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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 16:17

De retour du trek et de notre merveilleuse découverte du Machu Picchu, nous profitons encore de Cuzco pour les derniers jours de notre année de tour du monde. Et oui, cela fait déjà un an que nous parcourons les routes du monde et malheureusement notre billet tour du monde n'est valable que pour un an. Au début on pensait juste renoncer à notre billet de retour en France, pour passer quelques semaines ou mois de plus en Amérique du sud et centrale, mais finalement nous avons décidé de rentrer en France... pour planifier une suite sur le continent africain!! Ah c'est clair c'est super dur de s'arrêter une fois qu'on y a goûté! En plus un tour du monde sans un petit tour en Afrique ça n'est pas vraiment un world trip. Bien entendu on n'aura pas tout vu ni tout vécu sur chaque continent, ni même dans chaque pays, mais bon c'est l'ensemble de toutes ces aventures, rencontres et expériences tellement différentes qui font la magie et le bonheur de notre trip.

 

Mais en attendant l'Afrique, et juste avant de repartir de Cuzco, nous recevons des nouvelles de Sam et Martine, rencontrés au Népal!. Ils avaient terminé leur voyage en Asie et étaient retournés au Canada...mais apparemment pas pour longtemps car les voilà repartis pour un tour d'Amérique du sud. Ils arrivent à Cuzco le jour de notre départ... nous avons juste le temps de déjeuner ensemble, ce qui est bien sympa. On en profite pour leur donner notre bon plan du Huayna Picchu en indiquant l'endroit sur une carte, on espère que ça va marcher pour eux aussi!!

 

Il est aujourd'hui temps de rentrer en France pour un petit moment avant de repartir. Notre vol au départ de Lima avec Ibéria est le dernier de notre billet tour du monde avec One World. On a super envie de nous faire surclasser pour finir en beauté. Du coup, dès l'enregistrement, nous tentons notre chance en demandant le surclassement. Le gars nous répond tout simplement qu'il n'est pas responsable du choix. Les gens sont appelés lors de l'embarquement. Bref très peu de chance pour nous, ils doivent prendre les amis du pilote et de sa grand-mère... On essaie à nouveau à la porte d'embarquement, et à nouveau la même réponse : ce n'est pas moi qui décide! Tant pis ça sera pour notre prochain tour du monde uniquement en business. Mais alors que l'embarquement commence, nos deux noms sont appelés à la porte et là c'est génial, ils nous changent nos billets pour deux billets en business!! YYYEEEESSSSS!!!! Enfin, car après 24 vols en à peine un an, on mérite bien ça. Et là on est réconcilié avec l'avion, les sièges sont immenses et se transforment en vrai lit, champagne à gogo, repas dignes d'un bon restaurant avec différents vins à chaque plat, apéro, digestif, la totale... si bien qu'on fini par être bien gais! On passera une très bonne nuit et nous voilà enfin en France. Nous sommes super heureux de retrouver notre famille dans le sud, pour quelques semaines avant de repartir... prochaine destination l'ïle Maurice!

 

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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 12:54

Nous quittons donc Cuzco pour un trek de quatre jours dans le Lares avec un superbe finish au Machu Picchu. Nous partons avec Leni, notre guide, le cuisinier Fabien et Enrique, le muletier. D'ailleurs le muletier a été trouvé dans un petit village traversé, sur la route en voiture pour notre point de départ. Une petite négociation entre le guide et quelques hommes du village qui espèrent partir en tour, et nous nous retrouvons avec Enrique et ses 2 mûles. En chemin, nous nous arrêtons dans le petit marché local de Calca, où nous nous ravitaillons en fruits et pain pour les enfants des villages que nous allons traverser, mais aussi en miel et coca pour nous! Après trois heures de route nous arrivons finalement aux sources thermales de Lares d'où débute notre trek.

Pour la première journée, nous ne marchons que quatre heures à travers de superbes paysages très vert, sur un petit chemin qui serpentent entre des montagnes verdoyantes. Nous commençons à croiser nos premiers villages où de nombreux enfants nous suivent et viennent jouer avec nous. Toutefois ces villages ne sont pas encore très reculés, nous gardons donc pas mal de nos fruits pour les autres enfants des prochains villages. Par contre nous devons déjà combattre toutes sortes d'insectes car la vallée est relativement humide, c'est Pascal qui est content! Nous croisons un petit enfant avec un beau chapeau traditionnel, qui décide de nous suivre avec son chien. Il est plutôt marrant et répond timidement mais avec plaisir à nos questions. Lorsque nous arrivons à notre premier camp, dans le petit village super mignon de Huacahuasi où tous les habitants sont en tenue traditionnelle, nous sommes vraiment heureux. Nous campons dans le jardin d'une grande famille dont le patriarche est tout de même un peu gâteux mais sympa... De nombreux enfants nous suivent dans les moindres de nos mouvements! Un super campement, dans ce hameau très rustique, au pied des montagnes où coule un ruisseau. En plus nous sommes les seuls touristes a des kilomètres à la ronde et c'est tant mieux! Nous avons une tente assez grande et en bon état. En plus nous avons une grande tente pour les repas, qui d'ailleurs sont bien bons et variés.
 

Le lendemain matin c'est Fabien qui nous réveille très tôt avec un thé à la coca amené dans la tente. Il est d'ailleurs le bien venu car la nuit a été très froide. Après un bon petit déj, nous nous promenons dans le village, où nous découvrons plusieurs femmes en train de tisser. Du coup, après une petite négociation, nous achetons de beaux tissus et une poupée en tissu. C'est tout de même plus sympa de les acheter là que dans des magasins pour touristes à Cuzco... Par contre, ce n'est pas évident de parler avec les plus anciens car leur langue est le Quechua, la langue ancienne qui descend des Incas. C'est donc avec l'aide des jeunes que nous pouvons communiquer plus facilement. Sinon Leni parle aussi couramment le Quechua et nous sert d'interprète.

Après avoir dit au revoir aux familles et aux enfants qui ont partagé notre soirée et matinée dans ce village, nous donnons quelques fruits, dont des bananes aux enfants. Nous sommes vraiment surpris de voir qu'ils les sucent avec la peau! Bon faut dire que les bananes ici ils n'en voient pas souvent; ils ne font pousser que des patates et du maïs!

Nous débutons ce qui sera la plus grosse journée du trek. Les paysages sont de plus en plus beaux et sauvages. C'est un vrai régal. Nous traversons des montagnes où de nombreuses cascades jaillissent de leurs sommets, la rivière continue sa route et les plaines verdoyantes et forêts se succèdent. Nous ne voyons plus aucun village ni habitation isolée. Pourtant nous avons encore quelques fruits à donner! Au milieu de nulle part, Leni voit une cahute au loin. Il siffle et, tout à coup, descend une petite vieille toute flétrie, en courant! Elle nous étale trois tissus qu'elle a confectionné elle même. L'un d'entre eux est super beau et très bien fait. On décide de lui prendre, ce qui lui fait énormément plaisir. On lui donne aussi quelques-uns de nos fruits. 

Nous effectuons une dure montée de quatre heures pour arriver jusqu'à la pass à 4 600m. Le point de vue sur la vallée et la grande lagune bleue Ispaycocha en contrebas de la pass est superbe. C'est là que se tient la déesse de pierre, ornée de son chapeau traditionnel. Il s'agit d'une vieille légende quechua, dont nous avons un peu oublié toute l'histoire... Des viscachas, lapins à grandes moustaches, courent et sautent entre les rochers avec une agilité assez impressionnante. On récupère doucement notre souffle en profitant de la vue panoramique. Nous découvrons heureux que nous sommes vraiment seuls au monde avec notre équipe! C'est cool.

Le cuisinier et le muletier nous ont devancés pour préparer un petit campement pour prendre le repas au bord de la lagune avec vue sur le beau glacier Veronica qui nous rappelle que nous sommes bien haut dans ces montagnes péruviennes. Le décor est spectaculaire, même sous une petite pluie qui ne durera que le temps du déjeuner... En fait, nous aurons pas mal de chance avec la pluie durant ce trek!

C'est reparti pour la marche. Au bout d'une heure et demi, nous arrivons à une nouvelle petite lagune où nous croisons des petits troupeaux de moutons et alpagas... Et d'un coup nous apercevons une jeune fille courant tranquillement et remontant la montagne vers nous! C'est sans doute la petite bergère, la« pastorcita ». Finalement nous ne sommes pas si seuls au monde, et c'est tant mieux car ces rencontres sont toujours surprenantes et pleines d'émotions.

Leni a amené avec lui du fil de pèche et un hameçon. A la vue d'un beau torrent nous décidons de trouver un beau bambou pour monter une canne. Leni est super motivé pour choper des truites pour le diner. Enfin on va vite comprendre qu'il veut surtout pêcher tout seul. Dès qu'il passe la canne à Pascal, il la lui récupère au bout de trois minutes! Après plusieurs tentatives infructueuses, on commence à en avoir un peu marre de le regarder se démener. On décide donc de continuer jusqu'au campement sans lui. On lui dit bien d'en attraper plusieurs pour ce soir...

