nuit, nous commençons la nouvelle année par un réveil matinal pour nous rendre à la plage à la recherche d'un bateau direction la Isla del Sol. L'île du soleil est une des plus belles îles du lac avec ses cultures en terrasses, ses plages, sa cité inca et ses magnifiques paysages. En fait on a deux options soit faire la visite en avançant avec le bateau, soit faire toute l'île à pieds. Bien entendu nous partons à pieds car il n'y a presque personne qui prend cette option et nous pensons que c'est le moyen idéal pour visiter au mieux toute l'île, surtout l'intérieur. Nous ne regrettons vraiment pas notre choix car l'intérieur de l'île est vraiment beau et du haut des collines la vue aux alentours est excellente. Par contre nous n'avons que peu de temps pour faire tout la balade, il nous faut trois heures pour tout traverser, mais il ne faut pas trop tarder car si nous ratons le bateau de départ, il nous faudrait ensuite payer cher pour rentrer à Copacabana.

 

Nous visitons une petite cité Inca, lieu de culte pour cette ancienne civilisation. Les restes des pierres empilées sont relativement en bon état et nous donnent une bonne idée de comment a pu être cet endroit à l'époque. Le reste de la marche est très très sympa, on découvre de superbes paysages en empruntant le parcours qui chemine sur les hauteurs. A un moment des enfants nous barrent le passage avec un tissu tendu au milieu du chemin. Nous devrons nous acquitter d'un péage (ça sera une banane) pour pouvoir finalement passer... A la fin de la marche nous traversons le village de l'île où se situent les guest-houses et restos pour les touristes. Mouais...et bien on ne regrette vraiment pas de ne pas rester dormir sur l'île, car si tout le reste de l'île est super beau et sauvage, ce petit village n'a rien de spécial. Nous reprenons donc notre embarcation direction Copacabana. Sur le chemin du retour nous nous arrêtons rapidement pour voir une petite île artificielle construite avec des roseaux où vivent quelques familles.

 

Et voilà, nous voici maintenant en 2010 et c'est là que nous allons quitter la Bolivie pour rentrer dans le Pérou. Nous nous rendons directement à Cuzco d'où nous partirons pour un trek jusqu'au Machu Picchu.

 

Toutes les photos de Copacabana ICI


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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 23:22

Après le Salar d'Uyuni, Sucre et Potosi, c'est donc déjà conquis par la Bolivie que nous découvrons La Paz, capitale la plus élevée au monde à 3 700m d'altitude. Elle est entourée par les montagnes andines et la forêt. Nous trouvons une chambre pas chère dans le quartier très animé des sorcières, calle Linares. Ce quartier est très vivant, plein de petites échoppes, de couleurs, de gens aux tenues typiques,... Ici ça grouille de vie et ça nous rappelle un peu l'Inde. Bref on aime beaucoup ce coin, même si plutôt touristique.

Il y a de nombreuses échoppes surprenantes et colorées où les « sorcières » vendent toutes sortes de talismans dont des foetus de lama séchés, des herbes et plantes diverses, des fioles multicolores porte bonheur, des statues du Dieu Viracocha, mais aussi des boites de viagra local ou autres vitamines... L'endroit rêvé pour mama! Au début on ose à peine rentrer, puis on finit par commander nos fioles pour toute la famille afin qu'elles nous apportent santé, bonheur et bon voyage...Pourvu que ça marche!

 

Avec ses deux millions d'habitants, La Paz est une grande ville située dans une vallée au milieu de montagnes. De nombreuses petites maisons de couleur se sont emparées des montagnes et mangent petit a petit tous les versants. Ce qui et impressionnant ici c'est d'avoir la vue globale de la ville depuis les différents points hauts. Du coup nous prenons un collectivo et montons au belvédère pour mieux profiter du spectacle. En fait il n'y a pas de règle, on passe de maisons en tôle bleue à un immeuble en brique orange, d'une église au style baroque à une voute en céramique, en passant par les vieilles maisons coloniales dont les murs ont noirci avec le temps... mais le résultat final est surprenant et très beau! C'est une belle anarchie architecturale.

D'habitude, on n'est pas fan des grandes villes, mais on trouve à La Paz un charme fou. On y circule en plus très facilement avec les “taxis collectifs”, petit bus local beaucoup moins cher qu'un taxi et plus sympa, par contre il faut trouver la bonne destination!! Mais il suffit de demander conseil autour de soi! Pour les petites destinations, on prend les petits vans blancs, où l'on s'empile les uns sur les autres. Il y a un chauffeur et une autre personne, souvent sa femme, qui récolte les sous et ouvre la porte à chaque montée ou descente du véhicule. Pour des destinations un peu plus longues il y a les vieux camions américains qui sont vraiment excellents, de toutes les couleurs avec un vieux style terrible, ça rajoute à l'ambiance de la ville! Par contre le trafic est fou ici et ça part un peu dans toutes les directions, car entre les hordes de mini-bus, les voitures, les vendeurs ambulants et les piétons, c'est bien simple il y en a de partout. Le pire c'est dans les ruelles étroites et sinueuses où là ça devient vraiment sport pour se déplacer et surtout traverser!

