Après de vraies « vacances » sur l’île Maurice, nous atterrissons sur l’île de la Réunion, appelée aussi l’île extrême, ce que nous découvrirons assez rapidement…
Lors de notre embarquement, Mélodie a rencontré par le plus grand des hasards son ancienne prof de sport et son ancien directeur de l'école française de Moroni, lorsqu’elle habitait aux Comores (il y a plus de 15 ans!). Ils habitent aujourd’hui à la Réunion. D’ailleurs, dans la semaine, ils nous inviteront chez eux pour l’apéro, puis pour un repas dans un petit restaurant très sympa.
A l’aéroport de Saint Pierre, nous sommes attendus par le gars de la petite agence de location où Pascal a dégoté une Clio symbol pas bien chère. Ici, il vaut mieux avoir une voiture pour pouvoir profiter au mieux de toute l’île, les transports en commun ne sont pas des plus développés. Nous sommes logés par Virginie et Olivier, rencontrés un an auparavant sur le tour des Annapurnas au Népal. Ils sont de retour à la Réunion après une année de voyages en Asie du Sud Est. Ils habitent une jolie petite maison, construite par Olivier, dans les hauteurs du village de l’Entre-Deux. Bon c’est sûr il faut connaître pour trouver, mais la vue de la haut est très belle. C'est très vert ici, et hormis les copines de Pascal jusque dans la maison (les fameuses araignées!), on trouve toutes sortes d'insectes et de bestioles, notamment le Tangue (sorte de petit hérisson au long museau) et l'Endormi (un caméléon en voix de disparition).
Pour l’instant le temps n’est pas au beau fixe, pas mal de nuages et même une grosse pluie pour notre arrivée alors que Virginie nous avait amené faire une marche dans les montagnes autour de la maison… le sport et la pluie commence ! La saison des pluies devrait être terminée mais elle nous a attendu, d'ailleurs le jardin de Virginie et Olivier est complètement inondé ! Ensuite nous passerons une soirée sympa à commencer à nous raconter nos différentes aventures depuis le Népal, ça fait pas mal d’anecdotes et histoires depuis un an…
Dès le lendemain nous décidons de partir visiter Saint Paul, où a lieu une fois par semaine son fameux marché. A défaut d’être allé à Madagascar, nous retrouvons ici énormément de malgaches. En fait tous les stands d’artisanat sont tenus par des malgaches et la grande majorité de l’artisanat présenté vient de là-bas. C’est plutôt marrant de voir Mélodie leur parler en malgache, et du coup c’est super bon pour pouvoir négocier les prix et acheter quelques nappes brodées et autres souvenirs !
L’après-midi, direction la plage car il fait super beau du côté de Saint Paul. C’est fou, mais apparemment ici, il fait presque toujours beau sur la côte ouest, alors que dans les terres et sur la côte est, à cause des montagnes et volcans, il y a souvent des nuages et de la pluie. Du coup on reste là, sur les belles plages de Saint Leu, à faire bronzette et snorkeling. C’est pas mal car il y a plein de poissons et coraux, même très près du bord.
Pour le jour d'après, Olivier nous a conseillé une petite marche, selon lui bien tranquille et pas très longue. Du coup c’est partie vers la plaine des palmistes, pour une balade dans la forêt de Bélouve, jusqu’au trou de fer. Et ben merde alors, on aimerait savoir ce que c’est pour lui une marche difficile car là c’était vraiment l’enfer. Alors c’est sûr que nous ne sommes pas dans la meilleure saison et que les forêts sont très humides, mais là… de la boue presque jusqu’aux genoux à certains endroits, le terrain complètement inondé, et en plus il se remet à pleuvoir ! On est obligé de sauter de troncs d’arbre en troncs d’arbre sur le sol, de passer par des chemins sur le côté, et le tout en testant avec des bouts de bois le fond de la vase. Ah oui c’est bien l’île extrême… Heureusement pour le retour on trouve un autre chemin avec un parcours beaucoup moins humide, mais bon on aura marché pas moins de cinq heures ! Heureusement le soir on se réconforte avec de bons ti-punchs et un bon repas.
Le dimanche, Olivier nous amène faire une sortie canyoning avec son pote Séb. Ils sont tous les deux moniteurs donc nous partons bien encadrés. Nous faisons la descente du « ti’ bac », un superbe spot avec de nombreux rappels, des toboggans, de bons gros sauts et même une tyrolienne ! La sortie est excellente, on s’éclate vraiment dans l’eau, en plus avec un temps super. Les premiers rappels, accrochés dans le vide à plus de 20m du sol, sont vraiment impressionnants et nous donnent de bonnes montées d’adrénaline. Ensuite des toboggans avec une chute directe dans les cuvettes nous éclatent bien. Les sauts de 8m nous régalent aussi. Bref une super journée qui se finira dans un petit bar pour une bonne Dodo locale bien méritée !