L'arrivée au camp est superbe. On traverse des marécages très verts, entourant des lagunes. C'est juste difficile de trouver les passages encore secs. Une fois aux tentes nous découvrons un endroit idyllique, caché derrière un gros rocher et abrité par la forêt. La vue est superbe sur la vallée en contrebas et les montagnes environnantes. Un peu plus tard, Leni arrive avec une seule et malheureuse petite truite! Du coup il repart direct avec notre cuistot, qui semble s'y connaître bien mieux. D'ailleurs ils reviendront avec une bonne dizaine de truites, assez pour se faire un belle grillade! Excellent! Enrique s'attèle à nous préparer un énorme feu pour faire griller les belles truites. Nous dégustons un très bon repas, à la belle étoile, près de notre feu. C'est un de nos plus beaux repas de tout le voyage, un moment magique et inoubliable.

Par contre, malgré l'endroit idyllique, la nuit sera un peu plus difficile car il fait super froid, environ moins cinq degrés dans la tente. En plus, quelques courbatures à cause de la longue marche de la veille...
 

Un nouveau réveil avec un thé à la coca, à l'aube sous la tente. Tant mieux on n'arrivait plus à dormir et on est motivé pour repartir. Nous entamons notre longue descente dans la vallée du Lares où petit à petit la végétation devient de plus en plus touffue. Il y a des colibris, des palomas, des ananas et même des orchidées de partout... Nous marchons sur un chemin caillouteux le long de la rivière et au milieu de cette grosse végétation, sous un grand ciel bleu. Il faut dire que pour la période nous avons eu un temps incroyable! Mais c'est aussi que la météo sur le trek de Lares est beaucoup plus clémente et moins humide que sur l'Inca Trail, qui chemine en pleine forêt. D'ailleurs nous sommes vraiment heureux d'avoir choisi ce trek et non pas l'Inca Trail, qui est très touristique et beaucoup moins varié que le notre...

Nous arrivons enfin au village de Palacancha où Fabien et Enrique nous ont préparé une bonne table dans une famille du village, avec un bon repas! Après avoir bien mangé et nous être reposés, il est tant de dire au revoir au cuisinier et au muletier. Nous continuons la route avec Leni jusqu'à Ollantaytambo, cet ancien village Inca, dominé par une citadelle dans la montagne, est vraiment très joli. De nombreuses petites ruelles en pierre forment un labyrinthe, les maisons sont typiques avec à l'intérieur des centaines de cochons d'Inde, un met apprécié des péruviens! On se demande vraiment pourquoi c'est si cher à Cuzco!!!

En fin de journée nous prenons le train pour Aguas Calientes, la célèbre ville touristique, point de départ pour le Machu Picchu. Nous dînons tous les trois dans un petit restaurant et avons même droit à une vraie chambre avec douche. C'est là que Leni arrive à nous convaincre de ne pas monter jusqu'au Machu Picchu à pieds, mais en bus. C'est pas vraiment notre trip de finir ce trek en payant un bus, mais il nous affirme que les trois heures de marche sont vraiment sans intérêt. En fait on emprunte la même route que le bus, à travers une forêt très humide... Du coup on opte pour le bus, histoire de garder des forces pour la citadelle en elle-même. Ce qui nous motivait aussi à monter à pieds, c'est que nous voulions gravir le Huayna Picchu (« jeune montagne »), qui surplombe le site du Machu Picchu (« vieille montagne »). Pour cela il faut être parmi les 400 premiers à arriver sur le site pour avoir un tampon sur le ticket d'entrée. Mais bon, Leni nous confirme que même en prenant le bus il pourra nous avoir ce tampon, du coup on verra bien... nous lui faisons confiance.
 

Un réveil bien tôt vers quatre heures, pour prendre le premier bus. Bon apparemment nous ne sommes pas les seuls et nous ne prendrons que le 10e bus! Sur la route, le temps est vraiment pourri, la brume est impressionnante, on ne voit pas à deux mètres. On commence vraiment à stresser, et on craint d'avoir fait tout ça pour ne rien voir de la citadelle. En plus le site est connu pour être très souvent dans la brume. Une fois arrivés à la porte, nous devons faire la queue pour au moins deux heures, sous une pluie battante, c'est vraiment la misère! Là nous sommes vraiment dégoutés et déprimés, surtout quand on entend tous les guides dire que cela risque d'être comme ça pour toute la journée... Nous passons finalement la gate, sans avoir eu le tampon, c'est la totale. Mais Leni nous dit qu'il trouvera une solution pour le Huayna Picchu. Dans le site, le Machu Picchu est totalement sous la brume, c'est le village dans les nuages, on ne voit rien! Leni commence son speech sur l'histoire du Machu Picchu, mais nous ne l'écoutons qu'à moitié. Nos yeux restent fixés sur ce gros nuage où devrait être le magnifique Machu Picchu. Leni, lui, est toujours optimiste et nous assure que l'on verra quelque chose mais plus tard. Du coup il nous emmène plus loin voir le « Puente del Inca », pont de l'Inca. Nous empruntons un chemin étroit et glissant où la vue est plus dégagée. On aperçoit finalement le pont de l'Inca, un passage minuscule créé à flancs de montagne, c'est très impressionnant et super flippant de se dire qu'ils empruntaient ce chemin. Ils n'avaient pas le vertige eux en tout cas. On aperçoit encore l'ancien chemin qui longe la montagne avec des à pics de plusieurs centaines de mètres.

Nous retournons vers le site du Machu Picchu et, au travers des nuages, nous commençons à découvrir des petits bouts de la cité. Ce n'est pas encore grand chose mais nous retrouvons le moral et la motivation. D'ailleurs, au moment où quelques nuages s'écartent, des cris de joie retentissent dans tous les sens. Petit à petit ça se découvre de plus en plus. Le soleil commence même à pointer le bout de son nez... C'est génial et sans doute encore mieux comme cela car nous étions vraiment déçus en arrivant mais tellement heureux maintenant de pouvoir découvrir le spectacle magique de cette superbe cité. Nous parcourons avec Leni l'ensemble du site dont il connait tous les coins et recoins avec l'histoire. On passe par des lieux sacrés comme la Puerta del sol, la Patchamama, de nombreux temples et points d'observation astronomique. On y découvre également beaucoup d'habitations en pierre construites avec une précision plus ou moins parfaite, vraisemblablement selon l'importance des habitants. Elles sont impressionnantes car la taille et l'assemblage des pierres sont parfaits et tellement précis. Rien n'a bougé depuis leur construction.

En fait le Machu Picchu n'est pas si vieux car il date du 15e siècle, sa redécouverte date de 1915, lorsqu'un chercheur anglais, guidé par un fermier péruvien, l'a trouvé par hasard, caché dans la jungle. Quelle joie et surprise pour cet aventurier! Bon pour nous c'est un peu moins l'aventure, mais c'est quand même top!

La visite est superbe, Leni prend vraiment son temps, contrairement aux autres guides qui font le tour au pas de charge. Toutefois, nous lui rappelons que nous voulons gravir le Huayna Picchu... Du coup il nous conduit à un gars qu'il connait et qui travaille visiblement sur le site. Ils discutent un moment en Quechua. Il revient et nous demande de donner au gars quelques fruits (il sait qu'on ne donne jamais d'argent!). Le gars nous emmène ensuite, par des chemins cachés, à une sorte de belvédère avec vue sur le centre du site. De là il se met à plusieurs mètres de nous et chuchote quelques mots à Leni, toujours en Quechua, sans même le regarder. Puis il s'en va. On commence à s'inquiéter et à nous rendre compte que l'affaire sera moins facile que prévue. Leni se tourne vers nous et nous explique discrètement qu'il y a un sentier « secret » qui rejoint le chemin classique du Huayna Picchu. Cela permet d'éviter le checkpoint et de monter sans le fameux tampon. Le stratagème est simple, nous devons nous poser tranquillement au milieu de la pelouse. Il faut surtout bien repérer les gardes et lorsque ceux-ci ne nous regardent pas nous devons marcher rapidement au fond de la cour. Là, cachés par la végétation, nous sommes censés trouver une échelle, puis une cahute, enfin un chemin qui passe derrière cette cabane pour rejoindre le chemin principal par on ne sait quel miracle!! Rien que ça!! Leni s'en va et nous précise bien que si on est pris par les gardes, surtout on ne le connaît pas. En plus il ne doit rien nous arriver là haut car nous ne sommes pas censés y être. Voilà qui rassure!

Nous voilà livrés à nous même, et nous faisons ce qu'il nous a dit... nous nous faufilons et cherchons la fameuse échelle, mais il y a carrément un portail, nous hésitons tournons un peu en rond... puis tout à coup Mélodie se précipite sur l'échelle, la grimpe, passe la barrière et dit à Pascal « Allez, on y va! »...c'est parti, nous tombons rapidement sur la cabane, et Pascal trouve le chemin (enfin un endroit où les arbres sont moins touffus quoi), nous marchons avec la peur de nous perdre dans cette forêt et tout à coup on aperçoit le chemin principal et on le rejoint ni vu ni connu! Nous voilà sur le sentier officiel de la montée au Huayna Picchu. L'ascension est difficile et glissante, on doit s'aider de câbles pour monter. Il est dur de croiser les gens qui redescendent, c'est un vrai challenge! Un couple de français sur la descente nous motive avec un « courage, vous y êtes presque, plus qu'une vingtaine de minutes... ». Arrivés là haut, c'est le bonheur car la vue sur toutes les montagnes avoisinantes et surtout sur la citadelle du Machu Picchu est exceptionnelle! Nous sortons le pique-nique que nous nous étions préparés et profitons du moment. Nous sommes surexcités par le côté « interdit » et le fait que notre ascension soit unique...