 

En nous perdant un peu dans les ruelles au nord de notre quartier, nous tombons sur un petit marché où nous pouvons nous ravitailler en fruits, mais il y a aussi toutes sortes d'étals avec du poisson, des dizaines de variétés de patates, du poulet; etc... Tous les locaux viennent ici pour faire leurs courses. Au milieu du marché il y a une allée dans laquelle on peut manger dans des tous petits bouibouis, c'est top on s'installe. On se fait un super poulet frit, avec des patates et le maïs local pour à peine un euro par personne!

 

Après quatre nuits passées dans notre petit hôtel, le 24 décembre, nous décidons quand même de changer de place pour un endroit plus sympa et confortable pour Noël. Y en a un peu marre des chambres pourries avec des gros néons au plafond... Bon ok la nouvelle chambre n'a rien d'incroyable mais c'est plus mignon, on a un vrai gros buffet pour le petit-déj et en plus on a le chauffage (les nuits à La Paz sont plutôt froides)! Alexia et David nous rejoignent à La Paz pour fêter Noël ensemble, entre français. A la base nous souhaitions fêter noël dans un « Hogar », orphelinat et partager ce moment avec des enfants. Mais bon après avoir fait le tour des principaux, nous réalisons que la plupart des enfants sont envoyés dans des familles pour les fêtes de Noël. En fait seuls les nourrissons restent dans le hogar... Du coup nous préférons y retourner plus tard pour jouer avec les enfants et leur donner ce que nous avons récolté pour eux pendant le voyage.

C'est donc soirée restaurant pour tous les quatre. Nous voulions trouver une petite adresse française pour l'occasion, mais optons finalement pour un joli restaurant bien bolivien où nous mangerons un super steak de lama avec un bon vin chilien! Réveillon de Noël oblige, nous avons même prévu les petits cadeaux pour chacun... Une belle soirée bien arrosée, que nous finissons, comme nous en avons pris l'habitude, à la Cachaça brésilienne à l'hôtel.

Le lendemain matin, nous nous rendons sur la place San Francisco pour assister à la célébration de Noël à l'église. Beaucoup de monde, de musique, de couleurs et de nombreux chapeaux melon! En effet, de grosses bonnes femmes avec leurs jupons surgonflés portent des chapeaux melon. En fait il s'agit d'une “caste” assez privilégiée où les femmes sont souvent des commerçantes. Il y a aussi des cireurs de chaussures cagoulés à tous les coins de rue!

 

Plus tard nous nous rendons sur les hauteurs pour visiter le vieux quartier colonial et la calle Jaen avec ses ruelles pavées et étroites, abritant les maisons multicolores au style colonial. Auparavant, il s'agissait du quartier où était vendu le bétail. Tandis qu'aujourd'hui, cet endroit plein de charme est jalonné de petits magasins fair trade. Comme nous avons une petite faim nous tentons un restaurant d'une sorte de chaine locale. Mouais mauvais choix! C'est sûr c'est pas cher mais alors on nous a servi une espèce de bouillie gluante avec des pattes de poulet dedans, vraiment pas terrible... Ensuite nous nous rendons au musée de l'ethnographie et du folklore qui est super bien fait, très intéressant et gratuit! Nous sommes relativement impressionnés de la qualité de la mise en scène et de la richesse des objets exposés.

 

Le lendemain nous partons pour trois heures de route à bord d'un taxi brousse bien rempli, direction la cité pré-inca de Tiwanaku. Nous traversons de grands espaces à la végétation assez aride où poussent de petites maisons rondes typiques. Afin de bien connaître l'histoire de la cité nous prenons un guide à l'entrée du site. C'est assez incroyable d'apprendre que 1 000 ans avant JC, les Tiwanaku, de savants géomètres, vivaient au rythme des astres et du soleil. Ils savaient déjà calculer avec précision les différents solstices et l'angle du soleil afin de bâtir leur cité. Chaque pierre, chaque porte et statue avaient une place très précise en fonction des calendriers solaire et lunaire. Une visite bien intéressante qui mérite les six heures de route jusqu'à cet endroit un peu perdu dans la pampa bolivienne.

 