Bon c’est pas tout de faire du sport, mais nous voulons vraiment visiter le Piton de la Fournaise et son cratère. Afin de mettre de notre côté le maximum de chance niveau temps, nous nous levons très tôt, bien avant le lever du soleil, pour être sûr de ne pas rater le beau temps. En général les nuages se lèvent dans la matinée et tout est bouché l’après-midi. Du coup, un réveil à quatre heures, suivi d’une bonne heure et demi de route pour arriver au sommet pour le lever du soleil. Mais là ce n’est pas gagné car nous sommes entourés de nuages. Même sur la plaine des sables nous n’avons rien vu. Et, arrivés au niveau du cratère... toujours RIEN! C’est pas grave on va attendre un peu et ça se lèvera sans doute avec le soleil… mais bon après plus de deux heures à attendre dans la voiture en dormant plus ou moins, il pleut et on n’y voit toujours rien. C’est un peu la déprime de nous être levés pour rien, surtout que l’on nous dit que cela ne risque pas de se lever de toute la journée. Merde alors c’est raté pour cette fois ! Du coup retour vers les plages de la côte est, à l’Etang Salé, pour faire une petite sieste au bord de l’eau et rattraper nos heures de sommeil. Quoiqu'on en dise, les plages de la Réunion sont vraiment agréables et belles, nous irons aussi à celles de l’Hermitage, Boucan-Canot et Trou d’Eau avec ses kitesurfeurs. On y assistera d'ailleurs à de somptueux couchers de soleil.
Décidément ils aiment vraiment marcher ici ! Vévé et Olive nous proposent une marche dans la plaine des Cafres, avec quelques-uns de leurs amis. Selon leur pote c’est une sortie de quatre à cinq heures, donc c’est cool on les accompagne. Et bien merde alors… le seul truc qu’ils avaient oublier de nous dire c’est que leur pote met quatre heures quand il s’entraine pour le grand raid ! C’est vraiment des sauvages ici. Plus de huit heures marche, avec encore plein de boue et des terrains super humides et glissants. Ils vont finir par nous tuer ! Mais bon les paysages et points de vue étaient quand même sympas… On découvre une végétation très dense et verte, avec de nombreuses plantes et sortes d’arbres endémiques de l’île.
Nous partons découvrir Saint Denis au nord de l’île, avec son marché, ses anciennes maisons créoles et ses jardins. Pour cela nous empruntons la nouvelle autoroute de la Réunion, la route des tamarins, une belle route réalisées grâce à des prouesses technologiques, notamment les nombreux ponts qui enjambent les profondes ravines. Arrivés en centre ville, nous prenons un verre avec Asma, une amie d'enfance de Mélodie, elle aussi de l’époque des Comores, décidément ! Ensuite nous redescendons la côte Est en direction du piton de la fournaise, pour y découvrir les immenses coulées de lave. Nous passons par Sainte Marie, Saint Benoit, Piton Sainte Rose avec sa célèbre église épargnée par la coulée de lave qui l’a contournée, de nombreux villages créoles, puis les grandes coulées. La dernière datant d’ailleurs du mois de janvier. C’est super impressionnant car à certains endroits on peut encore apercevoir des fumerolles sortir de la roche volcanique. Les différentes coulées sont identifiées et on voit clairement que ce volcan est des plus actifs. Les paysages et le spectacle sont surprenants, comme sortis d’un film de science fiction. Les formations volcaniques dues aux coulées sont captivantes et mystérieuses.
Pour notre première visite du cirque de Cilaos nous n’avons vraiment pas de chance, comme pour la fournaise. Il fait tellement mauvais et la pluie est si forte que nous sommes même obligés de faire demi-tour. Pourtant une fois encore la météo annonçait beau temps le matin. Encore un réveil aux aurores pour rien. Mais heureusement notre deuxième tentative sera réussie avec un beau ciel bleu et cette fois-ci dans l’après-midi, fini les réveils super tôt pour rien. La route qui mène jusqu’au village de Cilaos à l’intérieur du cirque est vraiment très belle et agréable. De nombreux points de vue nous offrent de superbes paysages très verts et fleuris. Le petit village est lui aussi plutôt sympa et nous nous y baladons un certain temps pour y visiter ses boutiques artisanales, son église et sa cascade.
Grâce à Virginie, qui a pris quelques cours de pilotage d’ULM, nous allons pouvoir vivre une superbe expérience. Nous pouvons avoir un super prix pour faire un survol de l’île avec un moniteur d’ULM. Pour l’instant nous n’avons pas été chanceux avec le volcan donc on espère vraiment avoir beau temps ce coup-ci. Et c’est le cas, ce matin là, le ciel de l’île nous paraît presque complètement dégagé, mais il faut faire vite ici car ça peut tourner très vite. Du coup c’est parti pour le tour d’ULM. C’est chacun notre tour car il n’y a que deux places, celle du pilote et celle de l’accompagnant. C’est Thierry qui sera notre pilote. Le décollage est impressionnant, ça remue dans tous les sens mais on décolle en un rien de temps. Le survol est magnifique, nous passons par les trois cirques de la Réunion, Cilaos, Mafate et Salazie. Nous survolons le volcan qui est complètement dégagé et entouré de ciel bleu. Nous passons juste au dessus du cratère, c’est excellent ! On en oublie même que l’on est dans un si petit coucou dans les airs. Une superbe expérience avec un temps et des conditions excellentes.
Voilà, après presque deux semaines passées chez Virginie et Olivier, qui nous ont super bien accueillis et nous ont mis vraiment à l’aise chez eux, il est temps pour nous de quitter l’Océan Indien et de nous rendre en Afrique du Sud. Nous y retrouverons Regan et Germaine, nos amis sudaf’, rencontrés eux aussi au Népal !
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