Après un super moment passé là haut, nous redescendons rapidement pour éviter de nous faire repérer par les gardes. Mais au moment de quitter le sentier principal pour reprendre notre chemin illégal, on entend des coups de sifflet et des cris derrière nous! Merde alors, plus moyen de courir, nous nous arrêtons et prétendons une pause pipi dans les bushes... Ensuite nous suivons les gardiens qui nous mènent directement à la gate de contrôle du Huayna Picchu. Là ils nous tendent un grand cahier avec les noms et coordonnées des personnes autorisées à monter et nous demandent juste de signer à notre nom. Comme nous ne voulions pas signer sur le nom d'autres touristes, nous improvisons et nous faisons un peu passer pour des « touristes naïfs, heureux et neuneus »... On leur dit que nous ne sommes pas sur le registre, il demande alors à voir nos billets et remarquent l'absence du tampon d'autorisation... Là ils nous demandent direct si nous sommes passés par le chemin principal ou par le chemin « derrière la forêt », et nous répondons avec un espagnol délibérément médiocre « ben, par l'autre chemin derrière! Pourquoi, on n'avait pas le droit??? Quelqu'un nous a dit qu'on pouvait aller par là, qu'il y avait de jolies choses à voir... ». Bref, les deux gars dépités se regardent, et nous disent de partir avec un geste de la main qui en dit long... Nous voilà revenus dans le Machu Picchu, plutôt contents de nous et surtout heureux d'avoir pu monter et pique-niquer avec cette vue imprenable. Bon ok on a grugé et ce n 'est pas bien, mais ça valait tellement le coup!! Et on a volé personne, puisque l'entrée est gratuite, il suffit d'avoir le droit de rentrer ou alors de trouver un moyen de rentrer...


Nous continuons à nous balader et remarquons que le site se vide rapidement, car à partir de 14h tous les groupes s'en vont.

Après 15h30, il fait super beau, le ciel est bleu et bien dégagé et il n'y a plus personne sur le site. C'est génial, nous nous posons pendant plus d'une heure sur les hauteurs et prenons encore quelques clichés entourés de lamas qui broutent ici tranquillement. Nous avons passé pas loin de 10h dans le Machu Picchu et encore une fois nous avons eu une chance de dingue. Le temps tellement pourri le matin a laissé place au soleil, nous avons réussi (non sans mal et montée d'adrénaline) à gravir le Huayna Picchu, et nous avons un train tard ce qui nous permet de passer du temps quasi seuls sur le site! Nous quittons le site à sa fermeture et nous rendons à la gare pour prendre un train puis une navette pour Cuzco. Bon ce trajet a été encore épique, surtout pour retrouver le chauffeur de la navette une fois arrivés à notre gare finale: un monde de folie, il fait nuit et surtout il pleut des cordes! Mais bon on l'a trouvé.


Nous sommes les plus heureux, le Machu Picchu est un site magnifique et encore différent de tout ce que nous avons pu découvrir tout au long de notre voyage. Mais nous sommes aussi épuisés, nous avons du mal à récupérer, c'est sûr après un an de tour du monde, la récupération est plus dure. Nous décidons donc de ne pas courir pour les derniers jours et ne descendons pas dans le sud du Pérou vers le Canyon de Colca et Nazca...(que nous gardons pour un prochain voyage!). C'est donc avec du repos à Cuzco que nous terminons cette année de Tour du monde...

Pour la petite histoire, Alexia et David qui sont arrivés une semaine après nous à Cuzco n'ont pas pu monter au Machu Picchu, car une tempête impressionnante à bloquer des centaines de touristes sur le site et sur Cuzco, et ce pendant plus de 3 mois!! Quand on vous dit qu'il se passe toujours quelque chose après notre passage dans un endroit!

 

Toutes les photos du Machu Picchu ICI

 

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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 16:30

Nous arrivons finalement à Cuzco après un très long trajet en bus, plutôt peu confortable. Il est relativement tard, la nuit est déjà tombée et nous devons trouver une chambre assez rapidement. Dès notre arrivée à la gare, nous tombons sur un petit gars qui travaille pour une des guest-houses que nous avions dans notre guide. Nous décidons donc de le suivre et prenons même la chambre qu'il nous propose à très bon prix. Il espère certainement que nous partirons en trek pour le Machu Picchu avec lui... Le seul problème avec cette chambre ce sont les dortoirs super bruyants qui sont à côté. Alors, le lendemain matin nous décidons de changer d'hôtel.

Et oui...cela fait déjà un an que nous voyageons et nous sommes sur la fin de notre aventure en Amérique du Sud, du coup on a de plus en plus envie de nous faire un peu plaisir et de passer de bonnes nuits tranquilles sans avoir à supporter les petits ricains qui sont là pour une semaine!

Nous trouvons donc une chambre beaucoup plus sympa et bien sûr plus chère, mais très bien négociée, à deux pas de la place principale « la Plaza de Armas ».


Cuzco est une ville pleine de charme, avec un labyrinthe de petites ruelles pavées, des constructions en pierres inca imprégnées d'histoire, des balcons en bois sculpté, des églises à tous les coins de rue... Du fait de son très fort attrait touristique il y a aussi une multitude d'échoppes, d'agences de trek, de bars et de salons de massage. Toutefois, Cuzco a su préserver son charme et son architecture mélange inca et colonial sans être envahie par les buidings et grosses enseignes. Par contre on voit de partout des groupes de femmes avec des enfants se baladaient dans les rues à la recherche de touristes pour faire des photos. Bon c'est assez marrant surtout quand elles se promènent avec les lamas en pleine ville!

 

On passera beaucoup plus de temps que prévu ici, à simplement flâner et découvrir chaque ruelle, reprendre des forces avant (et après) le trek, choisir l'agence pour le trek jusqu'au Machu Picchu, faire réparer nos chaussures de marche qui au bout d'un an et de nombreux treks dans toutes sortes de conditions commencent à être dans un sale état...

La Plaza de Armas, grande place principale de Cuzco, a un magnifique jardin fleuri en son centre, qui est entouré de superbes cathédrales et maisons de l'époque coloniale. On découvre ensuite la rue de l'ancien mur Inca où chaque pierre du mur est unique. C'est impressionnant de voir à quel point les pierres s'emboitent les unes dans les autres à la perfection! C'est un vrai travail de précision. Ce qui est fou c'est que ces murs ont des centaines d'années et n'ont pas bougé d'un millimètre depuis. Une des pierres a douze angles pour pouvoir intégrer parfaitement l'ensemble. A croire qu'ils préparaient et coupaient chaque pierre au fur et à mesure.

On visite aussi le Convento de Santo Domingo, ou Qorikancha, un ancien temple inca sur lequel a été construit une église et un monastère. Les bâtiments sont superbes et on y découvre de nouveaux murs incas, de superbes portes décorées et sculptées. Une belle visite très intéressante qui montre bien à quel point les anciens colons ont utilisé les fondations des temples et palais incas pour bâtir leurs propres sites religieux. Nous nous rendons également au couvent de Santa Catalina, fondé en 1605, qui abrite aujourd'hui encore une douzaine de religieuses. On a accès aux chambres des étudiantes (enfin un lit quoi!), la salle à manger, le lieu de prière, l'atelier de tissage, etc... Il s'agit à nouveau d'une ancien lieu important pour les incas sur lequel a été construit le couvent.

Enfin, nous visitons le Musée de l'Inca, situé dans une belle demeure où l'on découvre le mode de vie, l'art, l'astrologie inca... ainsi que le textile. Il y a de nombreuses femmes qui tissent et vendent leurs tissus dans la cour du musée. Mais bon les prix sont exhorbitants!


A côté de ça, on essaye pas mal de petits restaurants où l'on se fait de bons repas. On n'aura pas la chance de gouter au cochon d'inde car, soit trop cher soit pas dispo! Par contre certains restaurants uniquement pour locaux nous servirons des trucs parfois un peu bizarres... Le marché central de San Pedro est aussi un endroit très sympa pour la nourriture. Alors on y trouve des échoppes à souvenirs divers et variés, mais aussi et surtout l'alimentaire avec de la charcuterie, des fruits, des légumes... C'est là que nous retournerons plusieurs fois prendre nos cocktails des jus de fruits frais pressés, préparés devant nous par une vieille mémé, pour trois fois rien... et ils sont délicieux!