Pour notre dernier jour à La Paz et pour finir l'année en beauté nous décidons de partir pour la « death road », la route de la mort. Cette route a été reconnue comme la route la plus dangereuse au monde aux vues des nombreux accidents mortels qui s'y produisaient chaque année. Il s'agit d'une descente de 3 500m de dénivelé sur plus de soixante kilomètres dans un magnifique paysage de montagne. Le départ se passe à la Cumbre à plus de 4 700m . Pour nous la descente se fera en VTT et non pas en bus! Il faut préciser qu'aujourd'hui cette route est très peu utilisée par les bus et camions, car une autre route plus sûre a été depuis construite. Du coup la place est libre pour les VTT. Équipés d'une tenue complète, nous enfourchons nos bons VTT pour la descente infernale... La première partie se passe sur du bitume. Du coup c'est plutôt facile et pas encore très dangereux. La vitesse augmente rapidement ce qui est très grisant. Ensuite, nous pénétrons des montagnes qui baignent dans une forêt épaisse et humide. C'est là que nous attaquons la death road à proprement parlé. La route se transforme en piste poussiéreuse et caillouteuse. Ce qui est vraiment flippant c'est l'étroitesse de cette route très sinueuse à flanc de montagne. Et dire qu'à l'époque des centaines de bus, camions et voitures s'y croisaient tous les jours. D'ailleurs il n'y a qu'à certains endroits que les véhicules pouvaient se croiser. Du coup des manœuvres et des marches arrières plus que dangereuses devaient être entreprises. On n'ose même pas s'imaginer dans un bus sur cette route! Aujourd'hui, on ne croise que très peu de véhicules, mais toutes les croix qui jalonnent la route font froid dans le dos. Chaque année il y a plusieurs touristes qui se tuent durant cette descente car soit ils descendent comme des fous, soit ils trouvent plus cool de descendre avec un verre dans le nez. D'ailleurs, un gars de notre groupe qui se prétendait bon en VTT et fonçait comme un dératé a failli faire le saut de l'ange dans un virage. Il s'est retrouvé avec une roue dans le vide avec sous lui une chute de presque 1 000m! Le pire c'est qu'en fin de route il a percuté un autre gars qui a lui fini avec tibia et coude cassés. Génial quand on est au fin fond de la Bolivie. Une super descente, une journée entière passé sur nos VTT, les bras qui n'ont pas cessé de secouer, les fesses toutes endolories... autant dire que nous étions bien contents d'arriver à Yolosa, à 1 200m, pour profiter de la piscine et du repas bien mérités. Toutefois, nous sommes vraiment heureux et fiers de cette aventure sur la route de la mort. Après tout ça, retour dans le van où nous pensions pouvoir dormir tranquilleet être trois heures plus tard à l'hôtel. Mais c'était sans compter sur l'effondrement de terrain qui nous a bloqué pendant quelques heures sur la route...Bon ok, on est en tour du monde et on a du temps... mais là, on n'en pouvait plus!

 

Après plus d'une semaine à La Paz notre séjour dans la capitale bolivienne et ses alentours s'achèvent. Nous prenons un nouveau bus pour nous rendre à Copacabana, sur les bords du Lac Titicaca. C'est là que nous allons passer le réveillon pour la nouvelle année et passer nos premiers jours de 2010. Le jour de l'an sur le lac Titicaca, plutôt cool non??

 

Toutes les photos de La Paz en cliquant ICI

 

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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 16:54

Après avoir passé une nuit à Corumba, petite ville brésilienne sans grand intérêt, nous passons la frontière pour prendre le « train de la mort » direction Santa Cruz. Après avoir fait la queue pendant une bonne demie-heure on nous dit finalement qu'il n'y a plus de place dans le train qui relie Corumba à Santa Cruz cet après-midi.

Du coup nous nous rendons à la gare de bus pour trouver un autre moyen de transport. Mais là, les bus sont vraiment trop pourris pour faire quasiment vingt heures de trajet!! En plus c'est dommage de ne pas prendre le train qui offre des paysages beaucoup plus sympas. Nous décidons donc de passer une nuit dans cette petite ville poussiéreuse où la chaleur est étouffante... Nous trouvons une guest house plutôt pas mal où nous partageons un dortoir avec Alexia et David. Le top c'est qu'il y a la piscine, ok elle est pleine de bêtes et insectes bizarres, mais pour nous c'est grand luxe! Par contre ce qui est beaucoup moins sympa, c'est les tarentules énormes qui rodent autour de notre hôtel. La première que nous apercevons c'est Mélodie qui la voit alors que Alexia allait presque y marcher dessus en tongues... Super impressionnantes ces araignées toutes velues. En tout nous en verrons trois dont une dans le couloir juste devant notre chambre qui donne sur le jardin, sans parler des énormes crapauds géants. Autant vous dire qu'on a bien regardé sous les lits avant de nous installer (surtout Pascal qui comme vous le savez n'est pas très copain avec ces bébêtes!).

Nous faisons tous les quatre un tour de la ville, à la recherche d'un petit boui-boui où manger. Une fois installés au resto, une femme tourne autour de nous et fixe Pascal en parlant toute seule... A la fin du repas, elle revient vers nous et se met à insulter Pascal, qu'elle traite de sale argentin qui aurait enlevé ses enfants, ben merde alors! Elle est très agressive et nous la laissons à ses délires.

Le soir, nous nous faisons un bon petit apéro dans l'hôtel avec la cachaça ramenée du Brésil par Alexia et David. Ah ça picole bien du côté de Strasbourg...


Après quatorze heures de train, nous arrivons très tôt à Santa Cruz. Et là, c'est le combat pour trouver un bus relativement confortable pour Sucre. En fait à la gare il y a une multitude de guichets qui proposent le trajet, mais la difficulté c'est de connaître l'état des bus. Bien entendu tous nous assurent que leurs bus sont neufs, en semi-cama (à moitié allongé) voire même cama et qu'ils ont la clim... Mouais enfin c'est presque ça! Les photos des bus c'était il y a environ vingt ans, pour la clim il suffit d'ouvrir la fenêtre et pour ce qui est des cama il suffit de s'allonger sur le sol et c'est comme un lit!! En fait ils sont tous plus ou moins pareils, du coup nous en choisissant un, toujours avec notre système du « moins pire » et en négociant bien le prix. Alexia et David qui comptait rester un peu sur Santa Cruz, décident finalement de venir avec nous directement sur Sucre. On prendra donc le bus ensemble. Comme on a quelques heures à tuer avant le départ, qui n'est que dans l'après-midi nous décidons de visiter le centre ville. Une petite ville assez mignonne où nous rencontrons par hasard un couple d'amis espagnols de David et Alexia. Nous prendrons un café avec eux.

Nous découvrons finalement notre bus, qui est tout de même un peu pourri, les pneus bien usés et nous n'avons pas vraiment de place pour les jambes (enfin pour les boliviens ça va car ils ont de petites jambes!)...mais bon par rapport aux autres il n'est pas si mal, tout est relatif ici.

La route de montagne est très sinueuse, il y a des trous partout, et de temps en temps nous sommes sur de la piste rocailleuse et poussiéreuse juste au bord de précipices. Nos amis strasbourgeois qui n'ont pas encore trop l'habitude de ce genre de trajet sont un peu inquiets. Ils sont quand même contents et rassurés de nous voir sereins. C'est sûr que comparé à notre bus du Népal ou certains de nos trajets en Asie et surtout en Inde, pour l'instant c'est assez tranquille.

La seule chose vraiment difficile à supporter, c'est la Céline Dion locale qu'ils nous passent en boucle avec ses chansons dignes des feux de l'amour...Miriam Hernandez à acheter sans hésiter!!


Nous arrivons à Sucre un peu crevés après ce trajet qui n'en finissait pas, les jambes toutes engourdies du manque de place. C'est reparti pour la recherche d'une chambre correcte. Ici les prix sont beaucoup moins chers qu'au Brésil c'est sûr. Du coup, après avoir tourné un petit moment, nous trouvons un truc plutôt sympa, dans un hôtel du centre ville.

Ce qui est frappant c'est de voir à quel point les gens sont typés indiens en Bolivie. C'est très différent du métissage Brésilien. C'est vraiment les indiens comme on les imagine avec un nez et un menton très marqués, des yeux plissés et souvent de grandes oreilles. Il faut dire que le pays, de par son altitude, est beaucoup plus hostile. Du coup, à l'époque des invasions espagnoles, les indigènes ont pu survivre en se réfugiant dans les innombrables montagnes des Andes...

Sucre était une ancienne capitale, à l'époque où les mines de Potosi étaient exploitées par les conquistadores espagnols. Ils se sont installés ici car ils ne supportaient pas la rudesse de la vie à Potosi qui se situe à plus de 4 000m d'altitude. Aujourd'hui c'est une petite ville coloniale super mignonne avec une belle place centrale, un marché très chaleureux et coloré où l'on peut manger local, à prix local. Il fait bon se perdre tranquillement dans les ruelles de cette charmante ville et de découvrir au détour d'une rue une belle église ou de belles anciennes demeures coloniales. Nous nous ferons même quelques bons petits restos le soir avec Alexia et David, dont un bon barbecue local. Contrairement à nos compagnons de route, nous résisterons à l'appel du resto français du centre ville.