Après un bon moment passé à visiter et profiter de la ville, nous débutons une longue recherche de l'agence avec laquelle nous partirons en trek. Bien entendu nous ne voulons pas payer trop cher, mais surtout nous ne voulons pas être dans des groupes de 20 et préférons sortir un peu des sentiers battus. C'est ça qui n'est vraiment pas évident dans notre recherche, car on peut très facilement trouver de petits prix mais c'est en trek charter... Du coup nous commençons par les agences citées dans les guides et sommes un peu déçus par le service et surtout les prix proposés! Ensuite, nous faisons pas mal d'agences qu'on ne sent pas du tout et encore une fois on nous promet la lune pour quatre euros! D'ailleurs l'Inca Trail est complet au moins pour les deux prochaines semaines, nous le savons bien, et pourtant certaines agences continuent à nous le proposer... hem hem...

Finalement, après une recherche acharnée nous trouvons une super agence qui nous propose un très bon deal pour un trek de quatre jours dans le Lares et la visite du Machu Picchu. Nous ne serons que nous deux avec un guide, un cuisinier et un muletier. Nous passerons les nuits sous tente soit dans de petits villages Quechua, soit dans les montagnes, excellent! Et pour conclure ce magnifique trek on finira par la cité du Machu Picchu.

 

Toutes les photos de Cuzco ICI

 

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2 janvier 2010 6 02 /01 /janvier /2010 23:20

Le trajet entre La Paz et Copacabana nous a paru relativement long, malgré les beaux paysages traversés. Quand nous arrivons finalement aux bords du lac Titacaca c'est pour embarquer à bord d'un petit bateau pour passer plus rapidement sur une autre berge du lac. Le bus traverse sur une barque, un peu pourrie. Heureusement qu'ils nous font prendre un autre bateau car au début le chauffeur comptait nous garder avec lui!!

 

Nous remontons dans notre bus pour encore quelques heures, puis nous voilà enfin à Copacabana, dans cette petite ville plutôt mignonne sur le lac Titicaca. La guest-house où nous comptions passer quelques nuits est malheureusement complète...eh oui comme d'habitude nous n'avons rien réservé à l'avance. Mais bon, après avoir fait un tour du centre nous trouvons une chambre bien sympa avec vue sur le lac et les montagnes environnantes.

 

Par contre nous allons immédiatement réserver une table dans un beau restaurant de la ville pour la soirée du 31 décembre, sur les hauteurs, avec une superbe vue sur le Titicaca. En plus, comme nous sommes parmi les premiers à booker nous pouvons choisir une table très bien placée. Le menu nous semble plutôt sympa avec dinde aux petits légumes locaux, buche glacée, vin et pour conclure le tout feux d'artifices dans le jardin avec champagne! Et attention les yeux, le tout pour pas plus de huit euros par personne!! Alors qui dit mieux...

 

En attendant notre super soirée pour le réveillon du nouvel an, nous partons à la découverte de Copacabana. Cette ville est située sur les bords du Titicaca, le plus grand lac d'altitude au monde, partagé entre la Bolivie et le Pérou. Sur la plage, de nombreuses petites compagnies nous proposent des croisières pour nous rendre sur les différentes îles du lac. Nous prévoyons de faire ça pour notre premier jour de 2010 et optons pour la Isla del Sol. Après la plage, direction la grande église qui abrite la très fameuse vierge de Copacabana, qui a donné son nom à la ville. L'église est plutôt jolie et très riche en décoration. De nombreuses personnes viennent en pèlerinage jusque là seulement pour prier la vierge et elles sont encore plus nombreuses pendant la période des fêtes. Au sous sol de l'église une salle sombre et un peu délabrée est dédiée aux centaines de cierges allumés pour la vierge. Il y a ici de nombreux mendiants assis par terre qui gémissaient à notre passage. A l'extérieur de l'église de nombreux véhicules sont entièrement décorés et recouverts de fleurs pour une procession religieuse. Les gens sont aussi sur leur 31 pour l'occasion.

 

Au détour d'une ruelle, nous tombons sur le marché local. Nous en profitons pour acheter nos treize desserts. Bon ok on sait que normalement c'est pour Noël, mais comme on est à l'autre bout du monde, avec le décalage horaire, nous on le fait pour le nouvel an...Ici on trouve de tout, dont des fruits frais et secs, toutes sortes de noix, du popcorn local fait à base de leur gros maïs (ils vendent ça par sacs énormes), et puis bien entendu le coin boucherie avec les carcasses entières découpées... on se contentera des fruits et noix.

 

Nous décidons de faire la petite ascension qui nous amène en haut d'une colline surplombant la ville. La montée est courte mais un peu raide tout de même. Des familles entières font la montée avec nous, une sorte de chemin de croix avec des messages de la bible gravés dans la pierre tout au long du trajet. Arrivés là haut il y a de nombreux lieux de cultes et de prières. Mais c'est aussi la vue avec le coucher de soleil sur la ville qui vaut le coup. L'eau du lac est d'un bleu indigo très profond et très pur, et nous pouvons même apercevoir quelques unes des petites îles du Titicaca.

 

Le soir, pour notre soirée du réveillon, nous mettons nos plus beaux habits (le choix est vite fait...!) et nous nous faisons tout beau pour l'occasion. Sur notre table nous avons un petit carton « Happy New Year Blondel », ce qui nous fait bien rire. Le repas est vraiment sympa et bon. Nous avons une vue imprenable sur la ville illuminée et le lac. A la fin du repas, comme promis nous descendons tous dans le jardin pour faire péter le champagne et les feux d'artifice pour minuit pile! Et à minuit toute la ville s'illumine de mille feux, c'est vraiment chouette et un peu surréaliste de passer à la nouvelle année sur les bords du lac Titicaca. Une nouvelle année qui annonce encore de nombreux voyages et un nouveau continent avec l'Afrique pour « notre trip ». Au fur et à mesure tout le monde s'essaie au lancer de feux d'artifice et ça commence à partir dans tous les sens... c'est un peu flippant car certains sont bien éméchés, mais on rigole bien. Nous avons vraiment passé une super soirée que nous ne sommes pas près d'oublier.

 

Après avoir passé une courte nuit, nous commençons la nouvelle année par un réveil matinal pour nous rendre à la plage à la recherche d'un bateau direction la Isla del Sol. L'île du soleil est une des plus belles îles du lac avec ses cultures en terrasses, ses plages, sa cité inca et ses magnifiques paysages. En fait on a deux options soit faire la visite en avançant avec le bateau, soit faire toute l'île à pieds. Bien entendu nous partons à pieds car il n'y a presque personne qui prend cette option et nous pensons que c'est le moyen idéal pour visiter au mieux toute l'île, surtout l'intérieur. Nous ne regrettons vraiment pas notre choix car l'intérieur de l'île est vraiment beau et du haut des collines la vue aux alentours est excellente. Par contre nous n'avons que peu de temps pour faire tout la balade, il nous faut trois heures pour tout traverser, mais il ne faut pas trop tarder car si nous ratons le bateau de départ, il nous faudrait ensuite payer cher pour rentrer à Copacabana.

 

Nous visitons une petite cité Inca, lieu de culte pour cette ancienne civilisation. Les restes des pierres empilées sont relativement en bon état et nous donnent une bonne idée de comment a pu être cet endroit à l'époque. Le reste de la marche est très très sympa, on découvre de superbes paysages en empruntant le parcours qui chemine sur les hauteurs. A un moment des enfants nous barrent le passage avec un tissu tendu au milieu du chemin. Nous devrons nous acquitter d'un péage (ça sera une banane) pour pouvoir finalement passer... A la fin de la marche nous traversons le village de l'île où se situent les guest-houses et restos pour les touristes. Mouais...et bien on ne regrette vraiment pas de ne pas rester dormir sur l'île, car si tout le reste de l'île est super beau et sauvage, ce petit village n'a rien de spécial. Nous reprenons donc notre embarcation direction Copacabana. Sur le chemin du retour nous nous arrêtons rapidement pour voir une petite île artificielle construite avec des roseaux où vivent quelques familles.

 

Et voilà, nous voici maintenant en 2010 et c'est là que nous allons quitter la Bolivie pour rentrer dans le Pérou. Nous nous rendons directement à Cuzco d'où nous partirons pour un trek jusqu'au Machu Picchu.

 

Toutes les photos de Copacabana ICI


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31 décembre 2009 4 31 /12 /décembre /2009 17:59

Histoire de bien finir l'année 2009 et de nous en souvenir à jamais, nous avons décidé de descendre en mountain bike la route entre La Paz et Coroico, connue comme « The World's Most Dangerous Road » ou la route de la mort. Cette descente pleine d'adrénaline et de sensations nous transportent de 4 700m à 1 200m au travers de magnifiques paysages, sur des routes étroites à flancs de montagnes avec des chutes à pic de plus de 1 000m, une superbe aventure.
Nous voilà aujourd'hui sur le Lac Titicaca entre la Bolivie et le Pérou pour fêter le nouvel an.

Pour nous 2010 se poursuivra au Pérou avec de nouvelles aventures, puis nous partirons à la découverte de nouveaux pays sur le continent africain.

Nous vous souhaitons pour cette nouvelle année, plein de bonheur, de joies et surtout plein de voyages!! Sans oublier de nous écrire une tonne de commentaires sur le blog...

Grosses bises à tous!