Nous décidons de passer une journée aux mines de Potosi où l'altitude a de quoi nous couper le souffle. Arrivés à l'entrée de la mine, nous prenons un jeune guide qui nous assure que nous verrons des mineurs au travail. Équipés d'un casque, d'une lanterne et de bottes, nous partons à la découverte de cette immense mine avec ses innombrables conduits. Nous nous perdons à le suivre dans la multitude de galeries. Ici la sécurité n'est pas vraiment la priorité, on passe dans des endroits où on a l'impression qu'à tout moment la mine peut s'effondrer sur nous. On enjambe des trous très profonds dans lesquels il ne vaut mieux pas glisser. C'est un vrai labyrinthe que notre guide connait par cœur. Au fond d'une galerie, nous découvrons un Dieu de la mine avec les nombreuses offrandes qui lui sont faites chaque jour : feuilles de coca, alcool, cigarettes, fleurs, etc... Chaque mine à son Dieu car les mineurs considèrent qu'à partir d'une certaines profondeur dans les galeries le Dieu de l'extérieur n'est plus présent, il leur faut donc un autre Dieu. Nous nous rendons ensuite dans de nouvelles mines. Nous pénétrons dans une mine juste après l'explosion de dynamite. Même si le guide nous assure qu'il n'y a pas vraiment de risque, c'est toutefois un peu flippant. L'air est lourd et étouffant, il y a un brouillard épais, on a du mal à y voir et les yeux et la gorge nous brulent. Mais bon pour eux c'est leur quotidien, et c'est intéressant de découvrir ce nouvel aspect au fond de la mine. Pour voir des mineurs en action, le jeune guide nous propose de grimper le long du corde toute pourrie à moitié effilochée. L'ascension est plutôt raide sur au moins 10 m... Finalement nous refusons de grimper, pas la peine de se blesser ici loin de tout. Ok on est des tour du mondistes mais pas encore des Indiana Jones. Nous rencontrerons les mineurs à l'extérieur de la mine. Ce n'est qu'une fois négocié avec notre guide et avec quelques cadeaux (eau, feuilles de coca, fruits) que nous pouvons venir avec eux. Ils ont le visage et les mains totalement gris à cause de la poussière, c'est très impressionnant, c'est comme collé à leur peau. Ils ont tous les joues gonflées par la boule de feuille de coca qu'ils prennent toute la journée. Ça leur permet de tenir le coup dans ces conditions difficiles, ça aide à supporter l'altitude mais aussi ça leur sert de coupe faim. Ils sont fatigués mais prennent du temps pour nous parler et nous expliquer leur travail et leur organisation en coopératives. Nous avions entendu beaucoup de récits de touristes qui étaient partis visiter les mines avec des agences. C'était complètement alarmiste, on leur disait qu'ils gagnaient un dollar par semaine en travaillant vingt heures par jour à la bougie, etc... Mais bon ce temps là est tout de même révolu. Certes leurs conditions de travail sont dures et pénibles, dans des conditions où la sécurité est quasi inexistante, mais il y a des règles aujourd'hui, un nombre d'heures de travail et une hiérarchie. En fait les mines sont répartis par coopératives, une soixantaine en tout. Chaque coopérative possède une bonne dizaines de mines. Au sein de ces coopératives il y a trois groupes de travailleurs: les associés, les mineurs poseurs d'explosifs et les mineurs de base. Chacun a un nombre d'heures et un salaires bien précis, sauf les associés qui gagnent plus ou moins en fonction de la vente des minerais trouvés au fond des mines. Aujourd'hui ils trouvent surtout du zinc dans ces mines, où à l'époque le minerais principalement recherché était l'argent qui s'épuise petit à petit. En tous cas c'est surprenant de voir cette immense montagne transformée en gruyère par ces dizaines et dizaines de galeries qui n'en finissent pas. Certains disent qu'un jour la montagne s'effondrera sur elle même.

Nous passons pas mal de temps à discuter avec les mineurs. Ils répondent volontiers à nos questions et se dérident petit à petit. C'est vraiment un échange très intéressant et le tout en espagnol s'il vous plait!

Ensuite nous repartons en ville pour une petite visite du centre. La ville de Potosi est également très jolie avec plein de petites ruelles en pierre et des maisons coloniales de toutes les couleurs. En fin de journée, nous rentrons sur Sucre où nous nous arrêtons sur les hauteurs dans le quartier de Recoleta pour observer l'étendue de la ville. Il y a un mariage et des enfants qui chahutent tout autour de nous.. le contraste avec notre journée dans les mines est poignant.


Nous partons le lendemain matin, avec Alexia et David, pour visiter le marché de Tarabuco, haut en couleurs. Les Tababucos sont une des nombreuses tribus indigènes, qui a la particularité d'avoir des tenues bien spécifiques avec de nombreuses couleurs, des chapeaux, … Leurs textiles sont du coup très réputés et prisés. Nous plongeons dans un univers bien différent de la veille, avec toutes ces couleurs, ces visages indiens ridés, ces tenues folkloriques qui sont en fait portées au quotidien par ces tribus. Ce qui est top ici c'est qu'à la base c'est un marché pour locaux, il y a bien entendu des touristes et des stands uniquement pour les touristes, mais quand on se perd dans les petites rues on découvre vraiment le coin pour les locaux. On passera un bon moment ici à flâner dans les ruelles et à simplement regarder les gens passer, tout en essayant de faire de belles photos. Par contre les prix du marché sont toutefois un peu cher et nous pensons faire le plein de souvenirs pour beaucoup moins cher à La Paz.


Et voilà, nous quittons Sucre et nous séparons momentanément de nos compagnons de route, que nous prévoyons de revoir à La Paz pour Noël. Nous avons eu du mal à trouver un vol de Sucre à La Paz. Et finalement nous partons avec la compagnie militaire Bolivienne. Elle propose des prix alléchants et pour cause le service est plutôt minime. A l'enregistrement, le guichet ressemble plus à une table posée dans l'aéroport qu'à autre chose, pour la pesée des bagages ils utilisent une balance à l'ancienne avec des poids. Pour l'avion nous avons droit à un petit coucou, qui a mis beaucoup (trop) de temps à décoller selon nous... mais tout s'est bien passé et nous arrivons sain et sauf à La Paz, capitale Bolivienne où nous allons passer noël!

 

Toutes les photos de Sucre & Potosi ICI

 

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2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 17:48

Le passage de la frontière bolivienne à Villazon est plutôt long et fastidieux. Il nous faudra attendre pas moins de trois heures en plein soleil pour obtenir le tampon pour sortir d'Argentine et celui pour entrer en Bolivie... Une fois le sésame obtenu, il nous faut encore marcher un bon moment avec nos gros sacs sur le dos pour arriver à la gare. Nous prendrons un train qui nous amène à Tupiza en six heures.

Tupiza est une petite ville assez agréable, au milieu de montagnes arides. Nous y trouvons une petite chambre pas chère et partons directement à la recherche d'une agence pour partir à la découverte du Salar d'Uyuni (le plus grand désert de sel au monde), des déserts et des lagunes du sud de la Bolivie, avec fin à San Pedro de Atacama au Chili. Nous avons choisi de partir depuis Tupiza et non Uyuni car il y a beaucoup moins de touristes et que les agences font donc beaucoup plus d'efforts pour assurer un bon service de qualité. En plus la ville est beaucoup plus sympa et tranquille.
Les négociations seront quand même assez dures pour avoir un bon prix, mais nous trouvons finalement assez rapidement un bon deal dans une agence bien réputée. Nous voilà donc partis à l'aventure, pour quatre jours, à bord d'un Toyota Land Cruiser. Avec nous il y a Santos notre guide, un petit bonhomme qui a l'air bien sympa, la cuisinière Blanca (espérons qu'elle sache bien cuisiner!), deux immenses hollandais Marco et Rrrrttreeuuu (enfin on ne sait pas vraiment comment ça s'écrit ni comment ça se prononce, du coup on l'appelait Rodrigo) et une irlandaise Sandra. Le 4x4 est plutôt grand donc c'est cool on est bien installé surtout que l'on est tous les deux tout à l'arrière, et l'irlandaise coincée entre les deux géants devant nous!

Nous nous retrouvons rapidement au milieu d'une terre aride où se côtoient les cactus et les formations rocheuses aux formes étranges et impressionnantes, à plus de 4 000m. Une des plus connues et remarquable est la Poronga, un immense rocher vertical d'environ 50m, d'une forme assez équivoque..! Nous continuons la route et suivons les traces de Butch Cassidy et Sundance Kid, les gangsters du farwest, qui ont été tués dans la région du Huaca Huañusca après un hold-up raté.
Tout au long de la route on voit pas mal de Vicuñas et, enfin, beaucoup de llamas. Ils ont presque tous des rubans de couleur autour du cou ou bien dans les oreilles. Cela permet sans doute de déterminer à qui ils appartiennent.
Au beau milieu de nulle part nous arrivons à un cimetière d'anciens trains et locomotives. C'est marrant de voir toutes ces carcasses de trains entassées ici. On peut s'y balader tranquillement et même monter dedans. C'est très sec et poussiéreux dans le coin. Tout autour de nous se forment des mini-tornades. C'est un poil flippant car certaines atteignent des tailles impressionnantes! Au pire on se cache dans la soute à charbon des locomotives!! Direction Uyuni que nous ne ferons que traverser et franchement on ne regrette pas d'avoir choisi de partir de Tupiza car cette ville n'a pas l'air des plus sympa et accueillante. Nous continuons donc la route à travers les déserts.
En fin d'après-midi nous arrivons à Colchani où nous passons notre première nuit dans un hôtel de sel, tout près du Salar. C'est plutôt cool de dormir là, nous avons une très grande chambre avec plusieurs lits et tables. C'est plutôt mignon et bien décoré. Normalement nous sommes censés terminer la journée maintenant et partir demain matin très tôt pour voir le lever de soleil sur le Salar. Mais bon nous décidons de négocier avec Santos d'avoir en plus le coucher de soleil sur le désert de sel. Il accepte malgré les gros yeux de la mère Blanca (elle commence mal celle-là!). On reprend donc la jeep pour une dizaine de minutes, et découvrons enfin le Salar. C'est tout simplement surnaturel et magnifique! Nous faisons nos premiers pas sur ce sol craquelé extra-terrestre, aux formes géométriques. Le spectacle du coucher de soleil est superbe, un de nos plus beaux du voyage. Avec le soleil qui disparaît petit à petit à l'horizon, le Salar change au fur et à mesure de couleur, c'est top. C'est heureux et ravis de cette première journée que nous repartons pour notre chambre de sel. Blanca nous a préparé un bon petit repas où nous goutons à d'étranges légumes de Bolivie, dont des patates rouges qui saignent quand on les coupe, des carottes sucrées, etc...