2010 V2 

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30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 23:22

Après le Salar d'Uyuni, Sucre et Potosi, c'est donc déjà conquis par la Bolivie que nous découvrons La Paz, capitale la plus élevée au monde à 3 700m d'altitude. Elle est entourée par les montagnes andines et la forêt. Nous trouvons une chambre pas chère dans le quartier très animé des sorcières, calle Linares. Ce quartier est très vivant, plein de petites échoppes, de couleurs, de gens aux tenues typiques,... Ici ça grouille de vie et ça nous rappelle un peu l'Inde. Bref on aime beaucoup ce coin, même si plutôt touristique.

Il y a de nombreuses échoppes surprenantes et colorées où les « sorcières » vendent toutes sortes de talismans dont des foetus de lama séchés, des herbes et plantes diverses, des fioles multicolores porte bonheur, des statues du Dieu Viracocha, mais aussi des boites de viagra local ou autres vitamines... L'endroit rêvé pour mama! Au début on ose à peine rentrer, puis on finit par commander nos fioles pour toute la famille afin qu'elles nous apportent santé, bonheur et bon voyage...Pourvu que ça marche!

 

Avec ses deux millions d'habitants, La Paz est une grande ville située dans une vallée au milieu de montagnes. De nombreuses petites maisons de couleur se sont emparées des montagnes et mangent petit a petit tous les versants. Ce qui et impressionnant ici c'est d'avoir la vue globale de la ville depuis les différents points hauts. Du coup nous prenons un collectivo et montons au belvédère pour mieux profiter du spectacle. En fait il n'y a pas de règle, on passe de maisons en tôle bleue à un immeuble en brique orange, d'une église au style baroque à une voute en céramique, en passant par les vieilles maisons coloniales dont les murs ont noirci avec le temps... mais le résultat final est surprenant et très beau! C'est une belle anarchie architecturale.

D'habitude, on n'est pas fan des grandes villes, mais on trouve à La Paz un charme fou. On y circule en plus très facilement avec les “taxis collectifs”, petit bus local beaucoup moins cher qu'un taxi et plus sympa, par contre il faut trouver la bonne destination!! Mais il suffit de demander conseil autour de soi! Pour les petites destinations, on prend les petits vans blancs, où l'on s'empile les uns sur les autres. Il y a un chauffeur et une autre personne, souvent sa femme, qui récolte les sous et ouvre la porte à chaque montée ou descente du véhicule. Pour des destinations un peu plus longues il y a les vieux camions américains qui sont vraiment excellents, de toutes les couleurs avec un vieux style terrible, ça rajoute à l'ambiance de la ville! Par contre le trafic est fou ici et ça part un peu dans toutes les directions, car entre les hordes de mini-bus, les voitures, les vendeurs ambulants et les piétons, c'est bien simple il y en a de partout. Le pire c'est dans les ruelles étroites et sinueuses où là ça devient vraiment sport pour se déplacer et surtout traverser!

 

En nous perdant un peu dans les ruelles au nord de notre quartier, nous tombons sur un petit marché où nous pouvons nous ravitailler en fruits, mais il y a aussi toutes sortes d'étals avec du poisson, des dizaines de variétés de patates, du poulet; etc... Tous les locaux viennent ici pour faire leurs courses. Au milieu du marché il y a une allée dans laquelle on peut manger dans des tous petits bouibouis, c'est top on s'installe. On se fait un super poulet frit, avec des patates et le maïs local pour à peine un euro par personne!

 

Après quatre nuits passées dans notre petit hôtel, le 24 décembre, nous décidons quand même de changer de place pour un endroit plus sympa et confortable pour Noël. Y en a un peu marre des chambres pourries avec des gros néons au plafond... Bon ok la nouvelle chambre n'a rien d'incroyable mais c'est plus mignon, on a un vrai gros buffet pour le petit-déj et en plus on a le chauffage (les nuits à La Paz sont plutôt froides)! Alexia et David nous rejoignent à La Paz pour fêter Noël ensemble, entre français. A la base nous souhaitions fêter noël dans un « Hogar », orphelinat et partager ce moment avec des enfants. Mais bon après avoir fait le tour des principaux, nous réalisons que la plupart des enfants sont envoyés dans des familles pour les fêtes de Noël. En fait seuls les nourrissons restent dans le hogar... Du coup nous préférons y retourner plus tard pour jouer avec les enfants et leur donner ce que nous avons récolté pour eux pendant le voyage.

C'est donc soirée restaurant pour tous les quatre. Nous voulions trouver une petite adresse française pour l'occasion, mais optons finalement pour un joli restaurant bien bolivien où nous mangerons un super steak de lama avec un bon vin chilien! Réveillon de Noël oblige, nous avons même prévu les petits cadeaux pour chacun... Une belle soirée bien arrosée, que nous finissons, comme nous en avons pris l'habitude, à la Cachaça brésilienne à l'hôtel.

Le lendemain matin, nous nous rendons sur la place San Francisco pour assister à la célébration de Noël à l'église. Beaucoup de monde, de musique, de couleurs et de nombreux chapeaux melon! En effet, de grosses bonnes femmes avec leurs jupons surgonflés portent des chapeaux melon. En fait il s'agit d'une “caste” assez privilégiée où les femmes sont souvent des commerçantes. Il y a aussi des cireurs de chaussures cagoulés à tous les coins de rue!

 

Plus tard nous nous rendons sur les hauteurs pour visiter le vieux quartier colonial et la calle Jaen avec ses ruelles pavées et étroites, abritant les maisons multicolores au style colonial. Auparavant, il s'agissait du quartier où était vendu le bétail. Tandis qu'aujourd'hui, cet endroit plein de charme est jalonné de petits magasins fair trade. Comme nous avons une petite faim nous tentons un restaurant d'une sorte de chaine locale. Mouais mauvais choix! C'est sûr c'est pas cher mais alors on nous a servi une espèce de bouillie gluante avec des pattes de poulet dedans, vraiment pas terrible... Ensuite nous nous rendons au musée de l'ethnographie et du folklore qui est super bien fait, très intéressant et gratuit! Nous sommes relativement impressionnés de la qualité de la mise en scène et de la richesse des objets exposés.

 

Le lendemain nous partons pour trois heures de route à bord d'un taxi brousse bien rempli, direction la cité pré-inca de Tiwanaku. Nous traversons de grands espaces à la végétation assez aride où poussent de petites maisons rondes typiques. Afin de bien connaître l'histoire de la cité nous prenons un guide à l'entrée du site. C'est assez incroyable d'apprendre que 1 000 ans avant JC, les Tiwanaku, de savants géomètres, vivaient au rythme des astres et du soleil. Ils savaient déjà calculer avec précision les différents solstices et l'angle du soleil afin de bâtir leur cité. Chaque pierre, chaque porte et statue avaient une place très précise en fonction des calendriers solaire et lunaire. Une visite bien intéressante qui mérite les six heures de route jusqu'à cet endroit un peu perdu dans la pampa bolivienne.

 

Pour notre dernier jour à La Paz et pour finir l'année en beauté nous décidons de partir pour la « death road », la route de la mort. Cette route a été reconnue comme la route la plus dangereuse au monde aux vues des nombreux accidents mortels qui s'y produisaient chaque année. Il s'agit d'une descente de 3 500m de dénivelé sur plus de soixante kilomètres dans un magnifique paysage de montagne. Le départ se passe à la Cumbre à plus de 4 700m . Pour nous la descente se fera en VTT et non pas en bus! Il faut préciser qu'aujourd'hui cette route est très peu utilisée par les bus et camions, car une autre route plus sûre a été depuis construite. Du coup la place est libre pour les VTT. Équipés d'une tenue complète, nous enfourchons nos bons VTT pour la descente infernale... La première partie se passe sur du bitume. Du coup c'est plutôt facile et pas encore très dangereux. La vitesse augmente rapidement ce qui est très grisant. Ensuite, nous pénétrons des montagnes qui baignent dans une forêt épaisse et humide. C'est là que nous attaquons la death road à proprement parlé. La route se transforme en piste poussiéreuse et caillouteuse. Ce qui est vraiment flippant c'est l'étroitesse de cette route très sinueuse à flanc de montagne. Et dire qu'à l'époque des centaines de bus, camions et voitures s'y croisaient tous les jours. D'ailleurs il n'y a qu'à certains endroits que les véhicules pouvaient se croiser. Du coup des manœuvres et des marches arrières plus que dangereuses devaient être entreprises. On n'ose même pas s'imaginer dans un bus sur cette route! Aujourd'hui, on ne croise que très peu de véhicules, mais toutes les croix qui jalonnent la route font froid dans le dos. Chaque année il y a plusieurs touristes qui se tuent durant cette descente car soit ils descendent comme des fous, soit ils trouvent plus cool de descendre avec un verre dans le nez. D'ailleurs, un gars de notre groupe qui se prétendait bon en VTT et fonçait comme un dératé a failli faire le saut de l'ange dans un virage. Il s'est retrouvé avec une roue dans le vide avec sous lui une chute de presque 1 000m! Le pire c'est qu'en fin de route il a percuté un autre gars qui a lui fini avec tibia et coude cassés. Génial quand on est au fin fond de la Bolivie. Une super descente, une journée entière passé sur nos VTT, les bras qui n'ont pas cessé de secouer, les fesses toutes endolories... autant dire que nous étions bien contents d'arriver à Yolosa, à 1 200m, pour profiter de la piscine et du repas bien mérités. Toutefois, nous sommes vraiment heureux et fiers de cette aventure sur la route de la mort. Après tout ça, retour dans le van où nous pensions pouvoir dormir tranquilleet être trois heures plus tard à l'hôtel. Mais c'était sans compter sur l'effondrement de terrain qui nous a bloqué pendant quelques heures sur la route...Bon ok, on est en tour du monde et on a du temps... mais là, on n'en pouvait plus!