Le lendemain, le réveil à 5h du mat est plutôt dur. Mais bon prendre son petit-déj sur le Salar avec le lever du soleil c'est plutôt exceptionnel. Le désert de sel est tout simplement incroyable. On se croit vraiment sur une autre planète, avec ce sol blanc craquelé à perte de vue. Il est très facile d'imaginer que c'est le plus grand désert de sel au monde, car il s'étend à l'infini avec une superficie de 10 582km². Par contre, tôt le matin il fait super froid ici et pour nous réchauffer et profiter du moment, on fait toutes sortes de photos et de pauses rigolotes. La lumière est assez violente ici avec la réverbération et les couleurs sont exacerbées. On passe un long moment à juste nous balader sur le désert et à faire des photos, c'est tellement unique. Ce qui est fou, c'est d'imaginer que sous nos pieds, sous les roues du 4x4 et sous la croute de sel, il y a vraiment de l'eau. Mais bon la croute de sel est tellement épaisse que même des camions peuvent traverser le Salar, sauf à certains endroits où il y a de petits points d'eau à la surface ou pendant la saison des pluie.
Santos nous fait remarquer des trous dans la couche de sel, appelés « Ojos de agua ». Il en sort des cristaux rosés. Et c'est au tour de chacun de tenter de sortir ces jolis cristaux dans l'eau gelée. Un ou deux chacun ça ira bien, l'eau est vraiment trop froide...
Au fur et à mesure que la journée avance le soleil tape de plus en plus fort et le ciel est d'un bleu intense. Nous partons pour l'île aux cactus ou Isla del Pescado. Cette île recouverte de cactus est perdue au beau milieu du Salar. De son sommet on a une vue imprenable à 360 degrés sur le Salar et les volcans au loin. Certains cactus sur l'île font plus de 10m de haut et ont plus de 1 000ans! Le désert de sel est vide de toute vie, pourtant ici il y a des insectes, des oiseaux et même des vizcachas, sorte de lapin géant avec une grande queue et d'énormes moustaches. Nos deux grands dutch, qui n'ont pas l'habitude de voir le soleil chez eux commencent à se transformer petit à petit en tomate, voir en aubergine, surtout qu'ils ne mettent pas de protection!! Ils nous font bien rire et sont plutôt sympa.
A notre retour du tour de l'île, on se fait le repas sur le Salar et Santos nous a même dégoté un parasol, heureusement pour les hollandais qui sont en ébullition! A notre plus grande surprise, il y a un émeu qui se balade sur l'île et tente de nous piquer à manger. Merde alors, il a du nous suivre depuis l'Australie!!
Nous reprenons ensuite la route et nous arrêtons où sont entreposées les briques de sel. Nous décidons de faire de la pub pour notre blog en écrivant au sol, avec les briques « notretrip.com ». On s'est un peu emballé car c'est super long et dur d'écrire tout ça avec ces gros blocs de sel que nous devons transporter. Mais bon, après un travail acharné nous y parvenons! Du coup si vous passez un jour dans le coin, sur le Salar, vous verrez sans doute notre signature.. Nous sommes hyper surpris et contents de ne pas avoir croisé d'autre groupe de touristes sur le Salar. A croire que nous sommes seuls au monde dans cette immensité blanche.
Nous passons notre deuxième nuit à Puerto Chubica, à nouveau dans un hôtel de sel. Par contre, cette fois-ci, nous ne sommes pas les seuls touristes dans cet hôtel. La plupart des autres groupes font le parcours dans l'autre sens. On a droit à une douche froide et à un bon repas. On passera le reste de la soirée à jouer aux cartes avec nos compagnons de route.

Le lendemain, très tôt, nous reprenons la route direction San Juan de Rosario où nous allons visiter un cimetière précolombien, datant de 1 250 ap JC. C'est une fois arrivés que « Rodrigo » se rend compte qu'il a oublié ses papiers et argent sous son oreiller dans l'hôtel de sel! Merde alors il a vraiment trop pris le soleil... C'est ça aussi les joies du voyage en groupe. Du coup Santos repart avec lui pour l'hôtel, 3h de route aller retour, quand même. C'est plus qu'il n'en faut pour visiter ce petit site montrant les coutumes et rites funéraires des anciens habitants de cette région des Andes. Il y a des excavations et au milieu des roches volcaniques étaient mis les restes de corps, avec des armes, des céramiques, et autres offrandes. Du coup on en profite aussi pour nous balader dans les alentours, et on se retrouve perdus au milieu d'un troupeau de lamas qui broutent tranquillement tout autour de nous. Après une bonne attente c'est le retour de notre dutch national (avec ses papiers retrouvés) que l'on chambre à fond et que l'on charriera toute la journée.
On s'arrête pour déjeuner au mirador du volcan Ollague (5 870m), et trouvons là une nouvelle forme de vie végétale... une sorte de mousse verte, dure et fluorescente sur laquelle j'ai (Mélodie) la mauvaise idée de m'assoir! En fait il y a une sorte de liquide gluant qui recouvre cette étrange végétal, cool les tâches aux fesses!! En tous cas la vue sur le volcan et les environs est très belle, on a encore un super temps et un ciel magnifique avec d'énormes nuages blancs aux belles formes. Le repas se fera dans une sorte de grotte naturelle, avec le buffet servi dans le coffre du Land Cruiser, plutôt pas mal.
La route se poursuit dans un décor aride et vallonné, où les petites lagunes envahies de flamands roses s'enchainent. Les paysages sont superbes, le ciel et les montagnes se reflètent dans les lagunes turquoises, et les vicuñas sont toujours là. La réflexion dans l'eau est vraiment impressionnante, on a vraiment l'impression que les montagnes poussent à l'envers.
Nous entrons à nouveau dans un nouveau monde avec le désert de Siloli. Du sable à perte de vue, une route de terre rouge et surtout des formations rocheuses ocres où s'abritent de nombreuses vizcachas. C'est là que nous découvrons le fameux « Arbol de piedra » ou Arbre de pierre. C'est marrant mais cette roche a vraiment la forme d'un petit arbre ou d'un bonzaï, perdu au milieu d'un désert. Là encore très peu de touristes et nous en sommes bien contents, nous sommes quasi seuls avec nos deux hollandais et notre irlandaise. Le sud de la Bolivie a été privatisé pour nous, c'est plutôt la classe et au final pas si cher...!!
Nous montons maintenant jusqu'à 4 200m pour entrer dans le parc national d'Avaroa. Petit à petit, nous apercevons au loin, avec émerveillement, la Laguna colorada, qui doit son nom à sa couleur rougeâtre provoquée par les algues qu'elle contient. Les couleurs sont hallucinantes, à croire que ce n'est pas réel. Il y a du blanc, du gris, du bleu, et surtout du rouge qui forment cette lagune. Et bien entendu il y a des milliers de flamands roses qui s'abreuvent et volent au dessus de la lagune, qui est entourée de montagnes et de volcans...quel spectacle! Encore un paysage que nous n'avions pas eu la chance de voir dans notre trip jusqu'à présent.
C'est heureux, mais bien crevés que nous arrivons à Huallajara à 4 900m, pour notre troisième nuit. Celle-ci sera la plus rustique et de loin la moins agréable. Nous sommes entassés dans une petite pièce, un peu pourrie, où le froid pénètre par les fenêtres cassées. En plus nous sommes dans la partie la plus froide du sud de Lipez, donc ça caille un max. Heureusement nous aurons un bon repas, suivi d'une bonne partie de cartes. Par contre la nuit qui suit sera dure et agitée à cause de l'altitude et du froid, un peu mal à la tête!

Mais bon, le réveil à 4h est quand même le bien venu. Nous nous levons très tôt pour assister au lever du soleil sur les geisers de Sol de manana, à plus de 5 000m d'altitude. Nous en avons déjà vu beaucoup en Nouvelle-Zélande, pourtant nous sommes surpris par la puissance et la diversité de ces geysers. En plus, nous avons un beau lever de soleil pour agrémenter le tout. Un de nos préférés est un geyser qui consiste en un petit trou qui crachent de la vapeur très puissamment à une hauteur de plus 15m. Il y a aussi des mares de boue bouillonnante avec des fumerolles de gaz aux odeurs de souffre, c'est vraiment très impressionnant. On peut se balader de partout ici, juste aux bords des trous et sur des croutes plus ou moins solides...on ne peut pas dire qu'ils soient très préoccupés par la sécurité ici.
Après les geysers, nous redescendons un peu pour découvrir le désert de Dali, appelé ainsi pour ses superbes formations rocheuses qui rappellent les tableaux du célèbre peintre surréaliste. C'est excellent car on se croit vraiment dans un tableau de Dali, bizarre! Ensuite la route se poursuit dans du sable avec des montagnes aux nombreuses couleurs tout autour. Nous voilà maintenant à la laguna blanca, toute blanche avec des flamands, puis enfin à la laguna verde, une lagune d'un vert superbe au pied du volcan Licancabur (5 960m). Ce volcan est à cheval sur la Bolivie et le Chili. Il se reflète parfaitement sur la lagune et c'est un spectacle dont on se délecte. Cette fois-ci, aucun signe de vie animale, normal il y a de l'arsenic dans les eaux de la lagune.

Et voilà c'est la fin de l'aventure et de notre trip de quatre jours dans le sud de la Bolivie. Ce tour dans le Salar d'Uyuni et le Sud de Lipez était incroyable. Nous avons découvert des paysages magiques, surnaturels et tellement diversifiés. Le tout allant de l'étendue infinie de sel blanc, au désert de sable aux roches surprenantes, en passant par les lagunes de toutes les couleurs, les geysers, les volcans... plein d'images et de souvenirs à nouveau gravés dans nos mémoires. Ce qui est dingue ici, c'est que nous sommes constamment à plus de 4 000m, et les routes passent facilement à 5 000m, le tout le plus naturellement du monde pour les Boliviens, c'est fou!

Maintenant direction la frontière avec le Chili où nous quittons Santos et Blanca. Nous prenons un mini-bus qui nous amène à San Pedro de Atacama où nous passerons à nouveau quelques jours avant de prendre un avion pour la Patagonie chilienne. Là, nous prévoyons de faire un trek dans le Parc Torres del Paine, mais cette fois-ci à pieds et sans guide. L'aventure continue...

Toutes les photos d'Uyuni ICI

038 Uyuni 101 Uyuni 108 Uyuni

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