 

Après plus d'une semaine à La Paz notre séjour dans la capitale bolivienne et ses alentours s'achèvent. Nous prenons un nouveau bus pour nous rendre à Copacabana, sur les bords du Lac Titicaca. C'est là que nous allons passer le réveillon pour la nouvelle année et passer nos premiers jours de 2010. Le jour de l'an sur le lac Titicaca, plutôt cool non??

 

Toutes les photos de La Paz en cliquant ICI

 

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25 décembre 2009 5 25 /12 /décembre /2009 23:20

Coucou à tous,

Nous vous souhaitons depuis La Paz en Bolivie, un très Joyeux Noël et de bonnes fêtes de fin d'année!
Pour nous cette année, ce ne sera pas dinde, foie gras et champagne, mais plutôt asados de lama, chorizo, mate de coca et vin de Tarija. Pour ce qui est de la bûche on improvisera avec les desserts locaux. A moins que nous allions dans un restaurant français, une première depuis 11 mois...
Profitez bien des fêtes.

Grosses bises et à bientôt sur le blog!

voeux

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19 décembre 2009 6 19 /12 /décembre /2009 16:54

Après avoir passé une nuit à Corumba, petite ville brésilienne sans grand intérêt, nous passons la frontière pour prendre le « train de la mort » direction Santa Cruz. Après avoir fait la queue pendant une bonne demie-heure on nous dit finalement qu'il n'y a plus de place dans le train qui relie Corumba à Santa Cruz cet après-midi.

Du coup nous nous rendons à la gare de bus pour trouver un autre moyen de transport. Mais là, les bus sont vraiment trop pourris pour faire quasiment vingt heures de trajet!! En plus c'est dommage de ne pas prendre le train qui offre des paysages beaucoup plus sympas. Nous décidons donc de passer une nuit dans cette petite ville poussiéreuse où la chaleur est étouffante... Nous trouvons une guest house plutôt pas mal où nous partageons un dortoir avec Alexia et David. Le top c'est qu'il y a la piscine, ok elle est pleine de bêtes et insectes bizarres, mais pour nous c'est grand luxe! Par contre ce qui est beaucoup moins sympa, c'est les tarentules énormes qui rodent autour de notre hôtel. La première que nous apercevons c'est Mélodie qui la voit alors que Alexia allait presque y marcher dessus en tongues... Super impressionnantes ces araignées toutes velues. En tout nous en verrons trois dont une dans le couloir juste devant notre chambre qui donne sur le jardin, sans parler des énormes crapauds géants. Autant vous dire qu'on a bien regardé sous les lits avant de nous installer (surtout Pascal qui comme vous le savez n'est pas très copain avec ces bébêtes!).

Nous faisons tous les quatre un tour de la ville, à la recherche d'un petit boui-boui où manger. Une fois installés au resto, une femme tourne autour de nous et fixe Pascal en parlant toute seule... A la fin du repas, elle revient vers nous et se met à insulter Pascal, qu'elle traite de sale argentin qui aurait enlevé ses enfants, ben merde alors! Elle est très agressive et nous la laissons à ses délires.

Le soir, nous nous faisons un bon petit apéro dans l'hôtel avec la cachaça ramenée du Brésil par Alexia et David. Ah ça picole bien du côté de Strasbourg...


Après quatorze heures de train, nous arrivons très tôt à Santa Cruz. Et là, c'est le combat pour trouver un bus relativement confortable pour Sucre. En fait à la gare il y a une multitude de guichets qui proposent le trajet, mais la difficulté c'est de connaître l'état des bus. Bien entendu tous nous assurent que leurs bus sont neufs, en semi-cama (à moitié allongé) voire même cama et qu'ils ont la clim... Mouais enfin c'est presque ça! Les photos des bus c'était il y a environ vingt ans, pour la clim il suffit d'ouvrir la fenêtre et pour ce qui est des cama il suffit de s'allonger sur le sol et c'est comme un lit!! En fait ils sont tous plus ou moins pareils, du coup nous en choisissant un, toujours avec notre système du « moins pire » et en négociant bien le prix. Alexia et David qui comptait rester un peu sur Santa Cruz, décident finalement de venir avec nous directement sur Sucre. On prendra donc le bus ensemble. Comme on a quelques heures à tuer avant le départ, qui n'est que dans l'après-midi nous décidons de visiter le centre ville. Une petite ville assez mignonne où nous rencontrons par hasard un couple d'amis espagnols de David et Alexia. Nous prendrons un café avec eux.

Nous découvrons finalement notre bus, qui est tout de même un peu pourri, les pneus bien usés et nous n'avons pas vraiment de place pour les jambes (enfin pour les boliviens ça va car ils ont de petites jambes!)...mais bon par rapport aux autres il n'est pas si mal, tout est relatif ici.

La route de montagne est très sinueuse, il y a des trous partout, et de temps en temps nous sommes sur de la piste rocailleuse et poussiéreuse juste au bord de précipices. Nos amis strasbourgeois qui n'ont pas encore trop l'habitude de ce genre de trajet sont un peu inquiets. Ils sont quand même contents et rassurés de nous voir sereins. C'est sûr que comparé à notre bus du Népal ou certains de nos trajets en Asie et surtout en Inde, pour l'instant c'est assez tranquille.

La seule chose vraiment difficile à supporter, c'est la Céline Dion locale qu'ils nous passent en boucle avec ses chansons dignes des feux de l'amour...Miriam Hernandez à acheter sans hésiter!!


Nous arrivons à Sucre un peu crevés après ce trajet qui n'en finissait pas, les jambes toutes engourdies du manque de place. C'est reparti pour la recherche d'une chambre correcte. Ici les prix sont beaucoup moins chers qu'au Brésil c'est sûr. Du coup, après avoir tourné un petit moment, nous trouvons un truc plutôt sympa, dans un hôtel du centre ville.

Ce qui est frappant c'est de voir à quel point les gens sont typés indiens en Bolivie. C'est très différent du métissage Brésilien. C'est vraiment les indiens comme on les imagine avec un nez et un menton très marqués, des yeux plissés et souvent de grandes oreilles. Il faut dire que le pays, de par son altitude, est beaucoup plus hostile. Du coup, à l'époque des invasions espagnoles, les indigènes ont pu survivre en se réfugiant dans les innombrables montagnes des Andes...

Sucre était une ancienne capitale, à l'époque où les mines de Potosi étaient exploitées par les conquistadores espagnols. Ils se sont installés ici car ils ne supportaient pas la rudesse de la vie à Potosi qui se situe à plus de 4 000m d'altitude. Aujourd'hui c'est une petite ville coloniale super mignonne avec une belle place centrale, un marché très chaleureux et coloré où l'on peut manger local, à prix local. Il fait bon se perdre tranquillement dans les ruelles de cette charmante ville et de découvrir au détour d'une rue une belle église ou de belles anciennes demeures coloniales. Nous nous ferons même quelques bons petits restos le soir avec Alexia et David, dont un bon barbecue local. Contrairement à nos compagnons de route, nous résisterons à l'appel du resto français du centre ville.


Nous décidons de passer une journée aux mines de Potosi où l'altitude a de quoi nous couper le souffle. Arrivés à l'entrée de la mine, nous prenons un jeune guide qui nous assure que nous verrons des mineurs au travail. Équipés d'un casque, d'une lanterne et de bottes, nous partons à la découverte de cette immense mine avec ses innombrables conduits. Nous nous perdons à le suivre dans la multitude de galeries. Ici la sécurité n'est pas vraiment la priorité, on passe dans des endroits où on a l'impression qu'à tout moment la mine peut s'effondrer sur nous. On enjambe des trous très profonds dans lesquels il ne vaut mieux pas glisser. C'est un vrai labyrinthe que notre guide connait par cœur. Au fond d'une galerie, nous découvrons un Dieu de la mine avec les nombreuses offrandes qui lui sont faites chaque jour : feuilles de coca, alcool, cigarettes, fleurs, etc... Chaque mine à son Dieu car les mineurs considèrent qu'à partir d'une certaines profondeur dans les galeries le Dieu de l'extérieur n'est plus présent, il leur faut donc un autre Dieu. Nous nous rendons ensuite dans de nouvelles mines. Nous pénétrons dans une mine juste après l'explosion de dynamite. Même si le guide nous assure qu'il n'y a pas vraiment de risque, c'est toutefois un peu flippant. L'air est lourd et étouffant, il y a un brouillard épais, on a du mal à y voir et les yeux et la gorge nous brulent. Mais bon pour eux c'est leur quotidien, et c'est intéressant de découvrir ce nouvel aspect au fond de la mine. Pour voir des mineurs en action, le jeune guide nous propose de grimper le long du corde toute pourrie à moitié effilochée. L'ascension est plutôt raide sur au moins 10 m... Finalement nous refusons de grimper, pas la peine de se blesser ici loin de tout. Ok on est des tour du mondistes mais pas encore des Indiana Jones. Nous rencontrerons les mineurs à l'extérieur de la mine. Ce n'est qu'une fois négocié avec notre guide et avec quelques cadeaux (eau, feuilles de coca, fruits) que nous pouvons venir avec eux. Ils ont le visage et les mains totalement gris à cause de la poussière, c'est très impressionnant, c'est comme collé à leur peau. Ils ont tous les joues gonflées par la boule de feuille de coca qu'ils prennent toute la journée. Ça leur permet de tenir le coup dans ces conditions difficiles, ça aide à supporter l'altitude mais aussi ça leur sert de coupe faim. Ils sont fatigués mais prennent du temps pour nous parler et nous expliquer leur travail et leur organisation en coopératives. Nous avions entendu beaucoup de récits de touristes qui étaient partis visiter les mines avec des agences. C'était complètement alarmiste, on leur disait qu'ils gagnaient un dollar par semaine en travaillant vingt heures par jour à la bougie, etc... Mais bon ce temps là est tout de même révolu. Certes leurs conditions de travail sont dures et pénibles, dans des conditions où la sécurité est quasi inexistante, mais il y a des règles aujourd'hui, un nombre d'heures de travail et une hiérarchie. En fait les mines sont répartis par coopératives, une soixantaine en tout. Chaque coopérative possède une bonne dizaines de mines. Au sein de ces coopératives il y a trois groupes de travailleurs: les associés, les mineurs poseurs d'explosifs et les mineurs de base. Chacun a un nombre d'heures et un salaires bien précis, sauf les associés qui gagnent plus ou moins en fonction de la vente des minerais trouvés au fond des mines. Aujourd'hui ils trouvent surtout du zinc dans ces mines, où à l'époque le minerais principalement recherché était l'argent qui s'épuise petit à petit. En tous cas c'est surprenant de voir cette immense montagne transformée en gruyère par ces dizaines et dizaines de galeries qui n'en finissent pas. Certains disent qu'un jour la montagne s'effondrera sur elle même.

Nous passons pas mal de temps à discuter avec les mineurs. Ils répondent volontiers à nos questions et se dérident petit à petit. C'est vraiment un échange très intéressant et le tout en espagnol s'il vous plait!

Ensuite nous repartons en ville pour une petite visite du centre. La ville de Potosi est également très jolie avec plein de petites ruelles en pierre et des maisons coloniales de toutes les couleurs. En fin de journée, nous rentrons sur Sucre où nous nous arrêtons sur les hauteurs dans le quartier de Recoleta pour observer l'étendue de la ville. Il y a un mariage et des enfants qui chahutent tout autour de nous.. le contraste avec notre journée dans les mines est poignant.


Nous partons le lendemain matin, avec Alexia et David, pour visiter le marché de Tarabuco, haut en couleurs. Les Tababucos sont une des nombreuses tribus indigènes, qui a la particularité d'avoir des tenues bien spécifiques avec de nombreuses couleurs, des chapeaux, … Leurs textiles sont du coup très réputés et prisés. Nous plongeons dans un univers bien différent de la veille, avec toutes ces couleurs, ces visages indiens ridés, ces tenues folkloriques qui sont en fait portées au quotidien par ces tribus. Ce qui est top ici c'est qu'à la base c'est un marché pour locaux, il y a bien entendu des touristes et des stands uniquement pour les touristes, mais quand on se perd dans les petites rues on découvre vraiment le coin pour les locaux. On passera un bon moment ici à flâner dans les ruelles et à simplement regarder les gens passer, tout en essayant de faire de belles photos. Par contre les prix du marché sont toutefois un peu cher et nous pensons faire le plein de souvenirs pour beaucoup moins cher à La Paz.


Et voilà, nous quittons Sucre et nous séparons momentanément de nos compagnons de route, que nous prévoyons de revoir à La Paz pour Noël. Nous avons eu du mal à trouver un vol de Sucre à La Paz. Et finalement nous partons avec la compagnie militaire Bolivienne. Elle propose des prix alléchants et pour cause le service est plutôt minime. A l'enregistrement, le guichet ressemble plus à une table posée dans l'aéroport qu'à autre chose, pour la pesée des bagages ils utilisent une balance à l'ancienne avec des poids. Pour l'avion nous avons droit à un petit coucou, qui a mis beaucoup (trop) de temps à décoller selon nous... mais tout s'est bien passé et nous arrivons sain et sauf à La Paz, capitale Bolivienne où nous allons passer noël!

 

Toutes les photos de Sucre & Potosi ICI

 

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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 16:44

Le trajet pour nous rendre de Ouro Petro au Pantanal est long et surtout on ne parle plus des bus argentins confortables avec tout le service à bord. Les bus brésiliens sont beaucoup plus basiques et moins confort.

Nous arrivons à Campo Grande, une petite ville pas vraiment jolie, mais c'est le point de départ de la plupart des « tours » pour partir à la découverte du Pantanal, de sa faune et de sa flore.

Dès notre descente du bus, nous sommes accostés par un gars qui nous propose une chambre pas chère et nous demande si nous sommes intéressés par un tour... Bon, on connait bien la musique, mais on accepte quand même de le suivre pour avoir une première idée des prix et profiter de la chambre pas chère. Le tour qu'il nous propose, pour un prix pas si alléchant que ça d'ailleurs, vise plutôt les jeunes ricains qui préfèrent être nombreux et avoir plein d'activités... pour ce qui est du confort, de l'hygiène et des animaux à voir, rien de sûr ni de promis! En plus il essaie un peu de nous mettre la pression en nous disant qu'il faut se décider tout de suite, et il fait mine de nous avoir un super prix en appelant le boss et que surtout il ne faudra en parler à personne. Tout ça nous fait bien rire car on nous l'a fait à peu près un million de fois... Du coup, nous passons la soirée à chercher sur internet les avis des personnes ayant déjà tenté leur chance avec les différentes agences du coin.

En fait notre budget ne nous permet pas de nous rendre dans les haciendas perdues au milieu de la jungle car il faut y aller en petit avion privé. Alors c'est le top car c'est de là qu'on peut voir le maximum d'animaux, mais là vraiment trop cher. Du coup on doit choisir une option plus light et moins profonde dans le Pantanal... le but est donc de trouver celle qui a les meilleures prestations et qui est quand même plus loin des sentiers battus.

Encore indécis, nous nous levons pour partir en quête de notre agence. Nous profitons aussi de la journée pour visiter le marché de la ville, mouais pas grand chose à dire! Et c'est seulement en fin de journée, après avoir très longuement négocié (c'est un peu devenu notre spécialité), que nous décidons de partir pour quatre jours dans le Pantanal avec une agence au prix comparable à la première, mais avec un bien meilleur service et un camp qui se situe plus profond dans la jungle.

 

C'est donc parti le lendemain pour cinq heures de route dans une jeep, avec un couple d'espagnols et deux jeunes canadiennes anglophones. Dès les premiers kilomètres, nous voyons de nombreux oiseaux et notamment des toucans qui volent juste au-dessus de nous, ça promet pour la suite! Après trois heures de route et deux de piste, nous arrivons dans la pousada Santa Clara, un camp vraiment mignon que des dizaines de perruches, perroquets, aras et toucans au bec noir survolent. Nous sommes également agréablement surpris par notre chambre double avec clim, c'est grand luxe dans un super cadre. En fait nous sommes dans une ferme où sont élevés chevaux, moutons, cochons sauvages... elle se situe au bord d'une rivière infestée de caïmans et à dix minutes à pieds de là il y a un bois où l'on peut apercevoir de nombreux singes et des biches...

 

Le premier jour, nous partons pour un safari sur la rivière à la découverte de la faune et de la flore. Il y a toutes sortes d'oiseaux, hérons, aigrettes, kingfisher, ibis,... On découvre nos premiers caïpibaras, espèce de gros ragondins ou cochon d'eau, plutôt paisibles et pas du tout inquiétés par les caïmans qu'ils côtoient et qui pullulent dans ces eaux. Nous avons la chance d'observer toute une famille de loutres géantes, ce qui est plutôt rare. Elles se déplacent en courant le long de la berge avant de se réfugier rapidement dans la rivière. Il y a bien sûr énormément de caïmans sur les berges ou dans l'eau. On en dénombre au moins 15 millions rien que dans le Pantanal, c'est hallucinant. Bon ils ne sont pas aussi imposants et impressionnants que les crocodiles que nous avons vu en Australie, mais leur nombre est assez flippant.
Notre guide, Santos, en attire un près de notre embarcation au moyen d'un piranha fraichement pêché. C'est excellent, car la bête est vraiment tout près de nous et se jette littéralement sur notre petit bateau pour essayer d'attraper le piranha qui est au bout d'un morceau de bois. Le spectacle est époustouflant et nous permet de prendre de beaux clichés de ce gros caïman avec la gueule grande ouverte.

De retour au campement on en profite pour se poser et se reposer dans les hamacs, avec comme seul bruit celui des oiseaux tout autour de nous! Les repas sont aussi plutôt bons, on a droit à un buffet bien complet et différent tous les jours. On ne regrette vraiment pas notre choix d'agence. Nous sympathisons rapidement avec le couple d'espagnols, Susana et Francisco, qui sont au Brésil pour trois mois. On passera nos repas ensemble, pas mal à discuter voyage, le tout en espagnol car ils ne parlent pas du tout anglais.

 

Le lendemain, nous partons pour une balade à cheval, qu'on nous avait vendu comme étant un bon moyen d'approcher les animaux sans les faire fuir. Bon, pour être honnête, nous n'apercevrons pas grand chose, juste une biche, quelques caïpibaras et bien sûr des tas de caïmans, mais ceux là on ne les compte plus... La balade était quand même agréable et ça nous a fait plaisir de remonter à cheval, ce que nous n'avions pas fait depuis la Mongolie.

 

Le jour suivant nous partons très tôt le matin pour le « jeep safari » et malheureusement il pleut des cordes et on se caille un peu... Pascal aperçoit notre premier tatou qui se faufille rapidement dans les fourrés, on est tout content! Ensuite, Santos fait stopper la jeep pour des serpents... du coup nous nous attendons à voir un énorme anaconda et au final nous nous retrouvons devant deux petits serpents plutôt fins et pas vraiment impressionnants...mais vu comme Santos s'en approchait il devait être plutôt dangereux! Bon c'est reparti à la recherche de quelques animaux plus gros. Nous verrons d'autres serpents, des toucans, des vols de aras, des biches, des jabirus, oiseau blanc à collerette rouge qui est l'emblème du Pantanal, des caïpibaras et un étang tellement rempli de caïmans qu'au début on pensait que c'était des bouts de bois qui flottaient sur l'eau! De nuit, au moyen d'une grosse lampe torche nous pouvions apercevoir les milliers d'yeux rouges étinceler au loin, un joli spectacle, comme une ville éclairée.

Les paysages sont beaux mais le froid et la pluie rendent notre safari éprouvant et un poil décevant.

Sur le retour, nous apercevons notre deuxième tatou, cet animal est vraiment hors-norme avec sa carapace, son museau allongé et sa démarche hésitante, on le croirait tout droit sorti d'un dessin animé! Par contre pas de puma (Santos nous avoue avoir vu le dernier ici il y a 5 ans...) ni de fourmilier géant...dommage!

 

Le dernier jour, nous partons pour une marche dans les bois environnants à la recherche des singes hurleurs. C'est après une bonne heure de marche que nous tombons sur une petite colonie de ces gros singes, qui chahutent et se déplacent rapidement dans les arbres. Nous partons ensuite pour un nouveau tour de bateau sur la rivière où nous redécouvrons les oiseaux, les caïpibaras, les caïmans mais aussi toute une troupe de singes cette fois-ci au bord de l'eau. Par contre, pas de loutres cette fois-ci... on avait donc bien eu de la chance la 1ère fois! Ensuite, nous nous installons pour une séance de pêche aux piranhas. Nous ne sommes pas mauvais du tout, sans nous vanter, car nous ramenons plus de la moitié des poissons à nous deux pour le groupe! Heureusement pour le repas à suivre, sinon il n'y en aurait pas eu assez pour tout le monde. Ce qui était fou c'est que nous péchions avec des caïmans quasiment dans nos pieds. Ils espéraient tout simplement pouvoir voler notre pèche. Du coup nous leur en avons donné quelques-uns. Mais c'était assez flippant d'être si proche de ces animaux dangereux, surtout que les guides ne surveillaient pas grand chose...

Ensuite on a mangé nos piranhas cuits aux feux de bois. Bon c'est plutôt pas mal, par contre il n'y a pas beaucoup à manger. Nous passons encore une soirée très sympa avec Susana et Francisco, et quittons le camp le lendemain.

 

En attendant le bus qui nous amènera à la frontière avec la Bolivie, nous rencontrons un couple de français, Alexia et David, qui sont au début de leur tour d'Amérique du Sud. Nous accrochons bien avec eux et décidons de faire un petit bout de chemin ensemble...

Toutes les photos du Pantanal en cliquant ICI

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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 20:24

Après un court trajet de nuit de 8 heures de bus, c'est très tôt que nous arrivons à Ouro Petro dans le Minas Gerais. Reprenant nos bonnes habitudes, nous n'avions donc pas réservé de chambre à l'avance, du coup, nos sacs sur le dos, nous partons sous la pluie à la recherche d'une petite guest-house. Étant donné l'heure très matinale nous nous retrouvons souvent devant des portes fermées, à part dans les hôtels assez luxueux et trop chers où il y a du monde. Mais à force de tourner, nous tombons, sur la place principale, sur un petit gars qui nous montre la maison de ses amis qui louent des chambres. Après un coup de fil de sa part et quelques minutes la proprio arrive et c'est là que nous prenons notre chambre. Elle est plutôt pas mal, quoique toute petite, mais au moins elle n'est pas trop humide, ce qui est bien pour la région en cette saison.

 

Après un petit repos bien mérité surtout après une nuit très courte dans le bus, nous partons à la découverte de cette très belle ville coloniale aux mille églises, qui a vu son essor avec la ruée vers l'or dès le 17ème. La ville est située au cœur d'une des régions dont les sols sont les plus riches, notamment avec l'or et l'opale impériale (que l'on ne trouve que dans ce coin). Le centre ville s'étale sur les flancs de plusieurs collines, avec de petites ruelles pavées qui partent dans tous les sens. On y retrouve parmi les plus belles architectures baroques du pays dont nombreuses sont dues à l'enfant du pays, le fameux sculpteur Aleijandinho. Sans carte on peut s'y perdre facilement. Les maisons avec leurs balcons et balustrades en bois sont vraiment mignonnes et typiques de l'ancienne époque.

Au détour d'une rue, nous découvrons une école de Capoeïra où les jeunes s'entrainent dans la cour. C'est excellent car à Rio nous n'avions pas eu l'occasion d'en voir. Là nous sommes servis car il y a les joueurs de musique qui donnent le rythme et tout un groupe de jeunes ados qui s'entrainent. C'est très impressionnant de les voir exécuter leurs figures et sauts avec une facilité et une aisance assez déconcertante.

Bon c'est vrai que visiter une ville, même splendide, sous la pluie ce n'est tout de même pas le top, du coup on se pose dans un petit resto bar rempli de locaux. C'est assez rustique, mais l'ambiance est bonne et on mange des burgers à 5 sols et la caïpirinha est au même prix, alors pourquoi se priver!!

 

Bon décidément il pleut beaucoup ici! Du coup direction Mina da Passagem, une des plus vieilles et plus grandes mines d'or de la région. On prend un petit bus local pour nous rendre à l'entrée de la mine où un guide nous amène dans les entrailles de la terre à la recherche des pépites d'or. On prend un petit train de mineurs pour y descendre, à la space mountain, mais en beaucoup plus rudimentaire et certainement moins sûr!! L'intérêt de la visite est beaucoup plus dans le fait de descendre assez profond dans cette mine et d'avoir un aperçu de la taille et du nombre des galeries, que dans les explications apportées par le guide qui sont plus que light, mais bon...

De retour en ville nous partons à la découverte des plus belles églises de Ouro Petro. Il faut forcément en choisir certaines car pour toutes les faire il faudrait au moins une semaine. Nous nous rendons à l'église « Sao Francisco de Assis », travail de Aleijandinho, puis à l'église « Matriz de Nostra Senora da Conceiçao », réalisée par le père du célèbre sculpteur. Une des plus vieilles et riches de la ville est l'église « Matriz Nostra Senora do Pilar ». C'est assez dommage toutefois que les photos soient interdites dans toutes les églises. Mais bizarrement notre appareil photo a du en prendre quelques unes en déclenchement automatique!!! Étrange...

 

Pour notre dernier soir nous voulions nous faire un bon restaurant avec de la cuisine locale qui est très réputée au Brésil. Le cadre était vraiment super car nous étions entourés de murs et de voutes en vieilles pierres, éclairés à la bougie et avec une belle table. Le vin, du Chili, était très bon. Mais bon côté repas, la bouffe d'ici est réputée ok mais c'est assez spécial quand même. En tous cas le plat que nous avions prix à base de gros haricots rouges, d'herbes, de ragouts et de lards grillés, était un peu bizarre mais pas mauvais non plus!

 

Et voilà pour notre escale de deux jours à Ouro Petro où, malgré la pluie, nous avons passé un bon moment dans cette ville très belle et pleine de charme avec ses innombrables églises et ses maisons coloniales. Maintenant nous languissons de découvrir les animaux du Pantanal avec ses caïmans, toucans, tatous, fourmiliers géants, anacondas,...


Toutes les photos de Ouro Petro ICI

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